La Légende de Zorro
Réalisateur : Martin Campbell

Genre : Aventure, Action

Date : 26 Octobre 2005

Durée : 2 h 10

Origine : Américain

Distribution : Columbia Pictures, Gaumont Columbia Tristar Films

Titre original : The Legend of Zorro

 

 

Voir la fiche de : Le Masque de Zorro

Résumé

Note de la production

Acteurs :

Antonio Banderas : Alejandro De La Vega/ Zorro

Catherine Zeta Jones : Elena De La Vega

Rufus Sewell : Armand

Nick Chinlund : Jacob McGivens

Adrian Alonso : Joaquim De La Vega

Julio Oscar Mechoso : Frère Felipe

Raul Mendez : Ferroq

Gustavo Sanchez-Parra : Cortez

Giovanna Zacarias : Blanca

Pedro Armendarriz : Le Gouverneur de Californie

Directeur Photo : Phil Meheux

Musique : James Horner

Chef décorateur : Cecilia Montiel

Décorateur : Jon Danniells

Costumes : Graciela Mazón

Chef Monteur : Stuart Baird

Effets Spéciaux : R. Bruce Steinheimer

Son : Fernando Cámara

Maquillage :

Lourdes Delgado

Peter Tothpal

Scénario :

Roberto Orci

Alex Kurtzman

Ted Elliot

Terry Rossio

Producteur :

Walter F. Parkes

Laurie McDonald

Lloyd Philips

Production :

Columbia Tristar

Spyglass Entertainment

Amblin Entertainment

Producteur exécutif :

Steven Spielberg

Gary Barber

Roger Birnbaum

Coproducteur : John Gertz

Lieux de tournage :

Budget : 80 millions de $

Site officiel : USA : http://www.sonypictures.com/movies/thelegendofzorro/

France : http://www.lalegendedezorro.com/

Récompenses :

 Résumé :
En 1850, la Californie aspire à devenir le 31e Etat de l'Union, mais les membres de la mystérieuse confrérie médiévale des Chevaliers d'Aragon sont décidés à l'en empêcher par tous les moyens... Les paysans doivent aussi se défendre contre Jacob McGivens, qui s'empare de leurs terres par la force. Seul Zorro pourrait intervenir...
Joaquin, le fils de Don Alejandro de la Vega et de son épouse Elena, a aujourd'hui 10 ans et ignore tout de l'identité secrète de son père. Elena voudrait qu'Alejandro abandonne ses activités de justicier pour se consacrer enfin à sa famille. Lorsque face à l'urgence, il décide néanmoins d'enfiler le légendaire masque de Zorro, Elena se sent trahie et demande le divorce.
Armand, un aristocrate français qui vient de s'installer en Californie, en profite pour faire la cour à la jeune femme... tout en continuant à diriger secrètement les Chevaliers d'Aragon...
 Note de la production

En 1998, Martin Campbell, Antonio Banderas et Catherine Zeta-Jones réinventaient la légende de Zorro en lui apportant un nouveau souffle. Le film fut un succès planétaire et redonna vie au mythe…

AVENTURIER, JUSTICIER ET HUMAIN…

Créé en 1919 par Johnston McCulley dans son roman « Le Fléau de Capistrano », Zorro fut le premier héros masqué de la fiction américaine moderne. Martin Campbell, réalisateur de LA LEGENDE DE ZORRO, observe : « Zorro est le héros du peuple, il protège les gens simples. Rares ont été les héros à agir ainsi avant lui. Il n’a pas de pouvoir spécial, aucun gadget, et seules ses qualités propres et son intelligence le rendent redoutable. Il est capable de choses extraordinaires avec une épée et un fouet, mais ce qui fait sa particularité, c’est avant tout qu’il s’agit d’un homme de chair et de sang, pas d’un héros totalement déconnecté de la réalité comme on en voit beaucoup de nos jours. »
C’est également l’humanité de Zorro qui a séduit la productrice Laurie MacDonald. « Il est facile de se sentir proche de Zorro : c’est d’abord un homme. Bien sûr, il monte à cheval mieux que la plupart, et c’est une fine lame. Mais c’est avant tout un être humain, qui affronte les mêmes doutes et les mêmes obstacles que nous tous. »
Pour Antonio Banderas, « c’est un personnage issu du peuple, qui rend au monde ce qu’il lui a donné. Le peuple californien a besoin de quelqu’un qui les défende, et Zorro est pour lui un rêve devenu réalité. Il est là pour les préserver de l’injustice. »

