Né le 11 Janvier 1916 à Bueno Aires, Argentine
Décédé le 29 mars 1989, à Neuilly, France
Naissance à Buenos Aires le 11 janvier 1916. Drole d'endroit pour un parisien pure souche mais son pére étant biologiste à l'institut Pasteur, les aléas de son métier ont fait que le petit Bernard a vu le jour en Argentine.
De retour en France, la famille Blier s'installe à Paris où notre idole méne des études sans enthousiasme au lycée Condorcet. Abandonnant lentement ses études, il commence à prendre des cours de théatre en 1931. Il se produit pour la 1ère fois sur scéne en 1934 à La Ciotat devant une salle à moitié pleine, pour un cachet de 50 francs. Ensuite, il s'inscrit au conservatoire où, il intégre la classe de Louis Jouvet. Aprés 3 échecs, il est enfin reçu en 1937. C'est au conservatoire qu'il fait la rencontre de 2 jeunes gens avec qui il se lie d'amitié : François Perier et Gérard Oury.
Il fait quelques apparitions au Théatre puis au cinéma jusqu'à Hotel du nord avec Arletty et Louis Jouvet où, enfin, il trouve un role à sa mesure, celui de l'éclusier fou amoureux d'Arletty. Un bonheur ne venant jamais seul, au mois d'Avril 1938, il épouse Giséle qui lui donneras le 14 mars 1939, le petit Bertrand. Il tourne ensuite Le jour se léve avec Jean Gabin. Cette rencontre est le début d'une longue amitié entre les 2 hommes.
En juillet 1939, c'est le concours de sortie du conservatoire. De l'avis général, Bernard réussit la meilleure prestation mais, à l'annonce des prix, son nom est totalement oublié. Un début d'émeute a lieu dans la prestigieuse enceinte tandis que Blier, en larmes, est porté en triomphe par ses pairs. Mais comme cela peut sembler dérisoire par rapport à ce qui se prépare ! En effet, nous sommes fin aout et la guerre se prépare.
Bernard, comme tant de français, est mobilisé. Il se retrouve 2éme classe dans un régiment d'infanterie à Mayence . Comme tant d'autres, il se demande ce qu'il fait là et passe son temps à écrire des lettres pleines de désarroi. Puis arrive le 10 mai 1940, et il se retrouve avec des milliers de soldats en partance pour l'Allemagne. Il est interné au stalag 17-A prés de la frontiére Austro-Hongroise et entame, bien malgré lui, une spectaculaire cure d'amaigrissement. Aprés presqu'un an d'emprisonnement et 27 kilos en moins, il arrive à se faire rapatrié comme sanitaire. De retour à Paris, il court le cacheton avec son nouveau physique : celui d'un séducteur ! Des amis comme Christian-Jaque, Autant-Lara et Marcel Achard lui permettent de survivre en lui offrant des petits roles au cinéma ainsi qu'au théatre .
A la libération, il enchaine film sur film et chaque soir, il se produit au théatre . Il y ajoute aussi des activités radiophoniques . Ce boulimique de travail reprend son ascension vers les sommets !!!
Néanmoins, malgré la naissance de sa fille Brigitte, la vie de son couple se ressent de ses nombreuses absences et, les mauvaises langues diront, de ses liaisons extras conjuguales.
Dans les années 50, il joue des seconds roles ( Beaucoup de cocu ! ) avec les plus grands réalisateurs mais il lui faudra attendre le début des années 60 pour obtenir des roles à sa mesure.
Trois raisons à ce nouveau départ :
En 1958, le cinéma Italien fait appelle à lui et lui donne des roles dramatiques digne de son talent. (Il tourneras plus de 30 films dans ce pays dont il aimais aussi la nourriture).
Sa collaboration avec Michel Audiard, qui lui écrit des textes cousus mains, Georges Lautner et Henri Verneuil en font un acteur incontournable du cinéma Français.
Puis, en 1960, il fait la rencontre d'Annette à Pontarlier. A 44 ans, il tombe fou amoureux de cette jeune femme de 20 ans plus jeune que lui. Aprés de multiples péripéties, il parvient à l'épouser le 06 octobre 1965 et ils vivront 26 années de bonheur.
Les année 60 sont celles de la réussite ! Des roles inoubliables dans des films devenus classiques. Il donne la répliques aux plus grands (Gabin, Belmondo, Ventura, Lefévre,etc...) dans des tournages qui se passent dans la bonne humeur et l'amitié. Il tourne aussi dans des films sans prétentions ou il excelle dans les roles de gangsters maladroits. Fin 60, il connais un petit creux en France, dù en partie à la nouvelle vague, mais début 70, une nouvelle génération va lui donner un nouveau départ.
