Né le 12 Septembre 1957, à Frankfort, Allemagne

 

De son vrai nom : Hans Florian Zimmer

I- "FOLLOW YOUR DREAMS"

a. L'apprentissage d'un rêve

Né en Allemagne en 1957, Hans Zimmer se consacre très tôt à la musique. Malgré sa volonté de persévérer dans ses études musicales, il ne fait pas le bonheur de son professeur de piano qui abandonne son enseignement au bout de quelques semaines. Qu'à cela ne tienne, si l'éducation sous toutes ses formes n'est pas son fort (la même mésaventure lui arrivera durant sa période scolaire peu en phase avec ses rêves et ambitions), la volonté et l'ardeur que Zimmer met à étudier en autodidacte l'amènent à envisager la musique suivant un oeil ouvert, dénué de tous préjugés. Si sa formation n'est pas académique, elle n'en reste pas moins variée et sous-tendue par une seule et unique chose : composer. Peu importent les commentaires environnants, peu importent les écueils, très vite la musique devient son langage favori. Quittant l'Allemagne pour l'Angleterre durant l'adolescence, Hans Zimmer s'embarque pour des années longues et tumultueuses dans un pays en plein essor musical, résolument tourné vers la modernité industrielle et technologique.

b. Les années "Buggles"

Ces années-là s'avèreront être les années de toutes les initiations. Son entourage évolue au fil des ans. Il côtoie la scène Pop, Rock européenne (Krisma en Italie, Ultravox en Angleterre...).
De sa collaboration avec Warrenn Cann d'Ultravox résulte la production de "Spies", projet multimédia englobant un film, une musique et un livre.
A ce jour, seule l'histoire et la musique qui en découle ont été produits. De cette entente nacquit deux concerts à Londres regroupant Zimmer aux claviers et synthés, Warren Cann aux percussions et chant, Zaine Griff, Linda Jardim, Hugo Vereker, Ronny, Eddie Maelov, Brian Robertson, Brian Gulland et Graham Preskett (que l'on retouvera sur "Something To Talk About"). La carrière de Zimmer croise alors celle de Trevor Horn. Tout juste sorti des années "Yes" ou son frère et lui gravitaient en tant que fans autour de la scène pop et rock, Trevor Horn se décrit lui-même, à l'époque, comme un producteur raté, juste bon à aider ça et là quelques personnes, à corps perdu, pour la beauté de l'art. Mais à quoi bon se reposer sur les autres quand l'on peut composer soi-même un tube. Accompagné de Bruce Wooley, Trevor Horn mit en chantier la composition d'une chanson intitule "Video killed the radio star"(variation sur un thème tirée d'une nouvelle de science fiction). Au fil des mois le groupe s'étoffe. Des deux membres initiaux -Trevor Horn et Geoff Downes-, on retrouve sur les premiers vinyls Anne Dudley aux claviers et Hans Zimmer pour la partie éléctronique. si le monde est petit, comment qualifier le cercle de la musique de films ? Qui aurait parié que tous trois allaient se retrouver embarqués avec bonheur dans la même aventure? (Rappelons que "Toys" permit leur retrouvaille en tant que compositeurs, producteurs et musiciens).

