Bridget Jones, L'âge de raison
Réalisateur : Beeban Kidron

Genre : Comédie, Romance

Date : 08 décembre 2004

Durée : 1 h 40

Origine : Britanique

Distribution : Mars Distribution

Titre original : Bridget Jones : the edge of reason

D'après l'oeuvre de : Helen Fielding

 

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Résumé | Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget

Acteurs :

Renée Zellweger : Bridget Jones
Colin Firth : Mark Darcy
Hugh Grant : Daniel Cleaver
Gemma Jones : Pam Jones, la maman de Bridget
Jim Broadbent : Colin Jones, le papa de Bridget
Shirley Henderson : Jude
Sally Phillips : Shazzer
James Callis : Tom
Celia Imrie : Una
Neil Pearson : Richard Finch
Jacinda Barrett : Rebecca
Jessica Stevenson : Magda
James Faulkner : Oncle Geoffrey
Dominic McHale : Bernard
Donald Douglas : Amiral Darcy
Shirley Dixon : Mme Darcy
Rosalind Halstead : la réceptionniste
Luis Soto : l'Ambassadeur méxicain
Tom Brooke : L'assistant de production
Alba Fleming Furlan : la fille à Rome
Lucy Robinson : Janey
David Verrey : Giles Benwick
Mark Tandy : Derek
Stephanie O'Rourke : l'assistante personnelle sexy
Jeremy Paxman : lui-même
Flaminia Cinque : la dame au corset
Trevor Fox : une coiffeuse
Alex Jennings : Horatio
Catherine Russell : Camilla
Ian McNeice : le maître du Quiz
Philip Gardner : le maître de cérémonies
Wolf Kahler : le narrateur
Lilo Baur : le chimiste

Directeur Photo : Adrian Biddle : B.S.C.

Musique :

Harry Gregson-Williams : compositeur
Michael Price : musiques additionnelles
Stephen Barton : musiques additionnelles
Toby Chu : musiques additionnelles

Décors : Anna Lynch Robinson

Chef décoration : Gemma Jackson

Costumes : Jany Temime : chef costumière

Montage : Greg Hayden : chef

Effets Spéciaux : Stuart Brisdon : superviseur

Casting :

Michelle Guish
Stacy Mann

Direction artistique :

David Warren
Paul Inglis
Tommy Vögel

Maquillage :

Son :

Glenn Freemantle : superviseur montage
Ted Swanscott : mixeur ADR
Lee Herrick : monteur dialogue & adr
Simon Hayes : mixeur
Ben Barker : monteur son
Jamie Gambell : assistant perchman
Arthur Turner : perchman
Nick Foley : preneur de son
Robin Johnson : second perchman
Diane Greaves : artiste Foley
Ben Greaves : câble
Hugo Adams : monteur foley

Scénario :
Andrew Davies
Helen Fielding
Richard Curtis
Adam Brooks

Producteur :
Tim Bevan
Jonathan Cavendish
Eric Fellner

Bernard Bellew

Klaus Jüptner

Production :

Working Title Films
Le Studio Canal+

Producteur executif :

Debra Hayward

Liza Chasin

Assistant réalisation :

Adam Coop : autre 3ème assistant
Susanne Nowotny : premier assistant seconde équipe
Barney Hughes : second assistant équipe aérienne
Carlos Fidel : second assistant
David Daniels : premier assistant équipe aérienne
Jeanette Rosenmaier : second assistant
Iris Moizi : premier assistant
Julie Heskin : stagiaire assistant réalisateur
Richard Styles : assistant réalisateur

Lieux de tournage :

Budget : 30 millions de $

Site officiel :

Récompenses :

Golden Globe : 2005
Nomination Meilleure actrice dans une comédie ou une comédie musicale : Renée Zellweger

Festival International du Film d'Arras : 2004
Avant-premières

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 Résumé :

Bridget Jones a enfin trouvé l'amour. Elle vit une passion idéale avec le séduisant Mark Darcy. Pourtant, l'apparente dévotion de celui-ci ne suffit pas à calmer les angoisses chroniques de la jeune femme.

