Né le 24 Janvier 1928, à Brunoy, France

 

 

(Période 1954 - 1964) :

Refusé au Conservatoire (un comble) au terme de deux années d'études au centre du spectacle de la rue Blanche, il signe son premier contrat en 1946, pour une tournée en Allemagne.

Il y joue notamment "Les fourberies de Scapin" et une pièce d'André Obey "Revenu de l'étoile" avec Valentine Tessier. En 1948, Michel Serrault fait son service militaire à Dijon. De retour à Paris, il apparaît dans "Dugudu" le second spectacle de Robert Dhéry après "Les branquignols" A. C'est en 1952 qu'il rencontre Jean Poiret aux matinées classiques du théâtre Sarah-Bernhardt. Leur premier dialogue de compères dont l'un incarnait la curiosité et l'autre la conviction naïve s'intitulait : "Jerry Scott, vedette internationale".

Michel Serrault débute au cinéma en 1954 dans AH ! LES BELLES BACCHANTES, de Jean Loubignac, puis, parallèlement à cette nouvelle orientation de carrière, il passe avec Jean Poiret à l'Olympia, Bobino, l'Alhambra. Pendant longtemps, leurs noms restent associés aussi bien au théâtre qu'au cinéma ou au cabaret. Sacha Guitry les découvre à la télévision et leur donne les deux principaux rôles d'ASSASSINS ET VOLEURS.

(Période 1965 - 1974)

Au cours de cette décennie, Michel Serrault semble accorder plus d'intérêt à sa carrière théâtrale qu'aux personnages que le cinéma lui propose d'incarner. C'est ainsi qu'il joue " Monsieur Dodd " (1966), d'Arthur Watkin, " Opération Lagrelèche " (1967) - qu'il a écrit et mis en scène avec son compère Jean Poiret -" Gugusse" (1968) de Marcel Achard, " Le vison voyageur " (1969) de Jean-Loup Dabadie, " Les bonshommes" (1970) de Françoise Dorin - aux côtés d'Edwige Feuillère - et " Le tombeur " (1972) de Neil Simon. En 1972, il trouve enfin un rôle à sa mesure dans le VIAGER de Pierre Tchernia - " (...) il s'agissait d'un personnage à transformations allant du quadragénaire au centenaire." (1). La même année, sous la direction d'Étienne Périer, il interprète, dans UN MEURTRE EST UN MEURTRE, un commissaire de police antipathique et peu scrupuleux quant aux moyens à mettre en oeuvre pour démasquer un assassin.
Puis, le 1er février 1973, au Théâtre du PalaisRoyal, c'est la création de " La cage aux folles ", la pièce de Jean Poiret qui connaîtra une carrière triomphale et fera de M. Serrault une très grande vedette. " Pour notre Michel national, les adjectifs hésitent. Faut voir et (plus encore peut-être) faut entendre. S'installant dans une voix de fausset qu'il exaspère par endroits dans l'aigu, à d'autres dans un grave inattendu, donc irrésistible, le comédien se "vaporise" en colères glapissantes ou s'aplatit dans des doléances pleurnichardes qui sont, n'en déplaise aux fines bouches, du grand art.". (Henry Rabine, " La Croix", 26/2/73).
M. Serrault jouera le rôle d'Albin pendant plus de cinq ans sans pour autant interrompre une carrière cinématographique sur la qualité de laquelle son statut de vedette lui permet désormais d'être plus exigeant que par le passé.

(Période 1975 - 2003)