Il tourne en compagnie de Pierre Richard et Jean Yanne et crée un nouveau role : celui du comique méchant ! Plus ignoble et antipathique, tu meurs! Mais le public en redemande et il enchaine tournage sur tournage. En 1975, un grand moment arrive : il tourne sous la direction de son fils. Calmos n'as pas le succés excompté mais le pére et le fils récidiveront en 1979 avec Buffet froid, un chef d'oeuvre d'humour noir. Entre temps, en 1976, il est remonté sur les planches et a créé ''A vos souhaits'' au théatre des Champs Elysées. C'est un énorme succés !!!
Les années 80 se passent surtout en italie où il est considéré comme l'égal des acteurs locaux. Le 20 juin 1986, il est récompensé d'un donattello du meilleur second role (Le césar Italien) pour ''Pourvu que ce soit une fille'' . Il retourne une derniére fois au Théatre en 1981. Il joue ''Le nombril'' de Jean Anouilh à l'atelier et c'est un triomphe !!!
Malheureusement, en 1985, un cancer de la prostate est détecté. Ses proches refusent de lui dire la vérité et Bernard continue son métier. Le mal continue sa progression et atteint les os. Le cinéma français s'émeut alors et lui attribue le césar d'honneur en 1989. Lorqu'il parait le 4 mars, sur la scéne de l'Empire, la salle se léve et applaudit longuement le fantome de Bernard Blier. Celui çi avance à petit pas, dialogue avec Michel Serrault, recoit sa statuette et s'en va. A ce moment, la France entiére a compris qu'on ne le reverrait plus vivant. Cet hommage est un adieu !!!
ACTEUR :
(1988) Migrations, de Aleksandar Petrovic
(1988) Mangeclous, de Moshe Mizrahi : Saltiel
(1988) Les Possédés, de Andrzej Wajda : Le gouverneur
(1988) Ada dans la jungle, de Gérard Zingg : le major Collins
(1987) Sotto il ristorante cinese, de Bruno Bozzetto : Le professeur
(1986) Twist again à Moscou, de Jean-Marie Poiré : Alexei
(1986) Je hais les acteurs, de Gérard Krawczyk : Jerome B. Cobb
(1986) Pourvu que ce soit une fille, de Mario Monicelli : Oncle Gugo
(1985) Les Belles années, de Luigi Comencini : Ing. Bottoni
(1985) Le fou de guerre, de Dino Risi : Belucci
(1984) Ca n'arrive qu'à moi, de Francis Perrin : Monsieur Guilledou
(1983) La Fuite en avant, de Christian Zerbib : René
(1981) Pétrôle ! Pétrôle !, de Christian Gion : L'émir Abdullah
(1980) Eugenio, de Luigi Comencini : Le grand père Eugenio
(1979) Buffet froid, de Bertrand Blier : L'inspecteur Morvandieu
(1978) Série noire, de Alain Corneau : Staplin
(1976) Calmos, de Bertrand Blier : Le prêtre
(1976) Le Corps de mon ennemi, de Henri Verneuil : Jean Baptiste Liegeard
(1975) Mes chers amis, de Mario Monicelli :
(1975) C'est dur pour tout le monde, de Christian Gion : Paul Tardel
(1974) Bons baisers... à lundi, de Michel Audiard : Frankie Strong
(1974) C'est pas parce qu'on n'a rien a dire qu'il faut fermer sa gueule, de Jacques Besnard : Phano
(1973) Les Chinois à Paris, de Jean Yanne : Le Président de la République
(1973) L' Ecole des femmes, de Raymond Rouleau
(1973) La Main à couper, de Etienne Périer : Le commissaire Moureu
(1973) Je sais rien mais je dirai tout, de Pierre Richard : Gastié-Leroy père
(1972) Moi y'en a vouloir des sous, de Jean Yanne : Adrien Colbart
(1972) Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, de Jean Yanne : Le président Louis-Marcel Thulle
(1972) Le Grand Blond avec une chaussure noire, de Yves Robert : Milan
(1972) Elle cause plus, elle flingue, de Michel Audiard : Commissaire Bistingo
(1971) Le Tueur, de Denys de La Patellière : le directeur
(1971) Homo eroticus, de Marco Vicario :
(1971) Jo, de Jean Girault : l'inspecteur Ducros
(1971) Les Doigts croisés, de Dick Clement : Webb
(1970) Laisse aller... c'est une valse, de Georges Lautner : Commissaire Caillaud
(1970) Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques, de Michel Audiard : Monsieur K.