D'abord, il y a Rebecca, cette bombe abominablement jeune et horriblement séduisante, qui rôde. Et puis, il y a également l'ancien patron de Bridget, Daniel, toujours aussi honteusement irrésistible.
Ajoutez à cela sa carrière de journaliste à mener aux quatre coins du globe sans oublier les conseils douteux de ses proches et vous avez une idée de l'ampleur de la catastrophe qui s'annonce. Pour sauver le bonheur qu'elle n'a même pas encore réussi à se construire, Bridget va devoir affronter le monde entier... en commençant par elle-même.

 Note de la production


Un nouveau chapître dans sa vie
Autre vision, nouvelle aventure, même magie
Quête intérieure pour catastrophe extérieure
Les hommes de Bridget
Bridget Jones : cernés par ses proches...
Bridget autour du monde

Un nouveau chapître dans sa vie
Avec Le Journal de Bridget Jones, la romancière Helen Fielding fit sensation en révélant l'univers très personnel d'une jeune femme d'aujourd'hui. Bridget Jones nous a ainsi fait découvrir avec autant d'humour que de liberté de ton les désirs et les émotions les plus intimes d'une célibataire comme beaucoup d'autres... Pour elle, l'enjeu était d'abord de garder la ligne, garder la pêche, garder la forme et plus que tout, trouver l'amour de toute urgence avant que tout ne lui échappe !
Evénement littéraire auquel le cinéma apporta une dimension encore plus universelle, Le Journal de Bridget Jones est devenu un véritable phénomène culturel.
Réalisé par Sharon Maguire, le film a rapporté plus de 280 millions de dollars dans le monde, s'imposant ainsi comme l'un des plus grands succès de l'histoire du cinéma britannique, et faisant de Bridget une icône unique en son genre.
Avec Bridget Jones : L'Age de raison, écrit avant l'adaptation cinématographique du premier roman, Helen Fielding fit vivre à son héroïne la suite de ses aventures. Après l'attente du grand amour, la jeune femme plonge directement dans le chaos d'une relation passionnée. Aujourd'hui, Bridget a ce dont elle avait toujours rêvé : un homme séduisant qui l'adore. Tout semble parfait. Mais après quelques semaines, Bridget doit affronter la question qui hante toute histoire d'amour contemporaine : comment faire pour que ça dure ?
Le producteur Eric Fellner explique : "Au départ, nous n'avions pas la moindre idée de ce que serait la réaction du public envers Bridget Jones, et nous avons été ravis que tant de gens l'adoptent. Avec Bridget Jones : L'Âge de raison (Bridget Jones: The Edge of Reason) (2004) nous avions l'occasion de vivre quelque chose d'entièrement nouveau avec elle. Bridget a toujours été une fille pleine de rêves et d'espoir. Plongée dans sa première vraie histoire d'amour, elle affronte une réalité assez éloignée de ses a priori. Son regard incisif et résolument décalé sur cette période cruciale fait à nouveau merveille. Elle découvre comment les choses fonctionnent vraiment et nous en fait profiter à sa façon."
Le producteur Jonathan Cavendish ajoute : "Faire ce deuxième film était un peu effrayant, parce que nous savions que l'attente serait énorme. Beaucoup de gens avaient senti un lien personnel avec Bridget. Mais nous avions confiance : cet opus allait être très différent, toujours aussi drôle grâce à l'analyse de Bridget, mais abordant de nouvelles questions. Le public va retrouver un univers familier mais des situations complètement surprenantes !"