Étrangleur de femmes dans L'IBIS ROUGE, entrepreneur combinard dans LE ROI DES BRICOLEURS, banquier véreux dans L'ARGENT DES AUTRES, Michel Serrault semble de plus en plus souvent tourner le dos aux rôles comiques si nombreux au début de sa carrière cinématographique. C'est néanmoins son personnage d'Albin -celui qui, au théâtre, avait fait crouler de rire des centaines de milliers de spectateurs, en France comme à l'étranger -qui lui vaudra, en 1979, le César de l'interprétation masculine dans LA CAGEAUXFOLLES, l'adaptation à l'écran de la pièce de Jean Poiret.,~ J'ai été ravi que le comique (...) soit ainsi mis à l'honneur. On l'oublie tout le temps. " (1).
Désormais, le comédien va alterner drames et comédies, donnant raison à l'un de ses metteurs en scène favoris, Jean-Pierre Mocky : "Vous savez ", déclare celui-ci, " cela fait longtemps que je pense que les acteurs comiques sont aussi d'excellents acteurs dramatiques. Les exemples classiques sont Fernandel, Bourvil et Raimu (...). Quant au personnage de Serrault dans A MORT L'ARRITRE ! il est un peu comparable à Robert Le Vigan dans GOUPI MAINS ROUGES, c'est-à-dire un personnage d'exception. " (1)
Incarner des personnages d'exception, c'est tout le paradoxe d'un comédien que son physique avait longtemps cantonné dans des rôles de français moyen, timide, modeste, condamné à avoir LA GUEULE DE L'EMPLOI ou LA GUEULE DE L'AUTRE, celle de Monsieur Tout Le Monde. Tout le contraire, en somme, à la " gueule " près, de l'inspecteur Stanitand (ON NE MEURT QUE DEUX FOIS), flic vieux, con et moche " et amoureux fou d'une meurtrière, ou de l'Œil, le privé de MORTELLE RANDONNÉE qui lance : "cela fait vingt ans que j'appelle au secours et que personne ne m'entend. " Tout le contraire de ce personnage de notable accusé, dans GARDE A VUE, d'avoir violé et tué une petite fille et qui, en 1981, valut à M. Serrault - " le plus grand acteur du monde ", selon Michel Audiard - son second César d'interprétation.

ACTEUR :

 

(2005) Grabuge, de Jean-Pierre Mocky

(2005) Ballade au printemps, de Pierre Javaux

(2004) Joyeux Noël, de Christian Carion : le châtelain

(2003) Ne quittez pas !, de Arthur Joffé : la voix de Lucien Mandel

(2003) Albert est méchant, de Hervé Palud : Albert Moulinot

(2003) Le Furet, de Jean-Pierre Mocky : Anzio

(2002) Le Papillon, de Philippe Muyl : Julien

(2001) 24 heures de la vie d'une femme, de Laurent Bouhnik : Louis

(2001) La Folie des hommes, de Renzo Martinelli : Carlo Semenza

(2001) Une hirondelle a fait le printemps, de Christian Carion : Adrien

(2000) Belphégor, le fantôme du Louvre, de Jean-Paul Salomé : Verlac

(1999) Les Acteurs, de Bertrand Blier : lui même

(1999) Le Libertin, de Gabriel Aghion : le cardinal

(1999) Le Monde de Marty, de Denis Bardiau : Antoine Berrant

(1998) Les Enfants du marais, de Jean Becker : Hyacinthe Richard dit "Pépé la Reinette"

(1998) Article Premier, de Mathieu Kassovitz

(1997) Rien ne va plus, de Claude Chabrol : Victor

(1997) Artemisia, de Agnes Merlet : Orazio Gentileschi

(1996) Le Comédien, de Christian de Chalonge : Le comédien

(1996) Assassin(s), de Mathieu Kassovitz : M. Wagner

(1995) Beaumarchais, l'insolent, de Edouard Molinaro : Louis XV

(1995) Le Bonheur est dans le pré, de Etienne Chatiliez : Francis Bergeade

(1995) Nelly et Monsieur Arnaud, de Claude Sautet : Pierre Arnaud

(1993) Bonsoir, de Jean-Pierre Mocky : Alex Ponttin

(1992) Vieille Canaille, de Gérard Jourd'hui : Darius Caunes

(1991) Room service, de Georges Lautner : M. Luc

(1991) Ville à vendre, de Jean-Pierre Mocky : Rousselot, le maire

(1991) La Vieille qui marchait sur la mer, de Laurent Heynemann : Pompilius

(1990) Docteur Petiot, de Christian de Chalonge : Docteur Petiot

(1989) Joyeux Noël, Bonne Année, de Luigi Comencini : Gino

(1989) Comédie d'amour, de Jean-Pierre Rawson : Paul Léautaud

(1988) Ne réveillez pas un flic qui dort, de José Pinheiro : Roger Scatti

(1988) Bonjour l'angoisse, de Pierre Tchernia : Michaud

(1987) En toute innocence, de Alain Jessua : Paul Duchêne

(1987) Ennemis intimes, de Denis Amar : Baudin

(1986) Le Miraculé, de Jean-Pierre Mocky : Ronald Fox-Terrier

(1985) Mon beau-frère a tué ma soeur, de Jacques Rouffio : Octave Clapoteau

(1985) La Cage aux folles III, de Georges Lautner : Albin Mougeotte (Zaza Napoli)