c. La collaboration avec Stanley Meyers

Dans le même temps, Hans Zimmer s'attèle à la composition de jingles pour Air-Edel Associates. Créée vers la fin des années 70 par Sir George Martin et Herman Edel, Air-Edel s'annonce être dès les années 80 l'une des plus grande société de production musicale. Allant de la représentation de compositeurs à l'arrangement, l'édition et la supervision, Air-Edel offre alors à tout compositeur les atouts ncessaires au bon développement d'une carrière. Il y fait une rencontre primordiale en la personne de Stanley Myers, compositeur charismatique, aussi attachant que troublant.
Engagé pour la première fois en tant que joueur de synthé sur "Eureka" de Nick Roeg (que Zimmer retrouveraen 1995 sur "Two Deaths"), leur collaboration peu à peu changée en amitié trouve son expression la plus marquée avec "My Beautiful Launderette", partition synthétique ou déjà pointe l'attirance de Zimmer pour ce que l'on pourrait appeler des stimuli visuels et sonores. Le bruit du tambour de la machine à laver, l'entrechoquement métallique des rails dans "Rain Man", le roulement sourd et mécanique d'un train dans "The Peacemaker" ou bien encore la minutie des gestes d'un Jack Nicholson atteint de Toc (troubles obsessionnels du comportement) dans "As Good As It Gets".
Ayant fait ses armes sur diverses productions européennes comme "Diamond Skulls", "Burning Secret", "The Fruit Machine", "Castaway", "Insignificance" et "The Story of O part 2", Hans Zimmer peu à peu se libère. Du tout synthétique des débuts marqués par une grande influence pop, Zimmer s'affranchit d'une certaine culture pour attaquer la composition du dernier film de Bernard Rose, "The Paperhouse". Si Stanley Myers est toujours présent à ses côtés, ce n'est plus qu'à titre de collaborateur. Le tout synthétique de ses "swinging oscillators" joue à plein régime la carte symphonique.
L'avenir d'une carrière tient à peu de choses. Pour reprendre l'expression qui veut qu'un battement d'aile de papillon dans l'Atlantique donne un ouragan dans le Pacifique, une simple discussion peut déboucher sur l'ouverture d'horizons espérés mais jusqu'ici hors d'atteinte. Comment ne pas évoquer ici l'anecdote désormais devenue célèbre du cd d' "A World Apart" offert à Barry Levinson par sa femme.

II- HOLLYWOOD, TERRE PROMISE

a. Un nouveau son

Si le nom de Zimmer ne s'imposait pas encore aux yeux de la plupart des réalisateurs d'Hollywood, Barry Levinson allait tenter l'aventure. Intéressé par les sonorités synthétiques mais au combien chaleureuses de "A World Apart", Levinson incita Zimmer à travailler dans la même direction afin d'insuffler au film une atmosphère particulière.
De cette rencontre s'affirme un style prononcé pour une musique visuelle, axée sur des petits rien capables de faire ressentir la dimension cachée d'une image.
Première participation à une grosse production américaine, première nomination aux oscars suivie par celle obtenue pour "Driving Miss Daisy", autre pièce maîtresse d'une époque qui voit Hans bâtir ici les fondations d'une carrière lancée depuis peu. D'une période musicale qui restera peut-être unique dans sa filmographie ressortent quelques fleurons dont "Rain Man", "Driving Miss Daisy" et "Black Rain" sont les chefs de fil. De compositions en compositions, un style voit le jour. Celui-ci dépasse la simple utilisation de synthés et samples.
Hans Zimmer n'est pas, comme l'on pourrait le penser celui qui a remis au goût du jour l'utilisation des ordinateurs dans les années 80-90. Déjà Vangelis et Jerry Goldsmith avec, entre autre, "Chariots of Fire", "Blade Runner"et "Runaway" avaient ouvert le chemin avec bonheur à l'adéquation. L'intervention d'Hans Zimmer se situe moins sur le plan technologique (même si son affinité avec les options éléctroniques et numériques n'est plus à démontrer) que cinématographique. Se rappelant la preview du film "A League Of Their Own", James L. Brooks relate l'histoire de ce gars fumant et parlant sans cesse, discutant avec la réalisatrice Penny Marshall, mettant son grain de sel dans les rouages de la post-production."Les compositeurs ne font pas ça" explique-t-il. Déjà la manière de faire se révèle atypique.
Jerry Bruckheimer, quelques années auparavant constata de même en narrant les journées à discuter avec Tony Scott et Hans sur le plateau et en dehors. Mises bout à bout, l'ensemble de ces petites histoires, de ces petits rien démontrent la personnalité d'un personnage fonctionnant au feeling. Pour illustrative qu'elle soit, la musique de film agit à un niveau autre. Narration et expression sont les deux maître-mots. Jon Amiel, dans le livret d'"Entrapment" annonçait en quelques mots ce que devait être pour lui la musique d'un thriller, à savoir une musique capable de "rendre audible et évidentes les vérités qui restent cachées" (traduction personnelle). Cette dimension cachée se révèle dans la symbiose existant entre l'image et la musique. Pas de grandiloquence mais de la justesse dans le propos du réalisateur et du compositeur.