Autre vision, nouvelle aventure, même magie
Pour mettre en scène les nouvelles aventures de Bridget, les producteurs désiraient quelqu'un qui puisse porter un regard neuf. Ils ont choisi Beeban Kidron, à qui l'on doit Antonia et Jane, Quatre New-Yorkaises et Extravagances. La réalisatrice confie : "J'adore ce personnage, sans doute parce qu'il y a un peu de Bridget en nous tous... Elle dit ce que beaucoup pensent secrètement. Elle partage nos peurs absurdes, ce sentiment de confusion face à la vie. Sa fragilité est universelle, et pourtant elle réussit, à travers son don d'observation et d'analyse, à être drôle et touchante. Sa dernière obsession dans la vie préoccupe aussi bien les hommes que les femmes : que doit-on faire pour avoir une relation amoureuse épanouie ? Bridget démarre avec l'idée irréelle d'un amour parfait avec un homme parfait, sans aucun conflit. Elle semble penser qu'elle-même doit être parfaite, mais plus elle fait d'efforts pour ça, plus les choses empirent."
Beeban Kidron poursuit : "Le plus intéressant dans ce nouveau chapitre est que l'on voit Bridget mûrir, devenir quelqu'un qui réalise que la perfection n'est pas du tout ce qui compte en amour. L'important, c'est de se montrer attentif à l'autre, d'être patient, compréhensif... ce sont des signes de maturité, des trucs d'adultes ! Dans ce film, Bridget grandit, mais à sa manière hilarante."
La réalisatrice précise : "Je n'ai pas souhaité revoir le premier épisode, parce que j'ai voulu garder mon enthousiasme et ma perspective. Ne pas avoir de référence était un avantage, parce que je ne craignais pas de répéter la magie du premier film. J'ai seulement pensé à la meilleure manière de transformer cette histoire particulière en film, en me concentrant sur la progression dans une nouvelle partie de la vie de cette jeune femme."

Quête intérieure pour catastrophe extérieure
Pour Renée Zellweger, retrouver le personnage de Bridget Jones signifiait reprendre du poids, retrouver l'accent britannique et se lancer à nouveau dans une quête hilarante, maladroite et familière pour essayer d'améliorer sa vie. C'est le côté attachant du personnage qui l'a finalement convaincue de l'incarner à nouveau. Elle explique : "Je dois avouer que j'ai un peu hésité au début. Je n'avais aucun doute sur le fait que ce serait amusant, là n'était pas la question. C'est simplement que j'aime beaucoup ce personnage et que c'est une lourde responsabilité personnelle de le protéger, de préserver son intégrité. Bridget a été une bénédiction dans ma vie, elle tient une place particulière dans le cœur de beaucoup de gens et je ne voulais pas risquer de compromettre cela."
Et de continuer : "J'aime raconter des histoires inédites, et j'ai eu le sentiment qu'il lui restait beaucoup d'expériences à vivre. Lorsque nous avons commencé la nouvelle phase de son parcours, j'ai pris conscience que nous ne nous embarquions pas dans une simple suite, mais que nous progressions. C'était pour moi un challenge intéressant. Il est rare d'avoir la chance de revisiter un personnage qui a évolué. Cette nouvelle Bridget a définitivement mûri sur certains points, elle est moins naïve, elle a une meilleure expérience de la vie et du monde, mais elle est toujours aussi merveilleusement bourrée de défauts - c'est ce qui fait qu'on l'aime et qu'on s'en sent si proche "
Renée Zellweger ajoute : "Parler de la difficulté à faire fonctionner une relation amoureuse me tentait beaucoup. Aborder au jour le jour les épreuves qui surgissent quand une personne découvre que sa relation idéalisée, parfaite, n'est en réalité pas si parfaite que ça, était inédit et excitant. Je me suis dit que ce serait vraiment amusant de voir Bridget - surtout elle ! - vivre cette expérience."
Par nature, Bridget est toujours convaincue que le bonheur l'attend au coin de la rue. Cet optimisme inébranlable est selon Renée Zellweger ce qui fait de Bridget un personnage enclin au désastre, une héroïne moderne. "Peu importe le nombre de fois où elle se casse la figure, elle se relève et garde toujours espoir. Elle commence cette histoire déterminée à connaître le succès sur les plans sentimentaux et professionnels, et elle n'imagine même pas que les choses puissent mal tourner... jusqu'à ce que ça arrive !"
Après avoir incarné une rude femme du Sud dans Retour à Cold Mountain - qui lui a valu l'Oscar - Renée Zellweger a dû se préparer physiquement et mentalement à redevenir cette jeune femme ronde, peu sophistiquée, critique envers elle-même. Tout le contraire de l'actrice américaine ! Renée Zellweger avait perdu son accent britannique et a dû pratiquement repartir de zéro pour le retrouver.
Elle a dû également regagner "la couche de gras" de Bridget, et passer à nouveau d'une taille 36 à une taille 42.
"Pour moi, précise-t-elle, il était essentiel de dresser un portrait authentique de Bridget. Si je ne peux pas avoir son corps aussi bien que son esprit, je ne peux pas lui être fidèle."

