Rencontres du troisième type
Réalisateur : Steven Spielberg

Genre : Science-fiction

Date : 24 Février 1978

Durée : 2 h 15

Origine : Américain

Distribution : Carlotta Films

Titre original : Close encounters of the third kind

 

Résumé

Note

Acteurs :

Richard Dreyfuss : Roy Neary
François Truffaut : Claude Lacombe
Teri Garr : Ronnie Neary
Melinda Dillon : Jillian Guiler
Bob Balaban : David Laughlin
J. Patrick McNamara : le chef du projet
Warren J. Kemmerling : Wild Bill
Roberts Blossom : un fermier
Cy Young : l'équipe du radio télescope
Dennis McMullen : l'équipe du radio télescope
James Keane : l'équipe du radio télescope
Luis Contreras : un agent fédéral
Chuy Franco : Federale
Daniel Núñez : Federale
Eumenio Blanco : Federale
Gene Rader : Hawker
Roy E. Richards : le pilote
Bill Thurman
Tom Howard : l'équipe du radio télescope
Richard Stuart
Howard K. Smith : un reporter TV
J. Allen Hynek : lui-même
Kirk Raymond
Robert Broyles
Keith Atkinson

John Ewing
John Dennis Johnston : Forces Speciales
Galen Thompson : Forces Speciales
Matt Emery
Bob Westmoreland
Craig Shreeve
Richard L. Hawkins : un controlleur du traffic aérien
David Anderson : un controlleur du traffic aérien

Alexander Lockwood
Amy Douglass
George DiCenzo : Major Benchley
Merrill Connally : un chef d'équipe
Lance Henriksen : Robert
Justin Dreyfuss : Toby Neary
Adrienne Campbell : Sylvia Neary
Shawn Bishop : Brad Neary
Cary Guffey : Barry Guiler
Gene Dynarski : Ike

Directeur Photo :

Vilmos Zsigmond

William A. Fraker : scènes américaines
Douglas Slocombe : séquence en Inde

Musique : John Williams

Décors : Phil Abramson

Chef décoration : Joe Alves

Montage : Michael Kahn

Effets Spéciaux :

Roy Arbogast : effets spéciaux mécaniques
George Polkinghorne : effets spéciaux mécaniques
Douglas Trumbull : superviseur effets spéciaux photographiques

Casting :

Shari Rhodes
Juliet Taylor

Direction artistique : Daniel A. Lomino

Maquillage :

Bob Westmoreland : superviseur
Edie Panda : styliste coiffure

Effets Visuels :

Gregory Jein : chef fabrication maquettes
Steven Spielberg : concepteur
Richard Yuricich
Matthew Yuricich : artiste matte painting

Son :

Sam Gemette : bruiteur
Stephen Katz : superviseur Dolby
Robert A. Reich : assistant dialogues
Gene S. Cantamessa : production mixeur
David Horton : bruiteur
John Neal : mixeur musique
Kenneth Wannberg : édition musicale
Raul A. Bruce : explosions
Gary S. Gerlich : bruiteur
Robert Knudson : co-mixeur
Jack Schrader : superviseur dialogues
Richard Friedman : dialogues
Bill Jackson : assistant dialogues
Richard Oswald : bruiteur
Frank E. Warner : superviseur bruitage
Neil Burrow : bruiteur
Robert Glass : co-mixeur
Don MacDougall : co-mixeur
Chester Slomka : bruiteur

Scénario : Steven Spielberg

Producteur :
Julia Phillips
Michael Phillips

Production :
Columbia Pictures
EMI Films Ltd

 

Producteur associé : Clark L. Paylow

Assistant réalisation :

Jim Bloom : second assistant
Charles Myers : assistant réalisateur

Lieux de tournage :

Budget : 20 millions de $

 

Site officiel :

Récompenses :

Oscar : 1978

Meilleure photographie : Vilmos Zsigmond
Nomination Meilleur réalisateur : Steven Spielberg
Nomination Meilleur second rôle féminin : Melinda Dillon
Nomination Meilleurs décors : Daniel A. Lomino , Joe Alves , Phil Abramson
Nomination Meilleur montage : Michael Kahn
Nomination Meilleur son : Robert Knudson , Robert Glass , Don MacDougall , Gene S. Cantamessa
Nomination Meilleure musique : John Williams, Josef Sommer
Nomination Meilleurs effets visuels : Roy Arbogast , Douglas Trumbull , Matthew Yuricich , Gregory Jein , Richard Yuricich

Golden Globe : 1978

Nomination Meilleur film dramatique

Festival américain de Deauville : 2004

Hommage à Steven Spielberg

 Résumé :

Des évènements troublants se multiplient en différents points de la planète : au Nouveau-Mexique, une escadrille d'une dizaine d'avions portée disparue durant la seconde guerre mondiale, est retrouvée en parfait état dans le désert ; des contrôleurs aériens observent le passage d'ovnis sur leurs radars, ; une tribu tibétaine découvre un navire échoué sur un plateau désertique, dans l'Indiana, un jeune garçon est emporté dans les cieux par une force irrésistible...