LA LEGENDE DE ZORRO : LA SAGA CONTINUE

Martin Campbell explique : « Cette nouvelle aventure nous entraîne plus loin encore dans l’histoire de Zorro, un héros dans la plus pure tradition du genre, un homme qui veut défendre les plus faibles contre l’oppresseur, au mépris des risques personnels qu’il court. »
Une grande partie du succès du premier film, LE MASQUE DE ZORRO, déjà réalisé par Martin Campbell, reposait sur le casting : Antonio Banderas dans le rôle de Zorro et Catherine Zeta-Jones dans celui d’Elena. Le producteur Walter F. Parkes raconte : « Il s’était produit entre eux, à l’écran, une étincelle qui a vraiment mis le feu aux poudres ! ». L’étincelle a rapporté plus de 250 millions de dollars dans le monde…
Dans LA LEGENDE DE ZORRO, nous retrouvons nos héros dix ans plus tard, mariés, avec un enfant. Laurie MacDonald explique : « L’un des défis de la nouvelle aventure était que nous avions marié nos héros à la fin du premier film. Dix ans après, ils sont heureux, mais les problèmes ne sont pas loin… La fissure est là. Les soucis personnels de Zorro et d’Elena ont été développés et approfondis pour donner naissance à une autre dimension dramatique. »
La rupture entre Zorro et Elena était propice à de nouvelles aventures. Martin Campbell souligne : « Les histoires d’amour sont toujours meilleures quand il y a des difficultés à surmonter, quand les amoureux doivent affronter des épreuves pour être unis – ou dans ce cas, réunis. »
Walter F. Parkes remarque : « Ce qui se produit entre Zorro et Elena dans LA LEGENDE DE ZORRO s’inspire des grandes histoires d’amour classiques. On pense à ces grandes romances dans lesquelles le héros et l’héroïne ne peuvent vivre ensemble et sont pourtant incapables de vivre séparés… C’est non seulement une trame de narration puissante, mais cela donne un coup de fouet à l’énergie romantique qui existe entre eux. »
Lorsque Antonio Banderas a lu le nouveau scénario, il y a retrouvé tous les ingrédients qui lui avaient plu dans le premier film. « Il y avait la comédie et l’humour, essentiels à ce type de films, des dialogues vifs, et beaucoup d’aventure. Sachant que Martin et une bonne partie de l’équipe du premier film reprenaient les commandes, il était évident que ce serait passionnant. »
Catherine Zeta-Jones souligne : « Aucun d’entre nous ne se serait embarqué pour une nouvelle aventure si nous n’avions pas été certains d’y retrouver la magie du premier film. Le scénario a su rester fidèle à l’esprit et à l’univers, tout en apportant du piment à cette nouvelle aventure. Alors, nous étions tous partants. »
Martin Campbell raconte : « LA LEGENDE DE ZORRO a été l’un de ces rares projets où tout le monde était d’accord sur ce qu’on faisait, et où tout le monde partageait la même envie. Nous avons littéralement tourné la dernière version du scénario, il y a eu très peu de changements. C’est exceptionnel. »