De par son travail de journaliste, Bridget Jones se retrouve ici dans des situations de plus en plus périlleuses sur le plan physique. Renée Zellweger s'est donc entraînée pour réaliser ses propres cascades : saut en parachute avec atterrissage dans une porcherie, ski au Tyrol... sans oublier une étonnante imitation de Madonna dans une prison de Bangkok, ou même de se déplacer dans une robe si moulante qu'il en devient difficile de marcher.
"Ce film était pour moi une belle occasion d'ajouter quelques mémorables expériences de jeu, explique Renée Zellweger. Un élément clé de la personnalité de Bridget passe par sa dimension physique, sa gestuelle. Elle arrive toujours à tomber, mais elle se relève et continue, quel que soit son degré d'embarras. Son portrait n'aurait pas été complet sans ça !"

Les hommes de Bridget
Dans Bridget Jones : L'Âge de raison (Bridget Jones: The Edge of Reason) (2004) Bridget est non seulement amoureuse, mais écartelée entre deux hommes radicalement opposés qui correspondent à ses différentes pulsions. Mark Darcy, l'avocat idéaliste, un homme presque trop beau pour être vrai, authentique gentleman et possible candidat au mariage. Et Daniel Cleaver, séducteur invétéré mais irrésistible, cynique et pourtant tellement sexy...
Colin Firth et Hugh Grant ont tous deux été enthousiastes à l'idée de retrouver leurs personnages et d'explorer davantage leurs relations avec la demoiselle.