Sous toutes les latitudes, des hommes et des femmes sont sous l'emprise d'une mélodie, tous les témoins interrogés parlent d'une mystérieuse montagne.

Roy Neary, un dépanneur, est le premier à observer de près un groupe de soucoupes volantes qui survolent l'autoroute. Alors que sa famille ne voit peu à peu en lui qu'un malade obsessionnel et dépressif, Roy se met à dessiner et à modeler une forme mystérieuse. Parallèlement la mère du jeune garçon kidnappé dessine la même image. La clef finale sera donnée à Roy lorsque bravant les consignes des services de sécurité, il pénètrera dans la zone où doit avoir lieu une rencontre avec les extra-terrestres.

Là, un équipe de spécialistes menée par le scientifique français Claude Lacombe, parviendra à déchiffrer le message envoyé par d'autres entités biologiques. La première rencontre du troisième type va avoir lieu...

 Note

Un Conte d'extra-terrestres

Le film d'un enfant devenu adulte

Inspiré d'informations réelles

Le réalisateur

Les acteurs

Un conte d'extra-terrestres

Rencontres du troisième aurait pu suivre le chemin classique des films habituels de ce genre et reprendre la liturgie leitmotiv des Envahisseurs ou de X-Files : "Pourquoi personne ne veut croire que j'ai vu des extra-terrestres ?". Le film suit pourtant une autre voie : le héros n'est pas un savant mais un simple dépanneur, les envahisseurs ne sont pas des belligérants, la volonté de faire comprendre leur présence aux autres n'est pas une fin en soi...

La succession de faits étranges, mais jamais violents, du début du film participent à subjuguer le spectateur. Juxtaposant les scènes d'apparition aux effets spéciaux savamment calculés, Spielberg filme de façon quasi documentaire - et assurément autobiographique - ldes relations dans la cellule familliale de Neary et de l'enfant kidnappé par les extra-terrestres. Relations confictuelles pour l'un et un père abandonné pour l'autre, un seul recourt pour Spielberg : s'échapper vers l'irrationnel et l'imaginaire. C'est peut-être là, la plus grande réussite de Rencontres du troisième type!

Abandonnant sa famille, Neary poursuit sa recherche intérieure, vers un but mystérieux qu'il ne comprend pas. Il dépasse les barrières sociales, les obstacles matériels, et familiaux qui lentement mais sûrement l'enfonçent dans l'age adulte et absorbent sa capacité à s'émerveiller.

Il est fortement question de communication dans Rencontres... Si Lacombe réussit à créer une symphonie de quelques notes pour communiquer avec l'extra-terrestres, qui créera le dialogue dans la famille de Neary. Selon Spielberg, apparemment personne, le salut est dans la fuite!

Alors bien sûr, comme Roy Neary-Spielberg, laissons nous porter jusqu'à la scène finale quasi-mystique magnifiée par les effets spéciaux de Douglas Trumbull, comme l'enfant Spielberg devenu adulte s'échappant d'un quotidien trop difficile à vivre...

Le film d'un enfant devenu adulte

Rencontres du troisième type a été produit par Julia et Michael Phillips. Après le tournage aux Burbank Studios, toute l’équipe est partie pour le Wyoming, dans le décor montagneux de Devil’s Tower, avant de se retrouver à Mobile, en Alabama, où un hangar de dirigeables de la Seconde Guerre mondiale avait été transformé en studio. Six fois plus grand que n’importe quel studio d’enregistrement à Hollywood, ce hangar était l’une des rares installations offrant suffisamment de place pour la réalisation de cet énorme projet.

Le film est sorti en première le 17 novembre 1977 et a reçu des critiques particulièrement élogieuses. Les recettes aux Etats-Unis et à l’étranger ont été les plus spectaculaires de toute l’histoire de Columbia Pictures jusqu’à cette date.

