Match Point
Réalisateur : Woody Allen

Genre : Drame

Date : 26 Octobre 2005

Durée : 2 h 3

Origine : Américain, Britanique

Distribution : TFM Distribution

 

Résumé

Note de la production

Acteurs :

Jonathan Rhys-Meyers : Chris Wilton
Scarlett Johansson : Nola Rice
Emily Mortimer : Chloe Hewett Wilton
Matthew Goode : Tom Hewett
Brian Cox : Alec Hewett
Penelope Wilton : Eleanor Hewett
Rose Keegan : Carol
Eddie Marsan : Reeves
Steve Pemberton : DI Parry
Miranda Raison : Heather
Zoe Telford : Samantha
James Nesbitt : le détective Banner

Alexander Armstrong
Morne Botes : Michael
Rose Keegan : Carol
Eddie Marsan : Reeves
James Nesbitt
Steve Pemberton : DI Parry
Miranda Raison : Heather
Colin Salmon

Zoe Telford : Samantha

Directeur Photo : Remi Adefarasin

Chef décorateur : Jim Clay

Décorateur : Caroline Smith

Costumes : Jill Taylor

Chef Monteur : Alisa Lepselter

Directeur de Casting : Juliet Taylor

Maquilleuse : Paula Kelly

Musique :

Musique non-originale
Andrew Lloyd Webber : 'I Believe My Heart' extrait de 'The Woman in White'
Gioacchino Rossini : 'Arresta' extrait de 'Guglielmo Tell'
Gaetano Donizetti : 'Una furtiva lagrima' extrait de 'L’Elixir d’amour'
Georges Bizet : 'Mi par d’udir ancora' extrait de 'Les pêcheurs de perle'
Giuseppe Verdi :'Desdemona' extrait de 'Otello', 'Gualtier Malde !… Caro nome' extrait de 'Rigoletto', 'Mal reggendo all’aspro assalto' extrait du 'Trouvère', 'Un dì felice, eterea' extrait de 'La Traviata' et 'O figli, o figli miei !' extrait de 'Macbeth'
Carlos Gomes : 'Mia piccirella' extrait de 'Salvator Rosa'

Son :

Stephane Malenfant : assistant
David Wahnon : monteur bruitages
Robert Hein : supervision montage sonore
Lee Dichter : mixeur post-synchro
Coll Anderson : montage effets sonores
Nancy Cabrera : bruiteur

Scénario : Woody Allen

Producteur :
Letty Aronson
Stephen Tenenbaum
Lucy Darwin
Gareth Wiley

Production :

BBC Films
Magic Hour Media
Thema Production
Invicta Capital Ltd.
BBC (British Broadcasting Corporation)

Producteur exécutif :
Michael Dounaev
Jimmy de Brabant

Stephen Tenenbaum

Coproducteur :

Jack Rollins

Nicky Kentish Barnes

Charles H. Joffe

Helen Robin

Assistant réalisation :

Richard Goodwin : second assistant
Christopher Newman : premier assistant
Catherine Tyler : stagiaire plateau

Lieux de tournage :

Budget :

Site officiel : France : http://www.tfmdistribution.com/matchpoint/

Récompenses :

 Résumé :
Jeune professeur de tennis issu d’un milieu modeste, Chris Wilton se fait embaucher dans un club huppé des beaux quartiers de Londres. Il ne tarde pas à sympathiser avec Tom Hewett, fils de bonne famille, qui l’invite chez ses parents, lui présente sa soeur Chloe ainsi que sa fiancée, une jeune comédienne Américaine, Nola Rice. Alors même que son idylle naissante avec Chloe lui permet d’envisager l’ascension sociale dont il rêvait, Chris est irrésistiblement attiré par Nola.

 Résumé :

Le décors

L'image

Les Costumes

Le choix des comédiens

MATCH POINT est le premier film de Woody Allen entièrement réalisé en Angleterre.