Darcy : Parfait, quoique...
Pour Colin Firth, Bridget Jones : L'Âge de raison (Bridget Jones: The Edge of Reason) (2004) représentait une chance de saper le comportement idéal de Mark Darcy, inspiré du très beau et très hautain personnage du roman de Jane Austen Orgueil et préjugé - personnage que Colin Firth avait d'ailleurs interprété dans la minisérie homonyme de 1995. Il s'est fait un plaisir de prendre l'imperturbable Darcy et de le "tordre" peu à peu tandis qu'il affronte ses sentiments pour Bridget Jones. Sous une apparence tolérante, brillante et pleine d'adoration, il se révèle être un personnage récalcitrant au changement et incapable de comprendre ses propres sentiments.
Colin Firth explique : "Pour moi, ce film est l'occasion de faire un pied de nez aux grandes histoires romantiques qui finissent toujours bien. En fait, je suis persuadé que les films d'amour s'achèvent toujours au premier baiser parce qu'après, ça se complique sérieusement ! Nous savons tous que la réalité est tout autre. Les choses qui vous attirent chez une personne au départ sont souvent celles qui vous rendent dingue par la suite. Nous savons tous que des gens originaires de niveaux sociaux radicalement différents seront incapables de s'empêcher de se juger l'un l'autre. Le film dresse un portrait des relations hommes-femmes drôle, vivant et plutôt réaliste."
Colin Firth ajoute : "Bridget et Mark ne sont certainement pas un couple assorti, mais beaucoup de gens différents sont attirés l'un par l'autre pour des raisons mystérieuses. Je crois que Mark ne sait pas exactement pourquoi il est tombé amoureux de Bridget, mais ce qui est sûr, c'est qu'il trouve son honnêteté rafraîchissante. Il vient d'un monde où les apparences sont stratégiques, et il est secrètement bouleversé par sa complète incapacité à truquer ou à ruser. Il apprécie aussi sa vivacité d'esprit et son intelligence."
Certaines situations sont le résultat direct des doutes et de la jalousie de Bridget - des sentiments qui ne sont pas l'apanage des femmes dans une relation naissante. Mark Darcy lui-même se trouve parfois en proie aux aspects les plus sombres des émotions amoureuses, surtout quand il s'agit d'un certain ancien patron charmeur de sa petite amie. Et dans la grande tradition de la chevalerie britannique, les prétendants rivaux s'affrontent... de manière assez pathétique ! On assiste ainsi au combat le moins spectaculaire, le moins violent, le moins habile que l'on ait vu depuis longtemps au cinéma ! Cette scène jubilatoire a été entièrement improvisée par Colin Firth et Hugh Grant.
Jonathan Cavendish explique : "Je peux témoigner que Colin et Hugh sont deux des pires combattants que j'aie jamais vus ! C'est sans doute pour cela qu'ils sont si hilarants dans cette scène."
Colin Firth explique : "Ce qui est amusant, c'est que Hugh et moi n'avons travaillé ensemble que pour cette scène de bagarre ! Mais nous avons tout de suite pris la décision, cette fois, de ne rien régler avant. Nous sommes arrivés le matin et avons commencé à nous tirer les cheveux, à nous donner des coups de pied, des coups de poing en grognant... Je dois dire que c'était plutôt naturel pour moi !"
Il ajoute en plaisantant : "Moi je m'en suis assez bien sorti, mais Hugh a dû demander l'infirmière à plusieurs reprises, de l'eau chaude et des médicaments... Sérieusement, se bagarrer semble être devenu un rituel chez ces deux personnages, et je crois qu'ils se battront encore comme ça en maison de retraite !" Hugh Grant ajoute : "Les Anglais de la classe moyenne ne se battent pas, et s'ils le font, c'est plutôt affligeant !".

Daniel Cleaver : La tentation diabolique
Hugh Grant avait créé le personnage affecté, plutôt glauque et incroyablement séduisant de Daniel Cleaver pour le premier film. Cette fois, Daniel clame haut et fort avoir changé... mais il est sans doute encore plus délicieusement dépravé. Les scénaristes ont développé son personnage pour qu'il révèle le côté susceptible de Bridget. Ils ont placé Cleaver et Bridget en contact étroit en faisant d'eux des journalistes travaillant ensemble sur une nouvelle émission télévisée de voyage intitulée "The Smooth Guide". Inutile de dire que la relation de Bridget avec Cleaver est tout sauf douce. Elle le juge sournois, arrogant, sexiste, étroit d'esprit et révulsant. Elle se retrouve pourtant dans une chambre d'hôtel de Bangkok avec lui... Hugh Grant explique : "Je n'ai pas eu de mal à me glisser à nouveau dans la peau du personnage. Je n'ai pas l'âme aussi noire que lui, mais nous avons en commun certains goûts et certains défauts..."
Pour Beeban Kidron, "Hugh Grant incarne l'humour noir du film, son côté sombre. Il est fascinant dans le rôle de Cleaver. Il est ici complètement à l'opposé des personnages souvent doux et simples qu'il joue souvent. Il a aussi un sens impressionnant de la comédie. Il a saisi l'essence de ce mauvais garçon désiré par les femmes. Comme le dit Bridget, il est l'homme qu'on ne veut pas épouser, mais avec qui on veut coucher !"