b. Médiaventures - L'histoire répétée

Si la composition reste la partie émmergée de l'iceberg, on ne saurait pourtant parler d'Hans Zimmer sans évoquer son travail de producteur. Sa connaissance du système de production cinématographique née durant sa période londonienne fort de son travail avec Stanley Myers au studio Lillie Yard l'amena durant son arrivée aux Etats-Unis à considérer la possiblité de créer en Californie un studio du même calibre.
Oeuvrant jusqu'alors à Century City dans les anciens locaux de United Artists, Jay Rifkin et Hans Zimmer ouvrent un complexe plus grand dans la banlieue de Santa Monica. Médiaventures voit le jour, Mark Mancina, John Van Tongeren et Jeff Rona s'y installent ensemble. Aujourd'hui Médiaventures offre la possibilité à 11 compositeurs de travailler dans des conditions optimales. Il s'agit alors de donner sa chance à un compositeur, collaborateur ou non travaillant dans l'ombre. La figure de l'esprit olympique maintes fois évoquée par Zimmer résonne. Tous semblent détenir un peu de cet esprit qu'il faut mener au plus haut point.
Plus vite, plus haut, plus fort. Un maître, un élève, la question étant de savoir si, suivant l'ordre logique des choses, l'élève dépassera le maître. L'histoire se répète. Zimmer reproduit là le processus initié avec lui par Stanley Myers au cours des années londoniennes. Si Mark Mancina et Nick Glennie-Smith ont quitté l'enceinte californienne pour raisons professionnelle, voyant dans l'assimilation par trop rapide au clan Zimmer une minimisation de leurs talents respectifs, Zimmer, jamais à court de ressources, a encore la patience et le talent de faire sortir de son chapeau de quoi raviver la flamme musicale. Ainsi apparaissent à la lumière John Powell, Harry Gregson-Williams et Gavin Greenaway.
D'amis, associés et collaborateurs qu'ils étaient, tous trois bénéficient pour une large part du rôle prépondérant qu'occupe désormais Hans Zimmer dans le domaine musical à Hollywood.
En évoquant le studio Médiaventures, on ne saurait passer sous silence les critiques naissante. Il s'agit alors moins pour certains porter atteinte aux personnes engagées dans l'aventure que d'attirer l'attention sur le fonctionnement du studio. A quoi bon parler du cadeau quand on peut parler de l'emballage? Assimilé à de la musique industrielle de par son processus de création, l'ensemble de la production tombe sous le coup des commentaires. Médiaventures serait donc un groupe fermé tel une "mafia" musicale supposée récupérer le plus de contrats possibles tant au niveau des compositeurs que des enregistrements et mixages sonores.La vision zimmerienne de la chose est toute différente. Il s'agit là d'un regroupement dans un même lieu de diverses personnes ayant la même optique et le même esprit. Médiaventures renferme donc un élan artistique palpable, une émulation semblable aux diffrents courants picturaux du début du siècle, tels le Blaue Reiter cité à juste titre par Zimmer en guise deréférence. Il ne s'agit donc pas d'une Ecole, terme trop rigide dénotant à un enseignement à transmettre mais bien un lieu ou toutes les forces vives seraient regroupées dans une seule et même voie, sans manifeste ni contrat préalable. Médiaventures apparaît comme une réponse aux questions d'ordre économiques posées par l'industrie cinématographique hollywoodienne.La survie du système dépend donc de la capacité de ce dernier à entreprendre les révolutions nécessaires à son évolution future.

c. Le Roi en son domaine

Sans le savoir, la suite de sa carrire se joue durant l'année 1992. Ayant déjà pris ses marques au travers de la composition du thème de la série documentaire "Millenium A Tribal Wisdom", Zimmer applique sa voix aux péripéties d'un jeune afrikaaner pris dans la tourmente de la lutte anti-apartheide. Si la première production du Studio Canal+ ne laissa pas un souvenir impérissable dans l'espace cinématographique américain du fait d'un produit au potentiel commercial nul, la composition musicale ne tarda pas à produire son effet jusqu'aux oreilles d'un Geffrey Katzenberg à la recherche d'un nouveau son pour la production Disney. Renouvelant la collaboration initiée sur "The Power of One" avec Lebo-M, Zimmer rencontre pour la première fois un domaine jusqu'ici nouveau. Si l'on s'est assez attardé sur les chiffres (plus de 8 millions de cd vendus), "Le Roi Lion" marque un certain renouveau musical engagé par Disney sur "La petite sirène" et "Aladdin".
L'ensemble du travail fourni par Zimmer et ses collaborateurs sur la partition originale et les chansons (Mark Mancina et Jay Rifkin ayant travaillé comme arrangeurs et producteurs) reconnu par l'ensemble de la profession est récompensée par la plus prestigieuse des récompense décernée par l'Académie : l'Oscar. Le succés est de courte durée, déjà il faut repartir au combat.