LE FILS DE ZORRO

Un casting international a été organisé pour trouver le jeune acteur qui jouerait Joaquin, le fils de Zorro, notamment à Los Angeles, Londres, Miami, en Espagne, à New York et Mexico. Walter F. Parkes raconte : « Nous avions déjà commencé à tourner quand nous avons sélectionné deux garçons, un jeune acteur américain de talent, et Adrian Alonso. »
C’est Martin Campbell qui a finalement choisi Adrian Alonso, le jeune Mexicain de dix ans, malgré son expérience limitée – il n’a tourné que deux films auparavant – et le fait qu’il ne parlait pas un mot d’anglais. Il se souvient : « J’ai su qu’Adrian était le garçon qu’il nous fallait en le voyant interagir avec Antonio. »
Antonio Banderas raconte : « Martin nous a filmés. Il m’a dit : « Tu vas devant la caméra avec les deux garçons, et tu leur parles. Je veux que vous discutiez ensemble, que vous parliez de choses normales, du foot, de l’école, des cours de théâtre… » En le faisant, il a été tout de suite très clair qu’Adrian était celui que nous cherchions. »
Catherine Zeta-Jones est l’une des plus grandes admiratrices du jeune acteur. « Martin a trouvé une perle rare pour jouer Joaquin, dit-elle. Adrian pourrait être un nouveau Marlon Brando s’il le voulait… Il a un naturel formidable, il ne joue pas, il est. C’est déjà difficile de dire à un adulte d’être naturel devant la caméra, ça l’est encore plus avec un enfant. Et il parlait à peine anglais, il m’a stupéfiée. Martin le dirigeait en mimant, et ça marchait remarquablement. »
Banderas ajoute : « Adrian a un fantastique sens du rythme, du timing. Il est très drôle, il comprenait parfaitement le genre d’humour du film, ce qui n’est pas évident pour un garçon de son âge. »
Adrian Alonso a appris tous ses dialogues phonétiquement, en travaillant avec une répétitrice, Tina French. Campbell raconte : « Adrian arrivait remarquablement préparé, il comprenait parfaitement la nature et l’objectif de chaque scène. »

PRETS AU PIRE SANS AUCUN SCRUPULE

Rufus Sewell, remarqué dans CHEVALIER, et Nick Chinlund, vétéran du cinéma que l’on a pu voir notamment dans TRAINING DAY, jouent deux hommes très différents mais tout aussi décidés à empêcher la Californie de faire partie des Etats-Unis.
Walter F. Parkes raconte : « En développant le personnage d’Armand, nous avons voulu qu’il soit plus qu’un simple méchant qui veut se faire de l’argent. Nous lui avons donné une autre dimension en faisant de lui le dernier d’une longue lignée de chevaliers qui essaient d’accomplir ce qu’ils pensent être leur destinée dans ce monde. »
Incarné par Rufus Sewell, Armand est un Européen qui essaie d’entraver le développement de l’Amérique. Walter F. Parkes explique : « Il se voit un peu comme le phare moral du monde. Il ajoute une ampleur historique et presque mythique à cette nouvelle aventure. »
Martin Campbell précise : « Armand est un aristocrate, un gentleman, épris d’Elena. Il fallait pouvoir donner l’illusion qu’il est un type bien et que ses motifs sont purs. Rufus rend cela à merveille. »
Rufus Sewell explique : « L’idée de jouer à nouveau un méchant ne m’attirait pas trop, jusqu’à ce que j’en discute avec Martin Campbell. Armand n’est pas un méchant ordinaire. C’est un idéaliste, un soldat. Il est entièrement dévoué à sa cause… Il se trouve simplement que c’est une mauvaise cause. »

Pour jouer l’ignoble Jacob McGivens, le réalisateur a choisi Nick Chinlund. « Nick a quelque chose de menaçant dans son allure, et il en joue très bien. Il est l’homme de main engagé pour faire le sale boulot. »
Chinlund a accepté le rôle en partie pour travailler avec Martin Campbell, et en partie à cause du script. « J’ai adoré les dialogues, le style très particulier. »

Martin Campbell observe : « Rufus et Nick ont très bien fonctionné ensemble. Nick n’en a jamais trop fait, il a sous-joué et c’était parfait pour le personnage. Il est crédible en homme qui tue pour de l’argent, très efficace dans son activité. Il contraste vivement avec Armand, plus raffiné, qui répugne d’avoir à traiter avec quelqu’un comme McGivens mais se donne les moyens d’atteindre son but. En face, McGivens adore heurter Armand par sa grossièreté et sa vulgarité. C’est une dynamique savoureuse. »
Antonio Banderas a été lui aussi ravi de jouer avec Rufus Sewell et Nick Chinlund. « C’est tellement important d’avoir de bons acteurs dans les rôles des méchants… Si vos adversaires ne sont pas crédibles, alors le public se fiche de savoir quelle sera l’issue du combat, il ne s’implique pas. Rufus et Nick se sont assurés que ça n’arriverait pas ! »

Dans les seconds rôles, on peut remarquer la présence de talents mexicains comme Raúl Mendez dans le rôle de Ferroq, Giovanna Zacarias dans celui de Blanca, ou encore Pedro Armendáriz qui incarne le gouverneur de Californie. Mendez a été très applaudi dans son pays dans le film satirique MATANDO CABOS. Zacarias a été la vedette de la minisérie épique à plus gros budget jamais réalisée au Mexique, « Zapata », et Armendáriz a joué dans plusieurs films en anglais tournés au Mexique. Il était aussi Don Pedro dans LE MASQUE DE ZORRO.

