Réalisateur : Cédric Klapisch

 

Scénario :

- Agnés Jaoui

- Jean-Pierre Bacri

- Cédric Klapisch

 

Producteur : Charles Gassot

 

Directeur photo : Benoit Delhomme

 

Monteur : Franine Sandberg

 

Musique : Philippe Eidel

 

Acteurs :

- Jean-Pierre Bacri : Henri Ménard

- Wladimir Yordanoff : Philippe Ménard

- Catherine Frot : Yolande Ménard

- Jean-Pierre Darroussin : Denis

- Claire Maurier : La mère

- Agnés Jaoui : Bethy Ménard

    

Genre : Comédie Dramatique

 

Année : 1996

 

Durée :  1 h 50

 

Origine : Français

 

Production :

- France 2 Cinéma

- Studio Canal

- Téléma Productions

 

Producteur Executif : Jacques Hinstin

                                                                                                                    

 

 

Résumé :

Une réunion de famille hebdomadaire tourne au règlement de comptes des plus lapidaires.

Un air de famille s'inscrit sans conteste dans la grande tradition française du théâtre filmé. Un genre complètement renouvelé par l'écriture très ciselée et foncièrement décalée de la paire Jaoui-Bacri. Leur premier coup de maître (et qui les fit connaître du grand public) fut le petit bijou d'humour noir Cuisine et dépendances réalisé en 1992 par Philippe Muyl.
Le plaisir que l'on a à (re)voir Un air de famille se situe autant dans la force des dialogues que dans la mise en scène à la fois soumise et très ingénieuse. En effet, Klapisch est un cinéaste aux méthodes de réalisation assez frontale où l'image n'est pas le pendant d'une histoire mais plutôt l'aboutissement toute définitive d'une rhétorique. Sa collaboration ici le verra donc nuancer ses parti-pris de mise en scène : les cadrages, la photo, le montage concourent réellement à cette liberté de ton et accompagnent littéralement l'écriture vers de nouvelles perspectives. Preuve s'il en est besoin encore de la formidable force de conviction de ce scénario.
Mais si le couple Jaoui-Bacri s'est attaché les services d'un Cédric Klapisch c'est aussi et sûrement pour magnifier le jeu des acteurs, ce qu'il fait à merveille. Jean-Pierre Bacri est formidable dans son registre maintenant bien campé d'aigri au coeur d'artichaut. Agnès Jaoui maîtrise assez finement son personnage d'oursonne mal léchée. La caméra laissant à chacun la possibilité de développer son jeu à l'exception de Catherine Frot qui lors de ses interventions vampirise littéralement la caméra pour notre plus grand plaisir.
A l'arrivée vous vous trouvez devant une sorte de pamphlet jubilatoire qui nous égratigne tous par la férocité de son constat. Une belle leçon de naturalisme.