III- ACCORDS ET DESACCORDS

Si les gratifications recueillies par la musique du "Roi Lion" permettent à Hans Zimmer de s'installer définitivement dans les esprits des décideurs d'Hollywood, les années qui suivent dénotent une période de transition d'ou l'on ne parvient à ressortir que quelques partitions de choix (Une oeuvre maîtresse :"Crimson Tide" - 2 travaux de bonne facture : "Broken Arrow" - "Beyond Rangoon").
La quantité n'est toutefois pas synonyme de qualité. L'acceptation de projets à plus ou moins fort potentiel émotionnel, à intervalles réduits les uns des autres n'a pas le retentissement que l'on pouvait attendre. Alors que le début des années 90 permirent à Hans Zimmer de passer de l'ombre à la lumière, le milieu de ces années a sur lui l'effet inverse. Si la vision qu'il porte sur les films demeure identique à celle de ses débuts, on remarque une certaine facilité à appliquer des recettes avec plus ou moins de bonheur. Nombre de projets acceptés sous son nom se retrouvent légués à d'autres (par deux fois la production de "The Whole Wide World" et de "Smilla Sens of Snow" aposa son nom sur l'affiche quand il ne s'agissait pour lui que d'une participation restreinte aux côtés d'Harry Gregson-Williams). Certains se font l'écho d'une splendeur perdue, d'un style copié par d'autres qui aurait peu à peu phagocyté l'imagination jusque là débordante d'un compositeur atypique. Les critiques deviennent plus acerbes. A cette période, le studio Médiaventures ne cesse de faire l'objet de commentaires peu flatteurs.

IV- LES ANNEES DE REVE ?

a. Retour de flammes

La période de vaches maigres n'allait pas perdurer longtemps. 1997 s'avère être une année faste. Zimmer retrouve ses marques au travers de "The Peacemaker", film d'action du tout récent studio Dreamworks (le dernier studio à être fondé depuis une trentaine d'année) ayant pour présidents fondateurs Steven Spielberg, David Geffen et Jeffrey Katzenberg (leurs initiales SKG apparaissant aux côtés du Logo de la firme). Si une fois de plus (une fois de trop diront certains) Hans Zimmer appose son nom à un film d'action, la réussite ne saurait être démentie malgré un film à la trame initiale intéressante mais mal exploitée. Bien commencée, l'année ne se termine que mieux avec la sortie en salle américaines de "As Good As It Gets", nouvelle collaboration entre James L. Brooks et Hans Zimmer. Si "I'll Do Anything" fut considéré comme un calvaire par les deux amis, leur projet initial de comédie musicale n'ayant pas été accepté, cette dernière production allait toucher le coeur des gens partout dans le monde, jusqu'aux jurés de l'Acadmie qui attribuèrent à Zimmer une nomination aux Oscars, la 3ème après celle de "Rain Man", et le fort peu connu "The Preacher's Wife". Malgré l'absence de rcompense, Hans Zimmer engage dès 1998 son travail sur "The Thin Red Line"après avoir été nommé Directeur du département musique chez Dreamworks par un Spielberg touché depuis l'écoute de Crimson Tide. S'il ne s'agit que d'un titre nominatif, -pas de paperasse comme il le dit-, certains y verront une nouvelle prise de position d'une personne dont l'influence musicale serait devenue trop flagrante. Zimmer participe ainsi à l'ensemble du projet pharaonique qu'est The Prince Of Egypt, première flêche lancée par la société au concurrent Disney. Tombée à l'eau assez rapidement, l'escarmouche passe inaperue malgré de fortes prétentions. La composition musicale fait plus de vagues. Même si la réussite du Roi Lion n'est pas atteinte, The Prince Of Egypt fait la preuve du retour aux sources musicales enclenché depuis peu.

