Né le 19 Mars 1955 à Idar-Oberstein, Allemagne
Bruce Willis est né le 19 mars 1955 à Idar Oberstein, dans une garnison d'Allemagne de l'Ouest où son père est affecté. De retour aux Etats-Unis à la fin des années 50, le paternel reprend son métier de soudeur à Penns Grove, dans le New Jersey, où Bruce va passer la plus grande partie de sa jeunesse. Passionné par la musique, il apprend l'harmonica en autodidacte. A la fin de ses études secondaires, il s’inscrit à l'Université de Montclair, dont il devient vite le président du conseil étudiant. Mais le jeune Bruce a un problème, il bégaie. Voulant guérir de ce handicap, il s’inscrit en section théâtre et se découvre ainsi une nouvelle passion. "Dès que j'étais en face d'un public, mon bégaiement disparaissait. J'ai l'esprit contradictoire…". Son charisme, son côté nature, son sens inné du comique et de l'improvisation séduisent immédiatement ses professeurs et le public. Son diplôme en poche et bien décidé à devenir célèbre, Bruce Willis traverse l’Hudson et s’installe dans le quartier de Hell’s Kitchen, où il alterne auditions et petits jobs pour payer le loyer de son nouvel appartement. Deux ans plus tard, il est engagé par la troupe First Amendment Comedy Theater. Après trois ans de représentations sur les scènes new-yorkaises, l’envie de rencontrer le grand monde le démange.
Il quitte alors la compagnie et devient serveur au Café Central, un café-spectacle de l'Upper West Side, réputé pour être fréquenté par un grand nombre d'acteurs. "Il y avait des gens comme Richard Gere et Mickey Rourke. Je les regardais pour voir comment il fallait et comment il ne fallait pas se comporter quand on était une star". Bruce sert les clients en patins à roulettes avec des T-shirts déchirés, il fait le pitre, soucieux d'amuser la galerie, se moquant de tout le monde, y compris de lui. C'est ainsi qu’une agence de pub l’engage pour porter le fameux Levis 501. La machine s’embraye. Il devient alors figurant pour le cinéma et décroche un contrat pour jouer dans la pièce Fool for love de Sam Shépard, programmée pour être diffusée une centaine de fois a la télé. Sa carrière prend forme. Il est repéré par Tonnie Timmermann, qui lui propose un rôle de loubard qui bat sa femme dans la série Deux flics à Miami. Hollywood pointe à l’horizon.
Le pitch de l’épisode est simple et efficace: le manager du top-model Maddie Hayes part avec tout l’argent de la belle, ne lui laissant qu’une agence de détectives privés en perte de vitesse. Elle décide alors de vendre les locaux. Mais David Addison, seul détective n’ayant pas déserté, l’emmène avec lui en mission afin de la convaincre de devenir le nouveau patron de l'agence. Enthousiasmé par le rôle d'Addison, Bruce Willis se présente, prêt à essuyer une autre défaite. Pourtant, il sera choisi sans hésitation parmi les centaines de prétendants. "Il avait exactement le bon dosage de cynisme et de férocité." explique le réalisateur Glenn Gordon Caron. La série offre un concept novateur qui va tout de suite accrocher le public: un fil directeur simpliste à partir duquel toutes les variations loufoques et second degré sont permises. De plus, Clair de Lune permet au spectateur de renouer avec les séries-club, en perte de vitesse depuis l’apparition de Dallas. Tournant sans cesse autour du pot, les deux héros s'envoient des vannes à tour de bras, redeviennent des acteurs, jouent dans des comédies musicales, s'adressent à la caméra, mettent des costumes d'époque, etc. Mais si le duo cybill Sheperd / Bruce Willis fonctionne parfaitement à l’écran, sur le plateau, l'ambiance n'est pas folichonne. La décontraction légendaire de l’un et la bonne éducation de l’autre sont loin de faire bon ménage. Les rumeurs courent. On parle de la jalousie de Cybill face au succès grandissant de Bruce, d’autres prétendent que ce dernier l’aurait plaquée après une relation de deux semaines. Au bout de trois ans et 65 épisodes, les acteurs mettent fin à leur contrat, la série s’arrête.
