Réalisateur : Oliver Stone
Scénaristes :
- Zachary Sklar
Producteurs :
- A. Kitman Ho
Directeur de la photographie : Robert Richardson
Musique : John Williams
Acteurs :
- Kevin Costner : Jim Garrison
- Tommy Lee Jones : Clay Shaw
- Laurie Metcalf : Susie Cox
- Gary Oldman : Lee Harvey Oswald
- Michael Rooker : Bill Broussard
- Jack Lemmon : Jack Martin
- Vincent D'Onofrio : Bill Newman
- Sissy Spacek : Liz Garrison
- Joe Pesci : David Ferrie
- Walter Matthau : Le sénateur Long
- Kevin Bacon : Willie O'Keefe
- Martin Sheen : La voix du narrateur (VO)
- Donald Sutherland : Monsieur X
Genre : Drame
Année : 1991
Durée : 3 h 09
Origine : Américain, Français
Distribution : Warner Bros
Résumé :
22 novembre 1963,
le Président des États Unis, John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas.
L'Amérique est en deuil.
Deux jours plus
tard, Lee Harvey Oswald, l’homme que l’on présente comme principal suspect
est assassiné à son tour par un certain Jack Ruby.
Pendant ce temps, un
procureur de la Nouvelle Orléans, Jim Garrison, interroge un suspect, David
Ferrie, qui aurait transporté des armes depuis son district jusqu’à Dallas.
Mais l’interrogatoire ne donne rien. La vie reprend son cours.
Trois ans plus
tard, le Sénateur Long confie à Jim ses suspicions concernant l’enquête sur
l’assassinat du Président. La théorie de la balle magique et la déposition
de Bowers indiquent que la version officielle de la commission Warren ne tient
pas debout. Le procureur Garrison décide alors de mener sa propre enquête
avec son équipe. Il découvre alors que tout ce que l’on dit sur le meurtre
est faux. Une opération Mangouste aurait une importance cruciale. De même qu’un
certain Clay Bertrand qui préparait une invasion de Cuba avec des
anti-castristes en compagnie de Ferrie et d’un certain O Keef.
Les
témoins du meurtre ont entendu entre 5 et 8 coups de feu et certains
proviendraient de derrière la palissade. Oswald ne serait qu’un pigeon: on ne
sait pas vraiment qui il est et pourquoi il était là, en tout cas il est
certain qu’il n’a pas pu agir seul car même le meilleur tireur du monde n’aurait
pu ne serait-ce qu’égaler sa performance. Il ne pouvait d’ailleurs pas se
trouver au sixième étage du dépôt de livres si on suit la version de la
commission Warren.
Le procureur
décide alors que Clay Bertrand de son vrai non "Shaw" est le seul
lien possible avec l’affaire. Il l’interroge et se retrouve à la une des
journaux. La vérité semble source de danger. Ferrie passe aux aveux, et se
fait assassiner. Le bureau du procureur est mis sous écoute. Le FBI intimide
son équipe.
Dans cette pagaille, Jim se rend à Washington et rencontre un certain Colonel X qui se dit au courant des évènements lui révèle qu’il ne se trouve pas loin de la vérité. En fait Kennedy est entouré d’ennemis, il veut arrêter les hostilités au Vietnam alors que le complexe militaro-industriel qui a bâtit la puissance de ce pays ne l’entend pas de cette oreille. Tout à été préparé depuis longtemps à Washington. Pour X, le comment et le qui a tué Kennedy sont des fausses pistes, seul le pourquoi peut apporter les bonnes réponses.
Suite à cette entrevue, Jim arrête Shaw. Entre temps, Robert Kennedy est à son tour assassiné.
Le procès de Shaw s’ouvre alors. Jim démontre qu’il y a eu complot en ridiculisant la théorie de la balle magique. Les autopsies du corps du président sont divergentes. Le comportement d’Oswald montre qu’il n’a pas agit comme un assassin et qu’il n’a tué ni l’agent Tippit, ni Kennedy. Bref, on est au cœur de la plus grosse conspiration que l’Amérique n’a jamais connue puisque Jim accuse le Président Johnson de coup d’état.
Finalement, à l’issue
du procès, Clay Show est acquitté. Jim décide alors de tout faire pour que la
vérité éclate enfin.
Les acteurs :
Kevin Costner : Jim Garrison :
Interprète le rôle du procureur Jim Garrison. C'est un homme obstiné qui sait que la vérité sur le meurtre de Kennedy nous est dissimulée. Il est décidé à faire toute la lumière sur cette affaire malgré les diverses pressions dont il est la victime. Il va démontrer d'abord que l'enquête officielle ne peut pas être considérée comme plausible. Ensuite, il va essayer démontrer qu'il y a eu complot, ce qui va être reconnu. Cependant, on ne laissera pas à Jim le soin de connaître la vérité.
