Ben-Hur
Réalisateur : William Wyler

Genre : Péplum, Historique, Drame

Date : Octobre 1960

Durée : 3 h 32

Origine : Américain

Distribution : Metro Goldwyn Mayer

Remake de : Ben-Hur

Résumé

Acteurs :

Charlton Heston : Judas Ben-Hur

Stephen Boyd : Messala

Jack Hawkins : Quintus Arrius

Haya Harareet : Esther

Hugh Griffith : Ilderius

Martha Scott : Miriam

Sam Jaffes : Simonides

Cathy O'Donnell : Tirzah

Frank Thring

Finlay Currie : Balthasar

Directeur Photo : Robert Surtees

Musique : Miklos Rozsa

Chef décorateur : Hugh Hunt

Monteur :

John D. Dunning

Ralph E. Winters

Effets Spéciaux :

Robert R. Hoag

Lee LeBlanc

A. Arnold Gillespie

Milo B. Lory

Scénario :

Karl Tunberg

Maxwell Anderson

Christopher Fry

Gore Vidal

Producteur : Sam Zimbalist

Production : Metro Goldwyn Mayer, MGM

Réalisateur 2nd équipe :

Richard Thorpe

Sergio Leone

Andrew Marton

Yakima Canutt

Lieux de tournage : NC

Budget : 15 million de $

Site officiel : NC

Récompenses :

Oscar : 1960

Meilleur Film

Meilleur Réalisateur : William Wyler

Meilleur Acteur : Charlton Heston

Golden Globe : 1960

Meilleur film dramatique

 Résumé :

Judas Ben-Hur, prince de Judée, retrouve son ami d'enfance Messala, venu prendre la tête de la garnison de Jérusalem. Mais leur amitié ne peut résister à leurs caractères différents.
Alors qu'une pierre tombe du balcon de la maison familiale de Ben-Hur, manquant de tuer le gouverneur qui paradait plus bas, Messala trahit son ami qu'il sait innocent en l'envoyant aux galères et en jetant en prison sa mère et sa soeur. Ben-Hur jure alors de reconquérir sa liberté et prépare sa vengeance.

Charlton Heston n'a pas été le premier à s'être vu offert le rôle de Ben-Hur. Il avait été auparavant proposé à Rock Hudson, Paul Newman et Burt Lancaster. Ce dernier déclina d'ailleurs le rôle car il n'était pas en accord avec la violence morale de l'histoire. Paul Newman a quant à lui invoqué ne pas avoir les jambes adéquates pour porter la tunique !

A l'image des moyens considérables déployés pour le tournage, Ben Hur fait appel à des technique de pointe (pour l'époque) pour l'image et le son. Tourné avec du matériel Panavision, le négatif d'origine est en format large 65 mm. Il s'agit d'une technique lancée peu de temps auparavant (1955) et pour laquelle les caméras, volumineuses, existaient en très peu d'exemplaires (l'une d'elle fut d'ailleurs détruite lors de la course de chars...). Les copies d'exploitations furent, elles, tirées en 70 mm anamorphosé ou non, et en 35 mm anamorphosé. Le format de projection variait en conséquence : 2,76 pour le premier cas, 2,2 pour le second et 2,35 dans le dernier. Quant au son, il est en mono sur toutes les versions, sauf celles en 70 mm non anamorphosé (les 5 mm de différences permettant de placer six pistes audio), phénomène exceptionnel pour l'époque.

La célèbre course de chars de Ben-Hur, qui dure une demi heure, exigea à elle seule quatre mois de préparation et trois mois de tournage. Elle fut dirigée par deux spécialistes des séquences d'action : Andrew Marton et Yakima Canutt, cascadeur renommé.
La difficulté à filmer une scène aussi complexe obligea à recourir à plusieurs artifices : la construction centrale est exagérément large par rapport aux vrais stades antiques (quand elle était présente) ; dans certaines séquences, plusieurs chars n'ont que trois chevaux au lieu de quatre, pour permettre d'approcher au maximum la caméra.
Par ailleurs, le morcellement des prises de vue dans le temps fit que plusieurs erreurs se glissèrent quant au nombre de chars, qui varie entre neuf et dix en cours de route.
Enfin, de telles cascades n'allaient évidemment pas sans danger. A ce propos, il faut noter que la séquence où Ben-Hur, rejeté à l'extrémité de son char, parvient à y remonter et à en reprendre le contrôle, est en fait le fruit du hasard : le cascadeur (d'ailleurs fils de Yakima Canutt) s'étant tiré brillamment de cet accident imprévu, il fut décidé de garder la prise, un gros plan factice de Charlton Heston étant inséré pour plus de crédibilité.
Au final, les prises gardées ne constituent qu'une part infime de l'ensemble de celles effectuées : en durée, le rapport entre les deux n'est en effet que de 1 sur 263.

La Metro-Goldwyn-Mayer souhaitait disposer d'une galère romaine romaine la plus authentique possible pour certaines scènes de combat de Ben-Hur. Il fut donc fait appel à un spécialiste historique, mais quand ses plans furent présentés aux ingénieurs, l'un d'eux affirma que le bateau était trop lourd et risquait de couler. Celui-ci fut néanmoins réalisé, et si les premiers essais en mer furent positifs, il ne tarda pas à confirmer ce jugement prophétique. Il fut donc décidé de le laisser dans une piscine avec un ciel peint en arrière-plan, des câbles attachés à l'ancre assurant sa stabilité.
La société n'était pas pour autant au bout de ses peines. Conséquence indirecte, l'eau n'était pas aussi bleu qu'il était souhaitable. Un chimiste fut donc spécialement engagé pour imiter la couleur de la mer Mediterranée, mais les ingrédients que celui-ci utilisa créèrent une croûte à la surface de l'eau, qu'il fallut arracher des flancs du navire à grands frais.
Le dernier problème concernant cette galère fut le manque de place. Les imposantes caméras 65 mm ne pouvaient en effet être manoeuvrées à bord. Elle fut donc enlevée de sa piscine, coupée en deux et placée sur un plateau. Les rames, trop longues, durent alors être coupées ; trop légères à manoeuvrer, elles manquaient alors de crédibilité. Le problème fut résolu en utilisant des pistons hydrauliques les tirant vers le bas...

Le stade où se déroule la course de chars fut également une source importante de préoccupations. La Metro-Goldwyn-Mayer consulta en effet trois archéologues différents ; le premier affirma qu'il devait être de style romain, le second de style phénicien, le dernier affirma qu'il n'y avait jamais eu de stade à Jérusalem... En définitive, les ingénieurs fondèrent leur travail sur la précédente version de Ben-Hur, due à Fred Niblo (1926).