En 1987, alors qu'il reçoit l'Emmy Award du meilleur acteur télé, Bruce débute réellement au cinéma dans la comédie romantique Boire et déboires, où il incarne un homme d’affaires un poil cynique, aux côtés de Kim Basinger. Le succès est mitigé. Il en sera de même pour son deuxième film, Meurtre à Hollywood, qui fait un tout petit résultat au box-office. Mais qu’importe, nous sommes en 1988 et cette même année, Joel Silver le choisit pour incarner John McClane dans Piège de Cristal de John Mc Tiernan. Devenu la référence en matière de blockbusters modernes, le film a instauré les répliques cinglantes, l'action mêlée d'ironie et les explosions grand spectacle. De plus, avec John McClane, il a mis au goût du jour le personnage de l’anti-héros. "C'est un pauvre gars en chaussettes blanches et tricot de corps qui n'abandonnera pas." déclare John McTiernan. Un dur à cuire (comme le souligne le titre anglais Die Hard), qui sait rester calme quand on le met sous pression et qui se fiche éperdument des ordres donnés. Avec son habituelle décontraction, Bruce Willis transcende littéralement le personnage. Mélangeant arrogance cocasse et héroïsme extrême, il lui donne une dimension très humaine et pose ainsi les jalons de sa future carrière. Le tout est servi par une réalisation intelligente et un montage exemplaire, qui en font l’un des plus grands films cultes.
Pour exploiter le filon, le concept Die Hard se décline en une trilogie. Le deuxième volet, 58 minutes pour vivre, qui sort l’année suivante, est une copie carbone du premier. Si ce Die Harder reste un divertissement de bonne facture jouant autour de John McClane et des explosions grand spectacle, la réalisation de Renny Harlin se montre cependant moins efficace et habile que celle de son prédécesseur. Il faudra attendre 1995 et le retour de McTiernan derrière la caméra pour découvrir ce qui se pose comme la réelle suite du premier épisode. Le réalisateur introduit dans un premier temps de nouveaux éléments au concept Die Hard. McClane n’évolue plus en solitaire mais accompagné de Zeus (Samuel L. Jackson), marchand de matériel audio à Harlem embarqué dans l’aventure malgré lui. De plus, il quitte les lieux clos des épisodes précédents pour être transporté aux quatre coins de New-York. Enfin, McTiernan nous plonge immédiatement dans le feu de l'action avec l'explosion du grand magasin new-yorkais là où les deux premiers volets s’ouvraient sur des scènes d’attentes. Le tout marche à la perfection si ce n'est la dernière scène un peu bâclée, le final prévu par le réalisateur mettant en scène un John McClane revanchard et sadique ayant été écarté par les producteurs lors de projections test. Un quatrième épisode actuellement en pré-production serait prévu pour 2006.
"Le personnage de John McClane a été construit en fonction de Bruce." déclare John McTiernan dans un reportage sur les Die Hard. Ainsi, ce héros désabusé souvent prêt à sauver des vies malgré tout va se poser comme la colonne vertébrale de la plupart des personnages que l’acteur interprétera par la suite. De Joe Allanbeck à Hartigan, il a été tour à tour détective privé au bout du rouleau, chirurgien esthétique reconverti en maquilleur de cadavres, boxeur en fin de carrière, prisonnier du futur enquêtant sur le passé, ancien commando devenu chauffeur de taxi, psychanalyste venu de l’au-delà, super-héros qui s’ignore, bandit au grand coeur, négociateur camouflé obligé de reprendre du service ou flic graphique incarcéré à tort. Une panoplie de rôles étudiant toutes les facettes de l’anti-héros. De la comédie au drame fantastique, il a traversé avec brio des imaginaires aussi variés que ceux de Tony Scott, Robert Zemeckis, Quentin Tarantino, Terry Gilliam, Luc Besson, M. Night Shyamalan, Barry Levinson, Florent Emilio Siri, Franck Miller ou Robert Rodriguez. Donnant toujours plus de lui-même, ces personnages ont permis à Bruce Willis de montrer l’étendue de son talent. Si Joe Allanbeck (Le dernier Samaritain - 1991) est la quintessence du personnage de John McClane, les autres n’en sont pas moins ses petits-enfants.