(1969) Mon Oncle Benjamin, de Edouard Molinaro : Cambyse
(1969) Appelez moi Mathilde, de Pierre Mondy
(1969) Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !, de Michel Audiard : Lethouard
(1968) Caroline chérie, de Denys de La Patellière : Georges Berthier
(1968) Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, de Michel Audiard
(1968) Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ?, de Ettore Scola : Ubaldo Palmarini
(1967) L'Etranger, de Luchino Visconti : l'avocat de la défense
(1967) Si j'étais un espion (Breakdown), de Bertrand Blier : le docteur lefèvre
(1967) Coplan sauve sa peau, de Yves Boisset
(1967) Peau d'espion, de Edouard Molinaro : Rhome
(1967) Le Fou du labo 4, de Jacques Besnard : Beauchard
(1967) Un Idiot à Paris, de Serge Korber : Monsieur Dessertine
(1966) Le Grand restaurant, de Jacques Besnard : Le commissaire divisionnaire
(1966) Du mou dans la gâchette, de Louis Grospierre : Nicolas Pappas
(1965) Un grand seigneur, de Gilles Grangier : Charles Labergerie ("Les Bons vivants")
(1965) Quand passent les faisans, de Edouard Molinaro : Hyacinthe Camus
(1964) La Chasse à l'homme, de Edouard Molinaro : M. Ortin
(1964) Les Barbouzes, de Georges Lautner : Eusebio Cafarelli
(1964) La Chance et l'amour, de Claude Berri : Camille ("Une chance explosive")
(1963) Cent mille dollars au soleil, de Henri Verneuil : Mitch-Mitch
(1963) Les Tontons flingueurs, de Georges Lautner : Raoul Volfoni
(1963) Les Camarades, de Mario Monicelli : Martinetti
(1963) La Bonne soupe, de Robert Thomas : M. Joseph
(1962) Germinal, de Yves Allégret
(1962) Les Saintes nitouches, de Pierre Montazel
(1961) Le Cave se rebiffe, de Gilles Grangier : Charles Lepicard
(1961) Le Septieme Jure, de Georges Lautner
(1961) Le Monocle noir, de Georges Lautner : Commissaire Tournmire
(1960) Arrêtez les tambours, de Georges Lautner
(1960) Le Bossu de Rome, de Carlo Lizzani : Le Maréchal
(1960) Le Président, de Henri Verneuil : Philippe Chamalont
(1960) L'Ennemi dans l'ombre, de Charles Gérard : Le Patron
(1959) La Grande Guerre, de Mario Monicelli : Capitano Castelli
(1958) Archimede le clochard, de Gilles Grangier : Pichon
(1958) Sans famille, de Andre Michel
(1958) La Chatte, de Henri Decoin : Debrun
(1958) Marie-Octobre, de Julien Duvivier : Julien Simoneau
(1958) Les Grandes Familles, de Denys de La Patellière : Simon Lachaume
(1958) Le Joueur, de Claude Autant-Lara
(1958) L'Ecole des cocottes, de Jacqueline Audry : Labaume
(1957) Quand la femme s'en mêle, de Yves Allégret : Félix Seguin
(1957) Retour de manivelle, de Denys de La Patellière : le commissaire
(1957) Les Miserables, de Jean-Paul Le Chanois : Javert (père et fils)
(1956) L'Homme à l'imperméable, de Julien Duvivier : M. Raphaël
(1956) Crime et Chatiment, de Georges Lampin : Antoine Monestier
(1955) Les Hussards, de Alex Joffé : Le Gouce
(1953) Avant le deluge, de André Cayatte
(1952) Je l'ai ete trois fois
(1952) L'Agence matrimoniale, de Jean-Paul Le Chanois : Noël Pailleret
(1951) Sans laisser d'adresse, de Jean-Paul Le Chanois : Emile Gauthier
(1950) Souvenirs perdus, de Christian-Jaque : Raoul
(1950) Les Anciens de Saint-Loup, de Georges Lampin : Jean Laclaux
(1949) Retour à la vie, de André Cayatte :
(1949) Manèges, de Yves Allégret : Robert
(1948) Les Casse-Pieds, de Jean Dréville
(1948) L'Ecole buissonnière, de Jean-Paul Le Chanois : Pascal
(1947) Quai des orfèvres, de Henri-Georges Clouzot : Maurice Martineau
(1947) Dedee d'Anvers, de Yves Allégret : Mr René
(1946) Le Cafe du Cadran, de Henri Decoin
(1942) Carmen, de Christian-Jaque : Remendalo
(1942) La Symphonie fantastique, de Christian-Jaque : Antoine Charbonnel
(1941) La Nuit fantastique, de Marcel L'Herbier : Lucien
(1941) Premier Bal, de Christian-Jaque : L'extra
(1940) L' Enfer des anges, de Christian-Jaque : Freddy
(1939) Le Jour se lève, de Marcel Carné : Gaston, un ouvrier
(1938) Hôtel du Nord, de Marcel Carné : Prosper
(1938) Grisou, de Maurice de Canonge
César :
1980 : Nomination Meilleur acteur dans un second rôle pour Série
noire