Le tournage a commencé en juillet 2004 à Londres et s’est achevé sept semaines plus tard. Parmi les décors naturels du film, citons la Tate Modern, St James’s Park et “The Gherkin”, gratte-ciel tout juste construit. D’autres quartiers, comme Belgravia, Marylebone, Notting Hill, Chelsea ou Covent Garden, ont été utilisés pour les intérieurs et les extérieurs. L’équipe a aussi tourné dans une demeure du Buckinghamshire, non loin de Londres.
Woody Allen s’est évidemment entouré de ses fidèles collaborateurs : les productrices Letty Aronson et Helen Robin, la directrice de casting Juliet Taylor et la monteuse Alisa Lepselter. Il a également fait appel à des techniciens britanniques : “Cela a été une expérience formidable de travailler avec des anglais,” précise le réalisateur. “L’équipe était géniale : à la fois conviviale, d’une grande efficacité et extrêmement performante dans tous les domaines. L’atmosphère était très détendue, ce qui a beaucoup facilité le travail, et chacun y a mis du sien avec un enthousiasme communicatif.”

 

Le Décors

En tant que chef décorateur, Jim Clay a joué un rôle primordial puisque c’est lui qui a familiarisé Woody Allen à l’environnement de la capitale britannique et contribué à faire du film une oeuvre authentiquement londonienne. Il souligne la sérénité avec laquelle le cinéaste s’est adapté à ce nouveau contexte : “C’est l’un des metteurs en scène les plus intelligents avec qui j’ai travaillé. Il s’implique complètement dans ce qu’il fait et réagit vite pour prendre ses décisions : il sent immédiatement si tel ou tel lieu lui convient. Par exemple, dès qu’il a visité la Tate Modern, il a tout de suite compris que cela ferait un décor génial.”

Woody Allen : “Jim Clay a été un collaborateur essentiel. Je me suis beaucoup reposé sur lui pour régler tout un tas de problèmes. Notre budget étant très limité, il a eu des idées formidables, à la fois pour les lieux où on pouvait ourner et pour les décors.Et il a su surmonter toutes nos difficultés avec beaucoup de présence d’esprit.”

Woody Allen a une nette préférence pour les décors réels, tout en acceptant parfois d’y apporter quelques changements en fonction des personnages. C’est ainsi que le cinéaste, accompagné de Clay et de la régisseuse d’extérieurs Sue Quinn, passa plusieurs semaines en repérages afin de trouver les lieux qui, sur le plan visuel, conviendraient le mieux aux personnages. En outre, Clay dût faire preuve d’imagination pour deux scènes-clés : l’une qui se déroule dans une galerie de la Tate Modern (interdite aux tournages) et l’autre à l’intérieur même du Royal Opera de Londres. Malgré un budget restreint, Clay laissa libre cours à son imagination et recréa sa propre version d’une galerie de la Tate dans un entrepôt du quartier de l’East End. S’agissant de la scène à l’Opéra, il fit construire un décor dans les studios Ealing. Selon Allen, “Clay est si rigoureux et inventif qu’il m’a vraiment étonné. Il travaille à la manière de Santo Loquasto (chef décorateur du cinéaste depuis 20 ans) – c’est-à-dire qu’il s’accommode de budgets très serrés tout en créant des décors extraordinaires pour mes films.”

 

L'image

Londres présentait un autre avantage : le fameux climat anglais. S’étant souvent plaint que le soleil “lui empoisonnait l’existence”, le réalisateur apprécia la fraîcheur du temps et la présence de nuages tout au long de l’été : “Le ciel de Londres est très beau quand il est gris et couvert. Il faisait frais et la lumière un peu monochrome a tendance à saturer les couleurs des extérieurs, ce qui donne une très belle photo.”
C’était aussi la première collaboration du chef-opérateur Remi Adefarasin avec Woody Allen. Tous les chefs de département ont étroitement collaboré pour obtenir le style visuel recherché par le réalisateur. “Woody adore les couleurs chaudes, et nous nous sommes dit que si nous conjuguions nos efforts pour que les décors, les costumes, les coiffures et l’éclairage soient tous dans des tons chauds, alors tout serait monotone et plus rien ne ressortirait. Nous avons fait plusieurs essais avant le tournage, et cela s’est avéré extrêmement utile.”
Rapide et efficace, l’équipe de tournage disposa donc d’une marge de manoeuvre pour filmer plusieurs prises en cas de besoin. Remi Adefarasin confie son enthousiasme pour les méthodes de travail du cinéaste : “Il aime beaucoup regarder dans le viseur, il se tient près de la caméra quand on tourne afin de mieux voir les visages des comédiens et il n’utilise pas de moniteur vidéo parce qu’il sait que ce n’est pas fiable.