Bridget Jones : cernés par ses proches...
Rebecca : Attention danger
Jeune collègue au charme ravageur, parents au comportement discutable et copains jamais avares de mauvais conseils... L'histoire d'amour naissante de Bridget est sérieusement compliquée par ceux qui l'entourent. Parmi eux, une nouvelle venue, Rebecca, la mystérieuse collègue de Mark Darcy, extrêmement jolie, extrêmement riche, aux jambes extrêmement longues, et extrêmement dangereuse pour l'idée que se fait Bridget de l'amour... Convaincue que Rebecca a des vues sur Darcy, Bridget est désemparée, surtout parce qu'elle croit que la jeune femme est exactement ce à quoi Mark aimerait qu'elle-même ressemble...
Pour jouer Rebecca, les scénaristes ont choisi l'actrice australienne Jacinda Barrett. Celle-ci s'est montrée ravie d'entrer dans la vie de Bridget Jones : "J'ai lu les deux livres, j'ai vu le premier film et je l'ai adoré. C'était formidable de pouvoir participer au deuxième. Et voir Renée jouer ce personnage, se tourner elle-même en dérision, était une grande leçon d'actrice. C'était à la fois impressionnant et très touchant."
Colin Firth dit de Jacinda Barrett : "Ce qui est amusant chez Rebecca, c'est qu'elle n'est pas ce qu'elle semble être. C'est l'un de ces rôles avec lesquels le public a une chance de "relire" le film, de revenir en arrière et de revoir les petits moments, les clins d'œil, les signaux subtils donnés par la comédienne, et ainsi de se rendre compte que le personnage n'est pas ce qu'ils croyaient..."

Les parents : Retour de flamme
Alors qu'elle se bat contre la jalousie et essaie de mettre de l'ordre dans ses affaires de cœur, Bridget découvre que ses parents, incapables de s'entendre jusque-là, semblent se redécouvrir des choses en commun. Elle admet même qu'ils semblent montrer, après tout, quelques signes d'affection...
Jim Broadbent, qui incarne le père de Bridget, explique : "Ces personnages ont quelque chose d'attachant. Ils réalisent que les choses ne seront sans doute jamais idéales entre eux, mais qu'elles seraient bien pires l'un sans l'autre."
Gemma Jones ajoute : "Je crois que Pam a finalement réalisé que son mari n'est pas un si mauvais cheval..."

Les amis : Conseillers en catastrophes
Les amis fidèles de Bridget l'abreuvent de quantité de très mauvais conseils, donnés en toute bonne foi, qui aggravent encore la situation. Pour Sally Phillips, Shirley Henderson et James Callis, qui jouent respectivement Shazzer, Jude et Tom, retrouver Bridget Jones était l'occasion de s'offrir de nouvelles parties de rigolade.
Shirley Henderson résume : "Nous sommes les indéracinables copains, saouls et parfaitement inutiles, mais pleins de bons conseils foireux ! A présent que Bridget sort avec quelqu'un - ce qui constitue la trahison ultime chez des célibataires, nous allons bien sûr lui mettre quelques bâtons dans les roues. Il suffit simplement de titiller sa paranoïa et ses névroses ! "
James Callis ajoute : "Ces trois-là vivent par procuration à travers Bridget, mais malheureusement pour elle, entamer une nouvelle liaison signifie que le moindre de ses actes va être jugé et analysé, et pas forcément avec bon sens..."
Sally Phillips, dont le personnage, Shazzer, accompagne Bridget lors de son tumultueux voyage à Bangkok, précise : "Le plus agréable est la façon dont nous nous nourrissons naturellement les uns les autres en tant qu'acteurs. Nous avons développé des liens d'amitié qui rendent la complicité et les rires encore plus authentiques."

Le patron, c'est le patron
On retrouve également Neil Pearson dans le rôle de Richard Finch, le patron sans cœur de Bridget, uniquement préoccupé par les taux d'audience.
L'acteur explique : "Dans sa folle course en avant, Richard envoie la malheureuse Bridget dans des missions de plus en plus périlleuses et ridicules pour son émission "Sit Up Britain". Il ne la considère que comme un outil à faire grimper les taux d'audience. Il sait que les gens la regardent parce qu'ils attendent la prochaine catastrophe, et c'est donc son travail de lui faire faire des choses de plus en plus absurdes. Mon personnage, souligne-t-il, est le seul à n'avoir pas évolué d'un micron par rapport au premier film. Je suis le seul à n'avoir pas progressé ! Heureusement, les autres ont tous avancé dans la vie..."