Devenant de plus en plus adultes au fil du temps, ces hommes écorchés vifs jalonnent la carrière de l’acteur comme des points de repère, lui sortant à maintes reprises la tête de l’eau. Car ces types de rôles estampillés Bruce Willis n’ont pas toujours été synonymes de succès. Peuvent être retenus comme preuves accablantes les affligeants Piège en aux troubles (1993), Color of night (1994), Derniers recours (1996) ou Code mercury (1998). On laissera également de côté le pourtant fort sympathique Armageddon, qui, après une introduction des personnages très efficace, se perd malheureusement dans une seconde partie des plus ridicules. Las d’incarner constamment le héros sauveur du monde, Bruce s’est également intéressé à plusieurs reprises à des rôles plus atypiques pour lui. De thrillers peu convaincants en comédies romantiques ratées, il a été tour à tour journaliste véreux, mari cramoisi ou rejeté, voisin mafieux, méchant très méchant et militaire à cheval sur les principes. Si le quota de sympathie de Mon voisin le tueur et son casting attractif a incité les producteurs à se fourvoyer dans une suite passée inaperçue sur les écrans français, les autres métrages restent quant à eux des films de bas étage quand ils ne frisent pas la nanardise. Rendez nous John McClane!
Pour se reposer de ses succès et se remettre de ses fiascos, Bruce Willis a pris l’habitude de se changer les idées en variant ses activités. Ainsi, il a pu développer deux de ses projets personnels. Le premier en date, The return of Bruno (1988) est un vrai-faux documentaire sur les influences du rock des années 60. Entouré de stars de l’époque interprétant leurs propre rôles, il pousse la chansonnette sous le nom de Bruno, le pseudo qu’il avait pris deux ans plus tôt pour signer son premier album. Le film ne fait pas beaucoup d’entrées mais Bruno obtient un disque de platine en 1989 et décide d’enregistrer un second album. Mélangeant reprises de blues et country et des compositions personnelles dans la même tonalité, les deux disques sont kitsch à souhait mais s’écoutent sans aucun déplaisir, la voix de velours du monsieur y étant pour beaucoup. En 1991, fort de son succès de musicien et de sa nouvelle renommée cinématographique, il met en place son deuxième projet, Hudson Hawk, dont il signe le scénario et la bande originale. Il se pose comme un délire personnel, décalé, mettant en scène son humour et son goût pour le blues et le jazz. Pris beaucoup trop au sérieux, le film n’est guère apprécié que par les aficionados et connaît un semi-échec.
Par ailleurs, Bruce s’est fait plaisir en incarnant des personnages de second plan et des caméos dans des films qui lui tenaient à cœur. Ainsi, on le retrouve dans Hook (pirate non crédité), The Player (incarnant son propre rôle), Alarme fatale (l’homme à la caravane), L’irrésistible North (sublime lapin rose), le segment de Four Rooms intitulé The Man from Hollywood signé par Quentin Tarantino, Charlie’s Angels 2 (William Bailey, non crédité) ou tout dernièrement Ocean’s Twelve (apparition surprise non créditée). Il a également prêté sa voix aux versions originales du bébé des deux premiers Allo maman, ici bébé, des adaptations cinématographiques de Beavis et Butt Head et des Razmokets (voix du chien dans Les Razmokets à Paris), ainsi qu’aux jeux vidéo Apocalypse et Die Hard Trilogy 2. Dans ce même registre, remplaçant Jim Carrey au pied levé, il fera le doublage du personnage principal du prochain dessin animé des studios Dreamworks, Over the Edge, un raton-laveur en prise avec des tortues amish… Le tout a été émaillé d’apparitions en guest-star dans les séries Dolly (épisode 3, saison 1), Roseanne (épisode 22, saison 1), Dingue de toi (épisode 24, saison 5), Ally McBeal (rôle du Dr. Nickle dans l’épisode 12 de la saison 2) et Friends (rôle de Paul Stevens dans les épisodes 21, 22 et 23 de la saison 6).