"Rencontres du Troisième Type" a été nominé pour 8 Oscars, et est considéré comme un classique par les cinéphiles du monde entier. Le script original fut écrit par Paul Schrader, mais celui-ci refusa que son nom apparaisse au générique suite aux nombreux changements apportés par Steven Spielberg

Le titre de travail lors de la production du film était "Watch the skies" (Surveillez les cieux), les mots qui concluaient le classique du fantastique de 1951 "La chose d'un autre monde", dont John Carpenter réalisera un remake en 1952

Inspiré d'informations réelles

Le titre est emprunté au Docteur Hynek, président de la commission d'enquêtes sur les UFO (Unknown Flying Objects), créée au milieu des années 50 pour étudier les mystérieuses observations d'OVNIS qui ont lieu aux quatres coins des Etats-Unis. De prime abord méfiant envers le phénomène, le docteur prendra au fil des années fait et causes pour l'existence possible de phénomènes non élucidés (environ 5%) permettant de croire en l'existence d'une présence extra-terrestre.

Hynek est l'auteur de The UFO Experience, il a été le conseiller de Spielberg pour le film. Selon lui, il existerait trois types de rencontres : le premier type désigne la vision d'un OVNI à moins de trois cent mètres; le deuxième type serait la découverte de preuves matérielles de son passage; le trosième type se réfèrerait à un contact physique avec des entités extra-terrestres.

Pour le personnage du scientifique, interprété par François Truffaut, Spielberg s'est largement inspirée du trés sérieux ufologue français, Jacques Vallée; beaucoup de détails du film sont issus de rapports réels relatant l'apparition d'ovnis.

Le responsable des effets spéciaux Douglas Trumbull (connu pour "2001, l'Odyssée de l'Espace") obtint les effets spéciaux des nuages en injectant de la peinture blanche dans des réservoirs emplis de sel et d'eau froide.

Le film rapporta 300 millions de dollars de par le monde et totalisa plus de 3 millions d'entrée en France. Truffaut méfiant

François Truffaut fut contacté par Spielberg. Il s'étonna de sa présence dans le casting mais accepta finalement tout en gardant beaucoup de réserves sur le résultat final. Lorsqu'il visionna le montage final, il s'en excusa auprès de Spielberg!

Le réalisateur

Steven Spielberg a commencé à travailler sur "Rencontres du Troisème Type" alors qu'il terminait la post-production de "Sugarland Express". Il a continué à développer ses idées pendant le tournage des "Dents de la Mer" pour décider finalement d'écrire son propre scénario basé sur un évènement de sa propre enfance.

Spielberg : "J'étais encore trés jeune quand mon père m'a réveillé en pleine nuit, et m'a dit : "Viens, j'ai une surprise pour toi". J'étais encore somnolent quand nous avons roulé vers un champ et que nous avons regardé le ciel. Nous avions devant nous une formidable pluie de météorites. Toutes les quinze ou vingt secondes, on voyait une magnifique traînée lumineuse. Je pense que cela a été ma première rencontre avec le monde de là-haut, très loin de la terre."

"Avec Rencontres du troisième type je voulais raconter une histoire très accessible sur un individu moyen qui a observé quelque chose qui bouleverse toute sa vie et qui est de plus en plus obsédé par cette expérience."

Dans un souci de réalisme presque documentaire, Spielberg focalise son récit sur le personnage de Roy Neary (Richard Dreyfuss), simple dépanneur de réseaux électriques, pour mieux plonger le spectateur dans ce conte féérique. Il déclarait à la sortie du film : J'ai toujours cru à une vie intelligente existant quelque part dans l'univers, et je tiens à ne pas écarter l'éventualité, la possibilité que nous ayions été, que nous soyons en ce moment observés par une intelligence étrangère. Le gouvernement semble systématiquement faire peu de cas de l'éventualité de tels phénomènes, mais je suis convaincu qu'il garde sous le coude une masse incroyable d'informations irréfutables, s'imaginant que le public n'est pas encore mûr pour admettre les faits... D'une certaine manière, Rencontres du troisième type est un Watergate cosmique."

Les acteurs

Bien qu'il imaginait son personnage principal Roy Neary comme un homme d'âge moyen, Spielberg a envoyé une copie du scénario à Richard Dreyfuss, avec qui il avait beaucoup parlé de l'histoire pendant le tournage des "Dents de la mer".

Dreyfuss : "L’idée de Steven était impressionnante. Ce n’était pas un film de science-fiction ordinaire ou un film de monstres. Ce qu’il voulait dire, c’est que nous ne sommes pas seuls dans l’univers et que nous avons relativement peu à craindre. Ces extraterrestres peuvent être nos amis. Et j’ai voulu prendre part à ce film."

Le sentiment que ce film inspirait à Dreyfuss reflétait les opinions de tous ceux qui ont participé au film, que ce soit devant ou derrière la caméra.

Le jeune acteur Cary Guffey, interprète du petit Barry, était si brillant dans son jeu que deux prises maximum étaient nécessaires lors du tournage de ses scènes. Steven Spielberg lui fit imprimer un tee-shirt avec son surnom : "Cary une prise !"