Bridget autour du monde
Dans Bridget Jones : L'Âge de raison (Bridget Jones: The Edge of Reason) (2004) la jeune Londonienne, citadine typique, se retrouve loin de chez elle, pour un week-end de ski romantique en Autriche, et en Thaïlande à la rencontre du soleil et du surf. Une tentative de séduction de Daniel Cleaver et une mauvaise chance chronique la conduiront jusqu'en prison...
Pour transcrire ce voyage-tourbillon à l'étranger, la réalisatrice a travaillé avec le directeur de la photo Adrian Biddle et la chef décoratrice Gemma Jackson.
Beeban Kidron explique : "Il s'agissait de dépasser le petit coin de Londres où vit Bridget Jones, de l'ouvrir soudain, pour donner au monde de Bridget plus de vie. L'histoire commence à Londres, et l'on est immergé dans l'univers de Bridget : elle retrouve ses amis au restaurant, va travailler à "Sit Up Britain" et assiste à des réunions familiales plutôt embarrassantes. Mais très vite, elle est arrachée à ce quotidien pour se retrouver en Autriche à faire du ski, et même beaucoup plus loin, en Thaïlande. On voit Bridget dans un monde bien plus vaste que le sien. Elle devient une sorte de "Bridget 007". En partant si loin de chez elle pour des aventures internationales, elle peut porter un autre regard sur sa vie et ses sentiments pour Darcy."
Les scènes à Londres ont été tournées à Tower Bridge, Oxford Street et Regent Street, à Piccadilly, dans le quartier du Temple, et à Chiswick, où un immeuble de bureaux moderne sert de quartier général à "Sit Up Britain". On peut reconnaître également les fontaines italiennes de Hyde Park où se déroule la bagarre entre Mark Darcy et Daniel Cleaver.
La séquence de saut en parachute a été filmée dans le Buckinghamshire. Renée s'est retrouvée suspendue à six mètres de hauteur par des câbles et a passé des heures dans une porcherie pleine de boue. Beeban Kidron se souvient en riant : "Elle a fait elle-même toutes ses cascades... Je dis bien toutes ! Elle a plongé tête la première dans la boue et a batifolé avec les animaux..."
L'appartement de Bridget a été recréé sur un plateau des studios de Ealing. La chef décoratrice Gemma Jackson a ajouté quelques petites touches à l'appartement qu'elle avait conçu pour le premier film... en particulier une impressionnante collection de livres de développement personnel.
Elle explique : "Nous voulions conserver le même style de décor, parce qu'il était vraiment le reflet de la personnalité de Bridget. C'est l'endroit où vit quelqu'un qui se cherche. Il n'y a pas de style vraiment établi, c'est plutôt une accumulation d'idées, de tendances qu'elle a développées au fil de sa vie. En voyant le premier film, beaucoup de gens m'avaient dit "On dirait ma chambre...". Je crois en effet que ce pourrait être l'appartement de bien des jeunes femmes célibataires..."
Gemma Jackson a dû faire ressortir le contraste entre la demeure de Bridget et la maison plus imposante, quoique un peu étouffante, de Mark. "Les lieux d'habitation de Bridget et de Mark en disent long sur leurs propriétaires, observe Gemma Jackson. L'appartement de Bridget est un endroit confortable, chaleureux, un peu en désordre peut-être, mais plein de couleur et de vie et de témoignages de sa vie passée. Mark, lui, a une maison nue, presque vide, qui n'a rien de confortable. Elle est fonctionnelle et contient de beaux meubles de famille, mais nous ne lui avons pas donné d'âme : c'est ce que Mark a trouvé chez Bridget."
Darcy trouve le courage d'inviter Bridget à son premier week-end au ski... et casse l'atmosphère en invitant aussi l'ennemie jurée de Bridget, Rebecca, qui bien sûr dévalle les pentes en virtuose, ce qui est loin d'être le cas de Bridget. Cette partie du film a été tournée dans le Tyrol, en Autriche, dans le célèbre village-station de ski de Lech.