(1985) On ne meurt que deux fois, de Jacques Deray : l'inspecteur Robert Staniland

(1985) Les Rois du gag, de Claude Zidi : Gaëtan / Robert Wellson

(1984) Liberté, égalité, choucroute, de Jean Yanne : Louis XVI

(1984) Le Bon roi Dagobert, de Dino Risi : Otarius

(1983) Le Bon Plaisir, de Francis Girod : le ministre de l'Intérieur

(1983) A mort l'arbitre!, de Jean-Pierre Mocky : Rico

(1982) Mortelle randonnée, de Claude Miller : Beauvoir, "l'oeil"

(1982) Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, de Jean Yanne : César

(1982) Les Fantômes du chapelier, de Claude Chabrol : Léon Labbé

(1981) Les Quarantièmes rugissants, de Christian de Chalonge : Barral

(1981) Nestor Burma, détective de choc, de Jean-Luc Miesch : Nestor Burma

(1981) Garde à vue, de Claude Miller : Jérôme Martinaud

(1980) Malevil, de Christian de Chalonge : Emmanuel Comte

(1980) La Cage aux folles II, de Edouard Molinaro : Albin Mougeotte (Zaza Napoli)

(1980) Pile ou Face, de Robert Enrico : Edouard Morlaix

(1980) Le Coucou, de Francesco Massaro : Léon

(1979) Buffet froid, de Bertrand Blier : Le quidam du R.E.R

(1979) L' Associé, de René Gainville : Julien Pardot

(1979) L'Esprit de famille, de Jean-Pierre Blanc : Charles Moreau

(1979) La Gueule de l'autre, de Pierre Tchernia : Martial Perrin / Gilbert Brossard

(1978) La Cage aux folles, de Edouard Molinaro : Albin Mougeotte (Zaza Napoli)

(1978) Préparez vos mouchoirs, de Bertrand Blier : le voisin

(1978) L'Argent des autres, de Christian de Chalonge : Miremont

(1977) Le Roi des bricoleurs, de Jean-Pierre Mocky : Bordin

(1976) La Situation est grave... mais pas désespérée, de Jacques Besnard : Pierre Mazard

(1975) L'Ibis rouge, de Jean-Pierre Mocky : Jérémie

(1974) Un linceul n'a pas de poches, de Jean-Pierre Mocky : Justin Blesch

(1974) C'est pas parce qu'on n'a rien a dire qu'il faut fermer sa gueule, de Jacques Besnard : Max

(1974) Opération Lady Marlène, de Robert Lamoureux : Paulo

(1973) Les Chinois à Paris, de Jean Yanne : Grégoire Montclair

(1973) Les Gaspards, de Pierre Tchernia : Jean-Paul Rondin

(1973) La Gueule de l'emploi, de Jacques Rouland : L'homme aux déguisements

(1973) La Main à couper, de Etienne Périer : Edouard Henricot

(1973) Le Grand bazar, de Claude Zidi : Félix Boucan

(1972) Moi y'en a vouloir des sous, de Jean Yanne : Le curé Léon

(1972) Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, de Jean Yanne : Marcel Jolin

(1972) Le Viager, de Pierre Tchernia : Louis Martinet

(1972) La Belle affaire, de Jacques Besnard : Paul

(1972) Un meurtre est un meurtre, de Etienne Périer : le commissaire Plouvier

(1970) Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, de Michel Audiard : Alfred Mullanet

(1970) La Liberté en croupe, de Edouard Molinaro : Le père

(1969) Un merveilleux parfum d'oseille, de Renaldo Bassi : Le commissaire Le Gac

(1969) Appelez moi Mathilde, de Pierre Mondy : François

(1969) Ces messieurs de la gâchette, de Raoul André : Gabriel Pelletier

(1969) Mais qu'est-ce qui fait courir les crocodiles ?, de Jacques Poitrenaud : Achille