 

Les Costumes

Ce tournage marque également la première collaboration entre le cinéaste et la chefcostumière Jill Taylor dont la mission consistait à créer des costumes aussi sobres et naturels que possible, afin qu’ils puissent s’intégrer aux couleurs chaudes et automnales du film. “Il ne fallait pas que le film soit trop stylisé, mais il fallait respecter à la fois réalisme et vraisemblance par rapport au mode de vie des personnages.” Soucieuse d’exactitude, elle se documenta sur le style vestimentaire de la haute société. “J’ai rencontré pas mal de gens avec qui j’ai discuté pour savoir quel type de vêtements ils portaient en telles et telles occasions,” précise-t-elle. Elle apprécia
également les suggestions des comédiens. Ainsi, Penelope Wilton apporta ses propres idées pour les costumes de son personnage.

 

Le choix des comédiens

Woody Allen avait déjà dirigé de nombreux comédiens britanniques : Charlotte Rampling, Claire Bloom, Helena Bonham Carter, Samantha Morton, Michael Caine, Hugh Grant, Kenneth Branagh, Jim Broadbent ou Denholm Elliot. Plus récemment, Chiwetel Ejiofor et Jonny Lee Miller étaient à l’affiche de son précédent film, MELINDA ET MELINDA.


Pour MATCH POINT, le cinéaste travailla d’abord avec sa directrice de casting attitrée, Juliet Taylor, avant de faire appel à Gail Stevens, basée à Londres, pour dénicher les comédiens en Angleterre : “Gail Stevens m’a permis de rencontrer des acteurs anglais exceptionnels. Du coup, le moindre rôle, même le plus modeste, a bénéficié d’une interprétation horsdu commun – des personnages secondaires à ceux qui n’avaient qu’une réplique.”

Jonathan Rhys Meyers campe Chris, jeune prof de tennis fasciné par la haute société britannique. Le comédien était terrifié à l’idée de rencontrer Woody Allen. “Woody est entré dans la pièce et m’a dit ’Salut Jonathan, je m’apprête à tourner un film, je voudrais vous passer le scénario, et si ça vous plaît, sachez que je ne fais pas beaucoup de répétitions”. Après ce rendez-vous, je suis presque tombé de ma chaise tant je n’en revenais pas d’avoir
été retenu !” C’est en le voyant dans JOUE LA COMME BECKHAM que Woody Allen a décidé de lui confier le rôle : “J’ai rencontré beaucoup d’autres comédiens qui m’étaient recommandés, mais j’avais le sentiment que Jonathan correspondait au personnage tel que je l’avais écrit dans le scénario. Il lui ressemble, a la personnalité qui convient et vous constaterez d’ailleurs que sa prestation méritait que je lui fasse confiance.”

Pour Nola, jeune Américaine qui tente sa chance comme comédienne à Londres, Woody Allen choisit Scarlett Johannson, qui n’hésita pas un instant : “Le scénario était extrêmement différent de tout ce que j’avais vu dans ses films. Je n’aurais jamais pu décliner pareille proposition. C’est un personnage à la fois très original et totalement névrotique. À vingt ans, elle a déjà beaucoup vécu. Elle n’a pas d’argent mais elle est sensible et ne manque donc pas de ressources.” Le réalisateur avait beaucoup aimé la comédienne dans GHOST WORLD et LOST IN TRANSLATION et ne tarit pas d’éloges à son égard. “Elle est irrésistible et c’est une très grande actrice, déjà très expérimentée à tout juste 20 ans.”

Woody Allen fut impressionné dès le premier jour : “Alors qu’elle débarquait tout juste de l’avion, elle s’est mise aussitôt au travail et a tourné l’une des scènes les plus difficiles : elle y est un peu éméchée et a une discussion animée avec Jonathan Rhys Meyers. Elle a été géniale immédiatement.” Woody Allen et Juliet Taylor avaient déjà pensé à Emily Mortimer alors qu’ils préparaient un autre film. Le réalisateur fut donc très heureux de pouvoir lui proposer le rôle de Chloe. La comédienne adore les films de Woody Allen, comme HANNAH ET SES SOEURS, CRIMES ET DELITS ou encore MARIS ET FEMMES. Pour elle, ces films mêlent humour et tragédie avec une belle élégance : “Ces films sont aux antipodes de la comédie sentimentale, parce qu’ils donnent un bon aperçu de ce qui tourne au vinaigre dans la vie amoureuse des gens. Pourtant, MATCH POINT est plus sombre et plus “tchekhovien” que ses autres films, parce que la vie est à la fois drôle et épouvantable et parce qu’il sait observer les gens.