Sissy Spacek : Liz Garrison :
Interprète le rôle de Liz Garrison, la femme du procureur. C'est une femme de son temps qui représente l'opinion Américaine en général. Elle ne comprend pas son mari et ses idées. Pour elle, il est impensable que Clay Shaw soit mêlé à un quelconque complot. C'est seulement lors de l'assassinat de Robert Kennedy qu'elle comprend l'ampleur du complot.Tommy Lee Jones : Clay Shaw :
Interprète le rôle de Clay Shaw. C'est un homme d'affaire qui possède ses entrées. Il utilise un pseudonyme: "Clay Bertrand" pour ses activités secrètes. Il préparait une invasion de cuba avec des anti-castristes pour pouvoir s'implanter à Cuba, mais Kennedy en donnant l'ordre de stopper toute invasion s'est fait des ennemis. Il est arrêté par Jim et finalement acquitté à l'issu de son procès.
La Controverse :
Lors de sa sortie en 1991, JFK a provoqué un véritable choc aux USA.
Un film contesté
La
dimension historique du film a révélé aux Américains les hypothèses des spécialistes
sur cette affaire puisque oliver stone s'est
inspiré du livre de Jim Garrison:
"On the trial of the assassins".
Aussi, Garrison est le
farouche partisan d'une contre enquête spectaculaire qui vient contredire la
version officielle de la commission Warren et qui accuse la CIA et le complexe
militaro-industriel, dénoncé en son temps par le président Eisnhower, d'avoir
fomenté un véritable coup d'état contre Kennedy. Et c'est précisément cette
théorie que le public à eu du mal à avaler.
Il s'en est suivit de nombreux débats, des doutes, et
finalement, la réouverture de certains dossiers confidentiels. Bien des
Américains connaissaient l'existence du complot avant le film et savaient que
la version de la Commission Warren
servait plus ou moins à couvrir l'affaire. Mais Stone
à réussi avec JFK à réveiller les passions autour de ce vieux débat.
Pourquoi ?
Intéressons nous un instant au caractère dramatique du film. Celui-ci commence par le dernier discours de Eisenhower et se termine par la thèse du coup d'état qui aurait permis aux successeurs de Kennedy de se faire élire et de favoriser le lobby de l'armement. Cela n'est pas anodin puisque l'on sait que Stone est très sensible sur ce sujet et il a réalisé plusieurs films d'envergure sur le Viêt-Nam et pour lui c'est pour cette raison qu'on a tué Kennedy. La clé du film tourne autour du Viêt-Nam et c'est à mon sens la grande faiblesse de ce film. En effet, il est impossible de dire que Kennedy voulait se retirer du Viêt-Nam car même s'il avait signé le retrait de 1000 conseillers militaires le 2 octobre 1963 , ces derniers ont augmenté de 685 en 1960 à 16732 en 1963.
D'autres éléments sont aussi sujets à controverse et montrent le caractère dramatique du film:
Le colonel x
Le passage clé du
film est aussi le plus sujet à controverse. Lors de celui ci, Jim rencontre un
certain Colonel X qui se dit
proche des évènements puisqu'il aurait été aux ordres du temps de
l'administration Kennedy. Pour
lui, le qui et le comment on a tué Kennedy
sont des fausses pistes qui nous "embrouillent", la vraie question
c'est pourquoi? Quel intérêt avait on à tuer Kennedy?
Et pour X, c'est la guerre du Vietnam qui aurait déclenché
l'opération, or on sait qu' oliver stone
affectionne tout particulièrement ce sujet dans ses films.
Cependant, Stone
nous fait savoir que X à réellement existé, qu'il se nomme fletcher
prouty et qu'il a travaillé en étroite collaboration avec garisson
et écrit un livre sur ses activités. Si oliver stone
évoque ici cette hypothèse avec ténacité, il ne faut pas oublier que
Kennedy avait beaucoup d'ennemis: notamment parmi la mafia, les anti-castristes
(suite à l'intervention ratée de la Baie des cochons), et bien sur à Cuba
puisque Castro connaissait les
intentions de robert kennedy qui
était obsédé par sa mort. Aussi, c'est certainement la raison pour laquelle
on ne veut toujours pas nous livrer la vérité sur sa mort. D'autres éléments
du film sont contestables. Le scénario lui même le prouve.
Le scénario :
Scènes après
scènes, le scénario s'éloigne peu à peu des faits pour prendre une tournure
hollywoodienne. Lors de sa plaidoirie finale, le procureur mentionne qu'il a
honte d'être Américain et de l'Amérique dans laquelle il vit. Là aussi, on
reconnaîtra une touche personnelle du réalisateur. Tout prend une
tournure dramatique et ceci dès la première scène lorsque Banister frappe
Martin. Par la suite, tout est fait pour déculpabiliser Oswald et nous faire
prendre conscience de l'ampleur du complot.
En conclusion
Ceci dit, certains faits sont prouvés et se rapprochent beaucoup de ce qui s'est réellement passé le 22 novembre 1963 à Dallas.