Basic Instinct
Réalisateur : Paul Verhoeven

Genre : Policier

Date : 08 mai 1992

Durée : 2 h 10

Origine : Français, Américain

Distribution : UGC

 

 

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Résumé | Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget

Acteurs :

Michael Douglas : Détective Nick Curran
Sharon Stone : Catherine Tramell
George Dzundza : Gus Moran
Jeanne Tripplehorn : Docteur Beth Garner
Denis Arndt : Lt. Walker
Leilani Sarelle : Roxy
Bruce A. Young : Andrews
Chelcie Ross : Capitaine Talcott
Dorothy Malone : Hazel Dobkins
Wayne Knight : John Correli
Daniel von Bargen : Lt. Marty Nilsen
Stephen Tobolowsky : Docteur Lamott
Benjamin Mouton : Harrigan
Jack McGee : le Shérif
Bill Cable : Johnny Boz
Stephen Rowe : un enquêteur des Affaires Internes
Mitch Pileggi : un enquêteur des Affaires Internes
Mary Pat Gleason : le jeune Officier
Freda Foh Shen : l'enregistreur de Berkeley
William Duff-Griffin : Docteur Myron
James Rebhorn : Docteur McElwaine
David Wells : l'examinateur polygraphe
Bradford English : le policier du campus
Mary Ann Rodgers : une infirmière
Adilah Barnes : une infirmière
Irene Olga López : la servante
Juanita Jennings : la réceptioniste
Craig C. Lewis : le barman du bar de la Police
Michael David Lally : le détective
Peter Appel : le détective
Michael Halton : la barman du Country Western Bar
Keith McDaniel : un danseur
Eric Poppick : le gars du coroner
Ron Cacas : un policier
Kayla Blake : une amie de Roxy
Ken Liebenson : Doo Wah Rider
Lindy Rasmusson : Doo Wah Rider
Byron Berline : Doo Wah Rider
Eddie Dunbar : Doo Wah Rider
Tod McKibbin : Doo Wah Rider
Julie Bond : le modèle de la marionnette

Directeur Photo : Jan de Bont

Musique : Jerry Goldsmith

Décors : Anne Kuljian

Chef décoration : Terence Marsh

Costumes : Ellen Mirojnick

Montage : Frank J. Urioste

Effets Spéciaux :

Rob Bottin
James D. Schwalm
John Frazier : coordinateur
Russell Shinkle : superviseur effets mécaniques créature (Rob Bottin)
Bruce Y. Kuroyama : technicien

Casting : Howard Feuer

Direction artistique :

Mark Billerman
William Cruse

Maquillage :

David Forrest : artiste maquillage
Audrey L. Anzures : styliste coiffure

Son :

Mauriece Jacks Jr.
Dan Sharp
Stephen Hunter Flick : bruiteur
Geoffrey G. Rubay : bruiteur
Marvin Walowitz : bruiteur
Douglas Greenfield : consultant Dolby
John Pospisil : effets sonores spéciaux
Bruce Botnick : mixeur musique
Nelson Stoll : mixeur production
David A. Arnold : monteur dialogues
Dean Beville : monteur son
Norman B. Schwartz : superviseur adr
Scott Hecker : superviseur bruitage
Michael R. Sloan : superviseur post production

Scénario : Joe Eszterhas
Producteur : Alan Marshall

Production :

Carolco Pictures
Le Studio Canal+

Producteur executif :
Mario Kassar

Producteur associé :

William S. Beasley

Louis D'Esposito

Assistant réalisation :
Joel Chernoff : directeur seconde équipe (Los Angeles)
M. James Arnett : directeur seconde équipe (San Francisco)
Louis D'Esposito : premier assistant
Eric Jewett : premier assistant: seconde équipe
Charlie Picerni : réalisateur seconde équipe
Nina Kostroff-Noble : second assistant

Lieux de tournage :

Budget :

Site officiel :

Récompenses :

Golden Globe : 1993
Nomination Meilleure actrice dans un drame : Sharon Stone

| Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget

 Résumé :

 A San Francisco, un ex-chanteur de rock, Johnny Boz, est sauvagement assassiné à coups de pic à glace. L’enquête s’avère délicate car la victime avait aidé à l’élection du maire. C’est donc avec une certaine inquiétude que les supérieurs de la police voient débarquer sur les lieux du crime l’inspecteur Nick Curran. Ce dernier est surveillé par l’IGS depuis qu’il a tué des touristes dans d’étranges circonstances. Les soupçons se portent rapidement sur Catherine Tramell, une ravissante jeune femme, qui a d’ailleurs écrit un roman où elle décrit un meurtre identique. Un jeu de fascination se met en place entre la jeune femme et l’inspecteur Curran.