PLUS FORTE, PLUS RISQUÉE : L’ACTION

Spécialiste du film d’action, Martin Campbell est le réalisateur de GOLDENEYE, de VERTICAL LIMIT et bien sûr, du MASQUE DE ZORRO. Mais il avoue que ces nouvelles aventures de Zorro sont l’un de ses projets les plus complexes…
« Les séquences de combat sont beaucoup plus développées en termes de duels à l’épée, et il y a une scène impressionnante sur un train vers la fin du film. Le film comprend tant de scènes d’action qu’il a fallu une énorme préparation pour la première comme pour la deuxième équipe. Tout a dû être storyboardé très précisément, préparé en amont, planifié et répété. »
Le directeur de la photo, Phil Meheux, est un collaborateur de Martin Campbell depuis des années. Il remarque : « Martin est parfaitement dans son élément avec les scènes d’action. Il sait comment les filmer au mieux - une expérience qui lui vient de ses années de télévision, quand il travaillait sur des séries policières bourrées d’action. Comme il fallait tourner très vite, tout devait être préparé minutieusement. C’est ça le point fort de Martin, la préparation. »
Le maître d’armes Mark Ivie était déjà maître d’armes adjoint sur LE MASQUE DE ZORRO. Il explique : « Les combats à l’épée vont un cran plus loin que dans le film précédent. Ces scènes sont plus dynamiques, plus compliquées du fait qu’elles se déroulent dans des endroits spectaculaires où il est difficile de tourner, comme la scène sur l’aqueduc, celle où six personnes se battent dans un vignoble et celle qui se déroule sur le toit d’un train lancé à pleine vitesse. Avec le storyboarder, Martin a dessiné chacune de ces séquences pour que nous puissions en parler tous ensemble. Une fois les décors définis, nous avons chorégraphié l’action en l’affinant jusqu’à ce qu’elle fonctionne au maximum de son potentiel. »
Gary Powell, le coordinateur des cascades, a travaillé sur les spectaculaires séquences de bataille d’ALEXANDRE. Il explique : « Quand j’ai regardé le planning de tournage de ce film-ci, il a tout de suite été évident que ç’allait être le film le plus dense sur lequel j’aie jamais travaillé. Chaque journée de tournage nécessitait une cascade. Tout le monde devait en faire plus sur ce film, y compris Catherine. Elle était un peu une demoiselle en détresse sur le premier film ; ici, elle est vraiment l’un des héros. Elle a trois grandes scènes de combat. »
Catherine Zeta-Jones confie : « Je crois que si je n’avais pas été si bien entraînée par Bob Anderson et Mark Ivie sur le premier film, je n’aurais jamais pu reprendre le flambeau sur celui-ci ! Mes combats ne se seraient jamais déroulés de façon aussi fluide. Quand j’ai repris l’épée en main, j’ai ressenti quelque chose de puissant en moi. »
Comme pour la grande majorité de ses films d’action, Antonio Banderas a accompli lui-même la quasi-totalité de ses cascades. « J’essaie d’en faire le plus possible parce que j’ai envie d’être honnête avec le public. »
Martin Campbell souligne : « La vérité, c’est qu’Antonio est un excellent escrimeur, meilleur que bien des cascadeurs. Il donne tout, et cela se voit à l’écran. »

L’EQUIPE TECHNIQUE

Martin Campbell s’est entouré de plusieurs membres de son équipe technique habituelle, dont Phil Meheux, le directeur de la photo. Celui-ci précise : « Chaque réalisateur a sa façon de faire, mais avec Martin, vous saisissez immédiatement comment il va traiter son sujet. Sa façon de tourner fait ressortir le meilleur de chacun. »
Il précise : « Le problème avec Zorro, c’est que son créateur l’a dessiné tout de noir, cape, masque et chapeau. Quand il apparaît la nuit, ou dans des endroits dépourvus de source de lumière franche, c’est un sacré casse-tête ! En plus, il a un cheval noir… Dans une scène, le cheval de Zorro saute du toit d’un train dans un fourgon, puis dans un tunnel. Vous avez un homme vêtu de noir, sur le dos d’un cheval noir, dans un tunnel… Il a fallu beaucoup réfléchir pour arriver à trouver des moyens réalistes de voir le héros ! »