(1967) A tout casser, de John Berry : Aldo Morelli

(1967) Ces messieurs de la famille, de Raoul André : Gabriel Pelletier

(1967) Le Fou du labo 4, de Jacques Besnard : Granger

(1967) Le Grand bidule, de Raoul André : Pounet

(1966) Le Roi de coeur, de Philippe de Broca : Marcel

(1966) Les Compagnons de la Marguerite, de Jean-Pierre Mocky : l'inspecteur Papin

(1966) Du mou dans la gâchette, de Louis Grospierre : le trafiquant d'armes

(1966) Le Lit à deux places, de Jean Delannoy : Albert

(1965) Cent briques et des tuiles, de Pierre Grimblat : Meloune

(1965) Les Baratineurs, de Francis Rigaud : Henri

(1965) Le Caïd de Champignol, de Jean Bastia : Hector

(1965) Bon Week end, de Roland Quignon : Martin

(1965) Quand passent les faisans, de Edouard Molinaro : Ribero

(1965) La Tête du client, de Jacques Poitrenaud : Gaston Berrien / Monsieur Max

(1964) La Chasse à l'homme, de Edouard Molinaro : Gaston Lartois

(1964) Des pissenlits par la racine, de Georges Lautner : Jérôme

(1964) La Bonne occase, de Michel Drach : Hutin

(1964) Les Combinards, de Jean-Claude Roy : Claude

(1964) Les Durs à cuire, de Jacques Pinoteau : Rossignol

(1964) Jaloux comme un tigre, de Darry Cowl : Lurot

(1964) Moi et les hommes de quarante ans, de Jacques Pinoteau : Bénéchol

(1964) La Belle occase, de Michel Drach

(1963) Bébert et l'omnibus, de Yves Robert : Barthoin

(1963) Clémentine chérie, de Pierre Chevalier : l'huissier

(1963) Comment trouvez-vous ma soeur ?, de Michel Boisrond : Varangeot

(1962) Les Vierges, de Jean-Pierre Mocky

(1962) Nous irons à Deauville, de Francis Rigaud : Lucien Moreau

(1962) Les Quatre vérités, de René Clair : Corbeau

(1962) Le Repos du guerrier, de Roger Vadim : Varange

(1962) Carambolages, de Marcel Bluwal : Baudu

(1962) Comment réussir en amour, de Michel Boisrond : le commissaire

(1962) Un clair de lune à Maubeuge, de Jean Chérasse : Charpentier, le conférencier

(1962) La Gamberge, de Norbert Carbonnaux : Pétrarque

(1961) La Belle Américaine, de Robert Dhéry : le clochard

(1960) La Française et l'amour, de Michel Boisrond : un avocat ("Le divorce")

(1960) Candide ou l'optimisme au XXe siècle, de Norbert Carbonnaux : le policier

(1960) Ma femme est une panthère, de Raymond Bailly : le boucher

(1959) Vous n'avez rien à déclarer ?, de Clément Duhour : Dr Couzan

(1959) Oh! Qué mambo, de John Berry : l'inspecteur Vidalie

(1959) Messieurs les ronds de cuir, de Henri Diamant-Berger : le conservateur du musée

(1959) Nina, de Jean Boyer : Gérard Blonville

(1958) Musée Grévin, de Jacques Demy

(1958) Clara et les méchants, de Raoul André

(1958) Le Naïf aux quarante enfants, de Philippe Agostini : Jean-François Robignac

(1957) Assassins et voleurs, de Sacha Guitry : Albert Le Cagneux

(1957) Ca aussi... c'est Paris, de Maurice Cloche : un journaliste

(1957) Adorables démons, de Maurice Cloche : Jacques Willis Senior

(1956) Cette sacrée gamine, de Michel Boisrond : Le 2ème inspecteur

(1956) La Terreur des dames, de Jean Boyer : un gendarme

(1956) La Vie est belle, de Roger Pierre : le démarcheur

(1954) Les Diaboliques, de Henri-Georges Clouzot : M. Raymond

(1954) Ah ! les belles bacchantes, de Jean Loubignac : un musicien

 

 

PRODUCTEUR :

 

(1990) Docteur Petiot, de Christian de Chalonge

 

 

DIALOGUISTE :

 

(1964) La Bonne occase, de Michel Drach