Sexe et violence. Un mélange détonnant dont ne raffole pas Hollywood mais c’est compter sans Paul Verhoeven. Réalisateur hollandais, qui a réussi son passage aux Etats-Unis en réalisant des œuvres importantes et qui sont devenues des classiques ("La Chair et le Sang", "RoboCop", "Total Recall"), Verhoeven était fait pour s’entendre avec le scénariste Joe Eszterhas. Le scénario de Basic Instinct est particulièrement génial et troublant, ménageant de nombreux coups de théâtre déboussolants. Qui est le véritable tueur ? Les suspects sont légions. A commencer par la romancière, Catherine Tramell, une femme séductrice et manipulatrice, interprétée par une Sharon Stone au sommet de sa gloire et de sa beauté. Mais aussi, une psy (Jeanne Tripplehorn), des femmes qui gravitent autour de Tramell au passé criminel chargé… Seul l’identité sexuelle du criminel est évidente.

A sa sortie les critiques ont mis en avant le côté sulfureux du film. Certes, cet aspect fait partie intégrante du film de Verhoeven, mais s’arrêter juste à cela serait passer à côté de nombreux éléments qui en ont fait un des meilleurs thrillers de ces dernières années. A commencer par des références à l’univers d’Alfred Hitchock.
Sharon Stone semble tout droit sortie d’un des films du maître du suspens (on pense à Kim Novak dans "Vertigo"). La première fois que nous la découvrons, c’est assise au bord de la mer, dans sa villa de campagne. Sublimée par le directeur de la photo, Jan De Bont, miss Stone semble tout droit sortie d’un rêve tout en ayant un côté dangereux qui la rend si attirante. Elle arrive ainsi à séduire l’inspecteur Curran, qui est pris entre son amour pour elle et la volonté de découvrir l’identité du tueur. Il n’est qu’à voir comment Catherine Tramell a réponse à tout durant la séquence de l’interrogatoire où "elle n’a rien à cacher". Les femmes dans l’ensemble apparaissent extrêmement dangereuses. Outre la belle écrivain, la psy Beth Garner semble en savoir bien plus qu’elle n’avoue. Un trio amoureux se forme entre Curran et la psy d’un côté, et Trammel et Curran de l’autre. L’inspecteur en vient à douter de l’une puis de l’autre au fur et à mesure de ses découvertes.

La musique du regretté Jerry Goldsmith constitue l’une de ses meilleures compositions, se mariant parfaitement aux images. Dès le générique, nous voilà plongés dans un monde sensuel avec le thème principal envoûtant et une ouverture du film sur un miroir révélant un couple en train de faire l’amour. Une sensualité qui ne quittera pas le film jusqu’au final, nous donnant un indice sur l’identité du tueur. Sans pour autant lever les nombreuses zones d’ombres.
Basic Instinct montre une réeelle fascination pour le Mal. Chaque personnage a d’ailleurs ses défauts, ses mensonges, ses secrets, ses morts. L’intrigue lève des tabous que l’hypocrisie de la morale petite-bourgeoise essaie de cacher. Une part du mal se trouvant en chacun de nous.
A noter une référence à "Hellraiser 2" lorsque le film est diffusé à la télé alors que Nick Curran s'est endormi après avoir abusé de l'alcool.

Porté par un couple en adéquation avec le sujet, Basic Instinct, constitue la rencontre réussie entre Eros (pour les scènes érotiques) et Thanatos (des meurtres sordides et sanglants). Là où se trouve le plaisir, la souffrance et la mort ne sont pas loin, voilà un adage qui s’applique à merveille à ce thriller. Un joyau qui n’a pas fini de briller au firmament du 7eme Art.
 Note de la production
Sharon Stone, la révélation de Cannes
La révélation du Festival de Cannes 1992 reste sans conteste Sharon Stone, venue présenter sur la Croisette Basic instinct avec Paul Verhoeven et Michael Douglas. Ce film au parfum de scandale a catapulté cette superbe blonde, aperçue dans Allan Quatermain et les mines du roi Salomon et Total recall, au rang de star hollywoodienne et de sex symbol international.