La chef décoratrice Cecilia Montiel, qui avait déjà créé les décors du premier film, a conçu 76 décors différents pour LA LEGENDE DE ZORRO. « En plus, aucun n’était simple, précise-t-elle. Beaucoup de gens étaient impliqués parce qu’il y avait de nombreux points à penser : les déplacements de personnages, leur action, leur interaction, les cascades, les effets et les duels à l’épée. Il faut beaucoup de d’espace pour ces scènes-là.
« Dans mes décors, je veux que tout sonne vrai. Il faut que le public croie que tout existe dans la réalité, qu’il oublie qu’il regarde un film en costumes. Le compliment ultime pour un chef décorateur, c’est qu’on lui dise que tout a l’air vrai… »

Les costumes jouent un rôle significatif dans le film, et il a fallu obéir à des critères techniques pour les scènes d’action. Graciela Mazon, qui avait déjà travaillé sur LE MASQUE DE ZORRO, explique : « Pour la cape, j’ai cherché un tissu fluide, qui ondule avec élégance. Mais il fallait aussi qu’il soit relativement léger, pour ne pas gêner Antonio dans ses mouvements. Même chose pour les costumes de Catherine. J’ai fait quelques ajustements en termes de poids du tissu pour qu’elle puisse bouger plus aisément et qu’elle se sente mieux dedans. »

LES CHEVAUX

Onze chevaux Frisons différents ont été entraînés pour incarner Tornado. Le chef dresseur Jack Lilley travaille dans le cinéma depuis plus de cinquante ans comme cascadeur et dresseur. Il explique : « Sur les onze chevaux, certains étaient spécialisés dans le saut, et trois ou quatre étaient destinés aux prises de vues pour la beauté du cheval, par exemple quand il court le long du train. Ensuite, il y avait ceux qui restent calmes pour que l’acteur puisse dire son dialogue. En utilisant autant de chevaux différents, on a l’impression que Tornado a une personnalité très riche ! »

Bobby Lovgren, dresseur qui a collaboré notamment à PUR-SANG, LA LEGENDE DE SEABISCUIT, a commencé à travailler plus d’un an avant le début du tournage. Jack Lilley explique : « Ça ne sert strictement à rien de mettre une forte pression à des chevaux pour obtenir quelque chose d’eux. C’est une affaire de patience, il faut beaucoup répéter. Et de la patience, Bobby en a à revendre. Des mouvements comme se pencher en avant ou croiser les jambes ne sont pas naturels pour les chevaux. Le dresseur travaille avec chacun des chevaux, puis le laisse se reposer, puis il y revient, encore et encore. Jusqu’à ce que le déclic se fasse et que le cheval comprenne ce qu’on attend de lui. »
En tout, LA LEGENDE DE ZORRO a utilisé 40 chevaux, 15 ânes, 29 vaches, 15 cochons et 50 poulets. « Nous n’avons ni moutons ni chèvres, ils sont trop bruyants ! », précise Lilley.

TOURNER AU MEXIQUE

L’histoire de LA LEGENDE DE ZORRO se déroule en Californie, mais le film a été entièrement tourné au Mexique, à San Luis Potosí. Il aurait été en effet impossible de représenter la Californie du XIXe siècle… en Californie. La ville de San Luis Potosí est considérée comme le cœur colonial du Mexique, elle a produit la plupart de l’argent et du grain du pays pendant l’occupation espagnole. La région, semi-désertique, se situe dans les montagnes orientales de la Sierra Madre surnommées l’Altiplano.
La production a souffert des variations climatiques, en particulier au cours d’une scène cruciale, celle de la fête organisée par Armand. Cette scène comprenait une séquence de danse avec Antonio Banderas, Catherine Zeta-Jones et 500 figurants. Le réalisateur raconte : « Les orages étaient terribles, et nous étions complètement trempés. Tout le monde s’est retrouvé dans 45 cm d’eau… Le ciel s’est ouvert, un vrai désastre. »
Catherine Zeta-Jones se souvient : « Pendant toute une semaine, nous nous sommes bagarrés avec la pluie. Chaque fois que nous étions prêts à tourner, on entendait le tonnerre au loin, et quelques secondes plus tard, il se mettait à tomber des pluies torrentielles. Les fleurs étaient gorgées d’eau. Les bougies s’éteignaient. On se dépêchait de mettre à l’abri les feux d’artifice pour qu’ils ne soient pas mouillés… Mais quand on voit la scène dans le film terminé, on ne s’en douterait jamais, tellement ça a l’air facile… »