ACTEUR :
(2005) Solace
(2005) Die hard 4.0
(2005) 16 blocks, de Richard Donner : Jack Mosley
(2004) Nos voisins, les hommes : voix VO de R.J.
(2004) Sin City : Hartigan
(2004) Otage : Jeff Talley
(2004) Ocean's twelve, de Steven Soderbergh : lui-même
(2004) Lucky Number Slevin
(2004) Alpha dog
(2003) Mon voisin le tueur 2, de Howard Deutch : Jimmy Tudeski
(2003) Les Larmes du soleil : le lieutenant A.K. Waters
(2003) Charlie's angels - les anges se déchaînent, de McG : un agent du FBI abattu
(2002) Les Razmoket rencontrent les Delajungle : voix VO du chien Spike
(2001) Mission évasion : le colonel William McNamara
(2000) Sale môme : Russell Duritz
(2000) Incassable, de de M. Night Shyamalan : David Dunn
(1999) Une vie à deux : Ben Jordan
(1999) Mon voisin le tueur : Jimmy Tudeski
(1999) Sixième Sens, de M. Night Shyamalan : Le docteur Malcolm Crowe
(1999) Friends : Paul Stevens
(1999) Franky goes to Hollywood : lui-même
(1998) Breakfast of Champions : Dwayne Hoover
(1998) Couvre-feu : Le Général William Devereaux
(1998) Ally McBeal : SÉRIE TV : Dr Nickle
(1997) Armageddon : Harry S. Stamper
(1997) Code Mercury, de Harold Becker : Arthur "Art" Jeffries
(1996) Beavis et Butt-Head se font l'Amerique : La voix de Muddy Grimes (VO)
(1996) Le Cinquième élément, de Luc Besson : Korben Dallas
(1996) Dernier Recours : John Smith/Le narrateur
(1995) L' Armée des 12 singes : James Cole
(1995) Une journée en enfer, John McTiernan : John McClane
(1995) Four rooms : Leo (segment The man from Hollywood)
(1994) Un homme presque parfait : Carl Roebuck
(1994) L'Irrésistible North : Le narrateur
(1994) Pulp Fiction, Quentin Tarantino : Butch Coolidge
(1994) Color of night : Bill Capa
(1993) Piège en eaux troubles : Le Sergent Tom Hardy
(1993) Alarme fatale : Le propriétaire du Mobil Home
(1992) La Mort vous va si bien : Dr. Ernest Menville
(1992) The Player, de Robert Altman : Lui-même
(1991) Le Dernier samaritain, de Tony Scott : Joe Hallenbeck
(1991) Billy Bathgate : Bo Weinberg
(1991) Pensées mortelles : James Urbanski
(1991) Hudson Hawk, gentleman cambrioleur : Hudson Hawk
(1990) Allo maman c'est encore moi : La voix de Mickey (VO)
(1990) Le Bûcher des vanités : Peter Fallow
(1990) 58 minutes pour vivre, Renny Harlin : John McClane
(1989) Allo maman ici bébé : La voix de Mickey (VO)
(1989) Un héros comme tant d'autres : Emmett Smith
(1989) That's adequate : Lui-même
(1988) Piège de cristal, John McTiernan : John McCLane
(1988) Clair de lune : SÉRIE TV : David Addison Jr
(1988) Meurtres à Hollywood : Tom Mix
(1988) The Return of the Bruno : Bruno Radolini
(1987) Boire et Deboires : Walter Davis
(1987) Clair de lune : SÉRIE TV : David Addison Jr
(1986) Clair de lune : SÉRIE TV : David Addison Jr
(1985) Clair de lune : SÉRIE TV : David Addison Jr
(1985) Clair de lune : SÉRIE TV : David Addison Jr
(1982) Le Verdict : L'observateur au tribunal
(1980) De plein fouet
SCENARISTE :
(1991) Hudson Hawk, gentleman cambrioleur
PRODUCTEUR :
(2004) Otage
Golden Globe :
1990 : Nomination Meilleur second rôle masculin pour Un Héros comme tant d'autres