b. Esthétique de la barbarie

De 1998 à 2001 Zimmer enchaîne trois projets marquants ayant en commun de mettre en exergue la dualité humaine sous ses formes les plus diverses. Qu'il s'agisse d'une réflexion sur la guerre, la Rome antique ou le cannibalisme, l'ambiguité de toute une civilisation est ici réunie par l'appareil cinématographique de deux hommes : Terrence Malick et Ridley Scott. Si le choix peut se justifier par l'amitié qui lie Scott à Zimmer et le besoin de collaborateurs atypiques chez Malick, le résultat nous laisse penser un court instant que de hasard il n'y a pas. Que l'on soit fervant admirateur, fan, détracteur ou bien nostalgique des premières heures, "The Thin Red Line" rassemble tout le monde pour dire qu'il s'agit ici de son chef-d'oeuvre. En apparence austères, film et musique captent tous deux la face cachée d'une histoire, lèvent le voile pour aller chercher au plus profond ce qui fait ce que nous sommes : la tentation d'exister. Le temps passe, Zimmer a commencé depuis lontemps son travail sur les vicissitudes de la vie à Rome du temps de sa splendeur. "Gladiator" marque le renouveau d'une collaboration interrompue avec Ridley Scott qui engagea avec le bonheur que l'on sait Vangelis sur "1492" et Jeff Rona sur "White Squall". Le duo de "Black Rain" et "Thelma and Louise" se reformait pour donner une âme à un récit empreint de noblesse. La barbarie sous toutes ses formes (pouvoir, guerre, rebellion et complots) y côtoie des sentiments moins exubérants (amour, passion et honneur), plus abstraits mais toujours présents aujourd'hui.
Entre Gladiator et Hannibal, quelle différence? Le cannibalisme ne serait qu'une forme contemporaine de la barbarie archaïque mise sous tabou. Après l'épisode "Mission Impossible 2" dont les quelques morceaux sévillans (merci Heitor Pereira) ne parviennent pas à sauver du désastre un film et un réalisateur se parodiant lui-même, Scott et Zimmer se retrouvent pour "Hannibal", la suite de "Silence Of The Lambs".
Exit Jodie Foster et Howard Shore, bonjour Julianne Moore et Hans Zimmer. Difficile défi à relever pour les deux quand l'empreinte laissée par leur prédécesseur a été à ce point acclamée. A un film mitigé correspond une partition appréciée ou dépréciée. Du déjà entendu pour certain, une finesse à couper au cordeau pour les autres.

c. Amis de toujours

Zimmer demeure fidèle en amour et en amitié.
Comme il l'avait fait pour Nicolas Roeg en 1995 lorsqu'il accepta la charge musicale de "Two Deaths", il prend à son compte la direction musicale du dernier film de Barry Levinson : "An Everlasting Piece" pour le dollar symbolique, juste retour des choses pour un ami qui a lancé sa carrière. On attend pour octobre le prochain film de Penny Marshall ("A League Of Their Own" - "Renaissance Man"), Hans aux manettes.
Avec "Pearl Harbor", Hans Zimmer retrouve Jerry Bruckheimer et Michael Bay. Armé d'un projet pharaonique dans ses intentions, Bruckheimer le choisi pour la partie musicale en ayant à l'esprit la réussite de Crimson Tide et Gladiator. Sans faire peuve d'originalité, Zimmer agit là en bon carriériste qu'il est devenu, manière de travailler au plus près son statut de compositeur haut de gamme. Demandé par le tout Hollywood, il s'agit de rester avec de tels projets au plus haut de la vague sans risquer les éclaboussures.

V- "I COULD HAVE STOPPED"

Par cette sentance il est vrai abrupte et cinglante, Hans Zimmer met en exergue un fait connu de tous. L'argent, bien qu'étant le nerf de la guerre, n'est plus désormais un problème. Ayant au fil des ans gravi les marches d'un hall of fame très fermé, Hans Zimmer a aujourd'hui son avenir entre ses mains. A l'origine passion puis travail alimentaire, l'art de la composition a repris ses droits. Tout n'est plus que plaisir et rencontres (malgré les affres d'un business toujours plus préoccupé de lui-même). L'avenir d'un compositeur sur le point d'arriver à maturité ne se conçoit dès lors qu'en relation avec les projets qu'il choisit.
Aux vues de ceux que l'on est en droit d'espérer pour Zimmer, collaborer avec des réalisateurs qui ont pour nom Werner Herzog, Ridley Scott ou bien encore la compagnie Dreamworks et ses films d'animations, annonce un gage de qualité indéniable.Gageons qu'après ces 20 premières années de composition Hans Zimmer n'est encore qu'au début d'une carrière pouvant se révéler riche en surprises.