Pour réaliser les séquences de ski, l'équipement caméra a été remorqué par des Snowcats jusqu'à mi-hauteur de l'altitude maximale.
Renée Zellweger a dû se concentrer pour skier à la manière désastreuse de Bridget. Beeban Kidron se souvient : "Renée voulait faire les séquences de ski, mais elle skiait beaucoup trop bien. Il fallait qu'elle joue ici aussi avec le langage corporel unique qu'elle a créé pour Bridget, ce style maladroit si amusant qui fait tellement partie du personnage. En fait, ce style est si inimitable que Renée a effectivement dû faire elle-même ses cascades. Elle a été très courageuse, surtout pour le slalom incontrôlé..."
En Thaïlande, les cinéastes cherchaient un environnement en complète opposition avec le Londres urbain. La réalisatrice observe : "Ces vastes paysages étaient formidables, en complet contraste avec l'habitat usuel de Bridget. Cela offrait au film un style visuel complètement neuf et une nouvelle perspective pour Bridget."
Plusieurs scènes ont été tournées à Phuket, dans le village ancien sur pilotis de Ko Panyee, dans le sanctuaire bouddhiste de Nakornpathom, et dans un marché à ciel ouvert de Bangkok avec fruits, tissus et artisanat... et aussi scorpions et serpents.
Pour plusieurs des scènes sur la plage de Phuket où Bridget expérimente les effets d'un "champignon magique", l'équipe caméra s'est installée dans des barques thaï traditionnelles. La réalisatrice raconte : "Au début, nous avons eu quelques difficultés parce que les marins ne parlaient pas anglais et qu'ils tournaient à droite quand on leur demandait d'aller à gauche... mais finalement, nous avons réussi à nous comprendre."
Pour le restaurant dans le village de Ko Panyee, Gemma Jackson a voulu créer un endroit de rêve. Elle raconte : "A l'endroit où nous voulions installer notre restaurant, il n'y avait que des fondations en béton. Nous avons construit un bâtiment complet dans le style architectural thaïlandais... un cauchemar logistique parce que nous étions loin de tout ! Pour avoir les matériaux, ça a vraiment été difficile. Nous avons utilisé tout ce que nous avons pu trouver sur place, et le résultat est vraiment époustouflant."
La chef décoratrice et son équipe ont aussi complètement redécoré un marché thaï sur la route. "Nous avons tout simplement acheté les étals, en avons ajouté d'autres, apporté quantité de fleurs et des objets d'artisanat. Et nous avons complété par des choses plus étranges pour faire couleur locale, comme des poissons ou des têtes de poulet coupées..."
Pour le décor de la cellule de la prison thaïlandaise, Gemma Jackson et Beeban Kidron ont visité plusieurs prisons en Thaïlande, des plus modernes aux plus archaïques. "Nous avons voulu quelque chose entre les deux, précise la chef décoratrice. La prison devait paraître réelle, mais pas trop extrême.
L'idée était que Bridget s'y retrouve poussée au bout d'elle-même, juste assez pour retrouver un peu foi en elle."
Pour que Bridget puisse partager son esprit indomptable avec les autres femmes de la prison dans un numéro de danse à la Madonna plutôt inattendu, Gemma Jackson et son équipe ont conçu un décor avec des murs amovibles qui permettaient des angles de prises de vues spécifiques. Gemma Jackson explique : "Nous avons voulu que la prison ait d'abord quelque chose de réel et de solitaire, puis dans le numéro de danse, elle devient quelque chose de très "bridgetesque"."
Pour Renée Zellweger, les scènes de prison et le triomphant retour de Bridget Jones à Londres avec une nouvelle vision de l'amour, sont la preuve éclatante que Bridget parvient toujours à triompher de l'absurdité de la vie moderne.
"En incarnant ce personnage, je me suis efforcée de mieux cerner mes propres imperfections et d'en rire comme le fait Bridget. Bridget, comme nous tous, est en perpétuel mouvement, allant toujours de l'avant, gagnant en sagesse, mais en gardant l'essence même de ce qu'elle est."