L’hacienda Gogorrón

Le réalisateur raconte : « Sur le premier film, nous avions beaucoup bougé et avions ainsi perdu pas mal de jours de tournage. Pour celui-ci, j’ai décidé de trouver une hacienda et de construire notre film autour. »
C’est ainsi que Martin Campbell a choisi l’hacienda Gogorrón, autour de laquelle ont été tournés les trois quarts du film. Elle a été construite en 1750 par un riche Espagnol nommé Pedro Arizmendi Gogorrón, qui avait fait fortune dans les mines d’argent de San Luis Potosí. La propriété s’est transmise de génération en génération et s’est développée. Elle a fini par couvrir 35 000 hectares de terre. Grâce à ses propres ressources en eau, à la fin des années 1800, c’était devenu un riche domaine agricole. La dernière génération à diriger la propriété s’est réorientée vers le textile et le mescal, et a fait construire plusieurs usines sur les terres. Le propriétaire actuel a reconstruit en grande partie l’hacienda dans l’espoir de la transformer en une vaste propriété espagnole.
Le producteur Lloyd Phillips a travaillé dans des dizaines de pays à travers le monde. Il s’est chargé de la préparation du tournage dans cet endroit isolé. Il explique : « Tourner loin de tout signifie que vous devez construire vos propres infrastructures, avec lignes téléphoniques, générateur d’électricité… Nous avons eu de la chance de trouver cette hacienda parce que le propriétaire s’est montré très coopératif. »
La chef décoratrice Cecilia Montiel explique : « L’hacienda a offert de grandes possibilités en matière de décors. Elle est vieille de 300 ans, et elle comporte beaucoup de styles différents sur ses trois façades, ce dont nous avons tiré parti. »
La façade du bâtiment principal a été utilisée pour représenter l’extérieur de l’hacienda d’Armand, la façade Est a représenté l’extérieur de la villa De La Vega, et le côté Ouest a représenté la place sur laquelle débute l’histoire.
Tout le reste était situé dans l’enceinte de l’hacienda : les bureaux de la production, les écuries, le département décoration, les zones d’entraînement pour les combats à l’épée et les cascades, et 20 autres des décors du film, dont les rues de San Francisco autour de 1850.

« Sans Martin Campbell, il n’y aurait sans doute jamais eu de nouveau film de Zorro, observe Walter F. Parkes. Martin a un talent et une pratique inégalés. C’est un expert dans son art. Ce qu’il a fait avec ce film, plus encore qu’avec le premier, c’est repousser les limites. Il a créé des cascades, des scènes d’une ampleur plus impressionnante encore. »
Laurie MacDonald ajoute : « C’est parce qu’il aime tellement ce genre qu’il peut l’élever encore, en mettant à son service son sens précis de la comédie et de l’action ».
Catherine Zeta-Jones commente : « C’est à la fois un film familial, un film d’amour, et une comédie avec beaucoup d’action et d’humour. Martin a un talent inégalé pour faire surgir l’humour au milieu de l’action, particulièrement autour du thème de Zorro. C’est un beau spectacle, qui ne joue pas sur la violence mais sur la dimension artistique du duel à l’épée. C’est très beau. »
Antonio Banderas observe : « C’est l’humanité qui surpasse tout le reste. Le film a été fait avec beaucoup d’énergie, et parfois avec du sang, et je crois que le public apprécie cela. En un sens, LA LEGENDE DE ZORRO nous ramène à l’époque où Hollywood faisait encore ce genre de films. »