Les portraits psychologiques sont particulièrement justes. Il sait remarquablement croquer des personnages qui se comportent de manière archétypale depuis que l’homme est homme… comme par exemple, ceux qui tombent toujours amoureux de la mauvaise personne.”


Emily Mortimer est habituée à attendre pendant des heures sur les plateaux avant de tourner enfin sa scène. “Avec Woody Allen, quand on débarque sur un plateau, on ne perd pas une seconde et on se met tout de suite au travail. C’est donc à la fois effrayant et grisant.”

Matthew Goode interprète Tom, à l’origine de la relation entre sa soeur Chloe et Chris. Woody Allen ne connaissait pas ce comédien débutant, avant que Juliet Taylor et Gail Stevens ne le lui présentent, et le réalisateur se félicita aussitôt de cette rencontre : “Dès l’instant où je l’ai vu, j’ai senti qu’on avait “tapé dans le mille”. Il correspondait au personnage que j’avais imaginé. Autour de moi, les gens étaient un peu inquiets, car autant ils savaient qu’il pouvait être très drôle, mais ils n’étaient pas certains qu’il puisse jouer ce rôle-là. Mais pas une seconde, je n’ai douté de son talent. Je lui ai accordé une grande marge de manoeuvre pour improviser – et il n’a d’ailleurs pas cessé de le faire.” Matthew Goode souligne combien le film lui a donné confiance en lui : “Je me suis dit : ’à quoi bon me faire du souci ? C’est le métier que j’ai envie de faire et ce sont les gens avec qui j’ai envie de travailler.’ J’étais vraiment à la fête.” Pour Matthew Goode, MATCH POINT est un sombre conte moral : “D’après le film, on peut tout obtenir dans la vie avec un peu de chance, mais si on fait les mauvais choix, on ne peut pas être heureux… ce n’est pas parce qu’on croule sous l’argent qu’on surmonte nécessairement ses difficultés.”

Brian Cox fut surpris et ravi de se voir proposer d’interpréter Alec Hewett, riche propriétaire terrien. Encore amusé, il se souvient : “C’était très drôle d’avoir été choisi pour un personnage “de la haute” : il n’y avait qu’un Juif new-yorkais pour me confier un tel rôle !” Travailler avec Woody Allen fut pour l’acteur une expérience très agréable : “En fait, il vous laisse simplement travailler et c’est là sa grande qualité en tant que metteur en scène. C’est lui qui a écrit le scénario, il sait donc ce qu’il veut et ce qu’il attend de vous. Il n’aime pas parler de la pluie et du beau temps, ou de motivation ou de quoi que ce soit de ce genre – il n’en ressent pas le besoin. Ce qu’il attend de vous, c’est que vous arriviez sur le plateau préparé et que vous connaissiez votre texte, tout en étant prêt à improviser… C’est une méthode de travail qui me plaît beaucoup.”

Penelope Wilton incarne Eleanor, épouse de Alec Hewett : “J’étais vraiment enchantée qu’on me confie ce rôle parce que, depuis que je suis adulte, j’adore les films de Woody Allen. C’était donc génial pour moi. Il a un sens extraordinaire de l’humour et de la narration, parle de ce qui nous arrive à tous, ne porte aucun jugement moral et comme tous les grands artistes, crée une oeuvre puis vous laisse vous forger votre propre opinion.”

Penelope Wilton a également apprécié la façon dont le cinéaste dirige ses acteurs : “En fait, il vous laisse tranquille. Une fois qu’il vous a confié un rôle, il estime que c’est à vous de faire le boulot. S’il a le sentiment que vous ne dites pas votre texte comme il l’entend, il n’hésitera pas à vous le faire savoir, mais il est franc, direct et pas compliqué. Et surtout, il a confiance dans ses acteurs.”