Compositeur

(2006) Pirates des Caraïbes 3, de Gore Verbinski

(2006) Da Vinci Code, de Ron Howard

(2005) Madagascar, de Eric Darnell

(2005) Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, de Gore Verbinski

(2004) Gang de requins, de Eric Bergeron

(2004) The Weather man, de Gore Verbinski

(2004) L'Etoile de Laura, de Piet De Rycker

(2004) Batman begins, de Christopher Nolan

(2004) Spanglish, de James L. Brooks

(2003) Le Cercle - The Ring 2, de Hideo Nakata

(2003) Le Roi Arthur, de Antoine Fuqua

(2003) Les Larmes du soleil, de Antoine Fuqua

(2002) Le Dernier samouraï, de Edward Zwick

(2002) Les Associés, de Ridley Scott

(2002) Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl, de Gore Verbinski

(2002) Le Cercle - The Ring, de Gore Verbinski

(2001) Spirit, l'étalon des plaines, de Kelly Asbury

(2001) Invincible, de Werner Herzog

(2001) La Chute du faucon noir, de Ridley Scott

(2001) Pearl Harbor, de Michael Bay

(2000) Ecarts de conduite, de Penny Marshall

(2000) The Pledge, de Sean Penn

(2000) Hannibal, de Ridley Scott

(2000) La Route d'Eldorado, de Don Paul

(2000) Mission : impossible 2, de John Woo

(1999) Gladiator, de Ridley Scott

(1998) La Ligne rouge, de Terrence Malick

(1998) Le Prince d'Egypte, de Steve Hickner

(1997) Pour le pire et pour le meilleur, de James L. Brooks

(1997) Le Pacificateur, de Mimi Leder

(1996) Rock, de Michael Bay

(1996) Le Fan, de Tony Scott

(1996) Smilla, de Bille August

(1996) Broken Arrow, de John Woo

(1996) La Femme du pasteur, de Penny Marshall

(1996) The whole wide world, de Dan Ireland

(1995) Amour et mensonges, de Lasse Hallström

(1995) Neuf mois aussi, de Chris Columbus

(1995) USS Alabama, de Tony Scott

(1994) Rangoon, de John Boorman

(1994) Drop Zone, de John Badham

(1994) Opération Shakespeare, de Penny Marshall

(1994) Le Roi Lion, de Roger Allers

(1994) I'll do anything, de James L. Brooks

(1993) Rasta rockett, de Jon Turtletaub

(1993) La Maison aux esprits, de Bille August

(1993) True romance, de Tony Scott

(1993) Nom de code : Nina, de John Badham

(1993) Calendar girl, de John Whitesell

(1992) Une équipe hors du commun, de Penny Marshall

(1992) Toys, de Barry Levinson

(1992) Radio Flyer, de Richard Donner

(1992) Where sleeping dogs lie, de Charles Finch

(1991) A propos d'Henry, de Mike Nichols

(1991) Backdraft, de Ron Howard

(1991) Thelma et Louise, de Ridley Scott

(1991) La Puissance de l'ange, de John G. Avildsen

(1990) Green Card, de Peter Weir

(1990) Fenêtre sur Pacifique, de John Schlesinger

(1990) Jours de tonnerre, de Tony Scott

(1990) Comme un oiseau sur la branche, de John Badham

(1990) Twister, de Michael Almereyda

(1989) Black rain, de Ridley Scott

(1989) Miss Daisy et son chauffeur, de Bruce Beresford

(1988) Rain Man, de Barry Levinson

(1988) Burning Secret, de Andrew Birkin

(1988) Taffin, de Francis Megahy

(1988) The Fruit machine, de Philip Saville

(1986) Separate vacations, de Michael Anderson

(1984) Success is the best revenge, de Jerzy Skolimowski

(1982) Travail au noir, de Jerzy Skolimowski

Producteur

(2000) King of the jungle, de Seth Zvi Rosenfeld


Golden Globe
2005 : Nomination Meilleure musique originale pour Spanglish
2004 : Nomination Meilleure musique originale pour Le Dernier samouraï