Basinger, Pfeiffer, Hemingway, Barkin...
Avant d'être attribué à la peu connue Sharon Stone, le rôle de Catherine Tramell fut d'abord proposé à Kim Basinger, Michelle Pfeiffer, Mariel Hemingway, Geena Davis et Ellen Barkin qui déclinèrent toutes l'offre des producteurs en raison du caractère sulfureux du personnage et des scènes dénudées.

Retrouvailles Stone / Verhoeven
Basic instinct marque les retrouvailles de Paul Verhoeven avec Sharon Stone qu'il avait auparavant dirigée dans Total recall.

Sharon Stone n'a pas de culotte
Le film fit scandale notamment pour la scène de l'interrogatoire dans laquelle Sharon Stone croise et décroise langoureusement les jambes. Dans un plan, on peut constater que l'actrice ne porte pas de culotte. Celle-ci a par la suite expliqué son geste en disant qu'elle ne pensait pas que Paul Verhoeven filmerait cette partie intime du corps.

Ellen Barkin avant Sharon Stone
Deux ans avant Sharon Stone dans Basic instinct, Ellen Barkin interprétait déjà, face à Al Pacino, une femme vénéneuse soupçonnée de multiples meurtres dans Mélodie pour un meurtre.

Les féministes à dos
Pour contenter les ligues féministes et homosexuelles, le scénariste Joe Eszterhas voulut modifier certains éléments du script d'origine en remplaçant le détective Nick Curran par une lesbienne et en montrant la meurtrière tuer aussi bien des hommes que des femmes. Mais le réalisateur s'y opposa et Joe Eszterhas se retira finalement du projet. Les ligues, quant à elles, poursuivirent leurs manifestations, perturbant ainsi le tournage et le lancement du film.

Censuré pour les Etats-Unis
La Motion Pictures Association of America obtint la suppression de 42 secondes du film pour sa sortie aux Etats-Unis. Manquent quelques coups de pic à glace, certains ébats amoureux et le fameux plan où Sharon Stone laisse entrevoir qu'elle ne porte pas de culotte.

Une citation aux Golden Globes
Pour sa prestation, Sharon Stone obtint en 1993 une citation au Golden Globe de la meilleure actrice.

De nombreuses références à Hitchcock
Paul Verhoeven s'est librement inspiré d'Alfred Hitchcock pour la réalisation de certaines scènes : les longues randonnées en voiture sur les routes côtières, les dialogues avec regards appuyés dans le rétroviseur, les explications psychologiques... D'ailleurs, la robe que porte Sharon Stone dans la séquence de l'interrogatoire n'est pas sans rappeler celle de Kim Novak dans Sueurs froides.

Michael Douglas en voiture
Michael Douglas, passionné de sport automobile, a assuré lui-même la poursuite en voiture.

Michael Douglas et les femmes
Ce n'est pas la première fois que Michael Douglas entretient des rapports troubles avec une femme à l'écran. Celui-ci s'est fait plusieurs fois agresser par une représentante de la gente féminine dans ses films : Glenn Close s'interpose dans sa vie dans Liaison fatale, Kathleen Turner et lui se livre un combat sans merci pour conserver une gigantesque demeure dans La Guerre des Rose et Demi Moore le harcèle de ses avances dans Harcèlement.

La mode du thriller érotique
Basic instinct, de par son succès, a lancé la mode du thriller érotique au début des années quatre-vingt dix. C'est à cette époque que sont en effet sortis des films comme Sliver avec Sharon Stone, Jade avec Linda Fiorentino et Color of night avec Jane March.

Basic instinct 2 avorté
Etant donné le succès de Basic instinct, il était normal qu'une suite soit en préparation. Sharon Stone avait répondu présent, mais Michael Douglas et Paul Verhoeven n'avaient pas donné leur accord. Nombreux sont les réalisateurs (David Cronenberg, John McTiernan) et acteurs (Kurt Russell, Bruce Greenwood, Benjamin Bratt, Pierce Brosnan, Vincent Perez) qui refusèrent de prendre leur place. Le projet fut finalement abandonné par les studios MGM et Sharon Stone réclama les 14 millions de dollars de son contrat pay or play qui suppose le versement de son salaire, et ce même si le film ne voit pas le jour.