Les Choristes
Réalisateur : Christophe Barratier

Genre : Comédie

Date : 17 mars 2004

Durée : 1 h 35

Origine : Français

Distribution : Pathé distribution, Miramax Films

 

Résumé
Note de la production

Acteurs :

Gérard Jugnot : Clément Mathieu
François Berléand : Rachin
Jacques Perrin : Pierre Morhange adulte
Jean-Baptiste Maunier : Pierre Morhange enfant.
Kad : Chabert
Marie Brunel : Violette Morhange
Jean-Paul Bonnaire : Le père Maxence
Paul Chariéras : Régent
Carole Weiss : La Comtesse
Philippe Du Janerand : Monsieur Langlois
Erick Desmarestz : Le docteur Dervaux
Maxence Perrin : Pépinot

Directeur Photo :
Carlo Varini
Dominique Gentil

Musique : Bruno Coulais

Chef décorateur : François Chauvaud

Costumes : Françoise Guégan

Chef Monteur : Yves Deschamps
Effets Spéciaux : Nicolas David
Son :
Nicholas Cantin
Eric Grattepain
Daniel Sobrino
Vincent Vatoux
Nicolas Naegelen

Scénario :

Christophe Barratier
Philippe Lopes-Curval

Producteur :

Jacques Perrin
Arthur Cohn
Nicolas Mauvernay

Production :

Galatée Films
Pathé Renn Productions
France 2 Cinéma
Novo Arturo Films
Vega Film AG
Canal +

Producteur Associé :
Ruth Waldburger
Gérard Jugnot
Romain Legrand

1er assistant réalisateur : Marc Baraduc

 

Lieux de tournage : Château de Ravel, Puy de Dôme, France.

Budget : 5.5 millions €


Site officiel : http://www.leschoristes-lefilm.com/

Récompenses :
César : 2005
Meilleure musique écrite pour un film : Bruno Coulais
Meilleur son : Daniel Sobrino , Nicolas Cantin , Nicolas Naegelen
Nomination Meilleur film
Nomination Meilleur réalisateur : Christophe Barratier
Nomination Meilleur acteur : Gérard Jugnot
Nomination Meilleur acteur dans un second rôle : François Berléand
Nomination Meilleur premier film
Nomination Meilleurs décors : François Chauvaud
Oscar : 2005
Nomination Meilleur film étranger
Nomination Meilleure chanson : Bruno Coulais , Christophe Barratier
Golden Globe : 2005
Nomination Meilleur film étranger
European Film Awards : 2004
Meilleure Musique : Bruno Coulais
Nomination Meilleur Film
Nomination Meilleur Acteur : Gérard Jugnot
BAFTA : 2005
Nomination Meilleur film en langue étrangère
Nomination Meilleur scénario adapté : Christophe Barratier , Philippe Lopes-Curval

Fiche du film complète (image, résumé, note de la production, avis) au format PDF à disposition sur demande, voir page d'acceuil

 Résumé :
En 1949, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, est nommé surveillant dans un internat de rééducation pour mineurs. Particulièrement répressif, le système d’éducation du directeur Rachin
peine à maintenir l’autorité sur des élèves difficiles. En familiarisant les pensionnaires à la magie du chant, Mathieu va transformer leur vie…
 Note de la production
Christophe Barratier
Gérard Jugnot

Entretien avec le réalisateur : Christophe Barratier
Pourquoi avoir choisi de vous inspirer du film La Cage aux rossignols (Jean Dréville, 1945), pour votre premier long-métrage ?
Après mon court-métrage, Les Tombales, je cherchais un sujet de long-métrage. Je me suis rendu compte que les notes que je prenais étaient plutôt liées à ma petite enfance, aux émotions que j’ai ressenties entre quatre et huit ans. Par ailleurs, j’avais très envie, ayant eu une formation musicale, de traiter une histoire se rapportant à la musique. Ce sont donc ces deux thèmes, ’enfance et la musique, qui m’ont logiquement amené à me souvenir de La Cage aux rossignols. J’avais vu ce film à sept ou huit ans en 1970-71, sur une des deux chaînes de télévision de l’époque. Il m’avait profondément touché. Presque oublié, le film a néanmoins conservé son charme. En outre, il n’est pas sacralisé comme un “chef d’oeuvre” du cinéma français, ce qui rend l’adaptation moins périlleuse. J’en ai surtout retenu deux choses : l’émotion que font naître les voix d’enfants et ce personnage du musicien raté qui s’efforce malgré tout de changer l’univers de ceux qui l’entourent. C’est ce que j’aime au cinéma. Les films qui m’ont marqué ont d’ailleurs ceci en commun : comment un individu peut-il contribuer à rendre le monde plus vivable ? Je sais que le cinéma ne fait pas changer les choses, mais il peut donner envie d’essayer. J’aime sortir d’un film avec l’envie de m’identifier au personnage principal. L’ enseignement de Clément Mathieu ne se limite pas à de simples leçons musicales, mais à une leçon de vie. Le film porte en lui trois thèmes : la petite enfance, la musique et la transmission.

Avez-vous été tenté de transposer l’histoire à notre époque ?
A aucun moment. Et ce pour une raison très simple : adapter aujourd’hui l’histoire d’un homme qui fait chanter des enfants, c’était en premier lieu se demander ce que seraient ces enfants de nos jours. Cela impliquerait d’aborder l’univers des cités, de la réinsertion, de l’intégration, de la délinquance, ce qui n’était pas mon propos… Il y a aussi le statut du personnage principal.
Aujourd’hui Clément Mathieu serait un éducateur avec d’autres priorités, il n’aurait rien en commun avec un professeur de musique des années cinquante.

Pourquoi privilégier le thème de l’enfance ?
Parce que c’est le thème le plus universel. Se projeter dans le passé permet d’échapper aux contingences de l’actualité pour se concentrer sur ce qu’il y a de plus partagé au monde : le sentiment d’injustice et d’abandon que ressent un enfant dont les parents sont absents ou disparus, et la rébellion et l’inhibition que cela entraîne. Quel que soit le milieu social des enfants que j’ai choisis pour le film, dès qu’ils furent habillés en costume d’époque, ils n’étaient plus que des enfants en proie aux mêmes peurs, aux mêmes envies, aux mêmes peines.

Pourquoi situer le film en 1949 ?
Situer le film cette année-là n’est pas anodin. Après-guerre se sont constitués les fameux centres de réinsertion communément appelés maisons de correction. À la même époque s’est créée
la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), qui a conféré aux enfants un statut juridique différent de celui des adultes. Ce sont aussi les balbutiements d’une sorte de pédo-psychiatrie officielle avec tout ce que cela comporte d’errements. On définissait en effet des profils psychologiques d’enfants dans un souci - qui se voulait louable - d’observation. Méthodes que j’évoque dans le film et qui nous apparaissent aujourd’hui consternantes. Enfin, la fin des années quarante est une époque traumatisée. On sort tout juste de la guerre, et, comme dans toutes les périodes de crise, les parents avaient d’autres priorités que l’éducation de leurs enfants.

Avez-vous immédiatement pensé à Gérard Jugnot pour le rôle de Clément Mathieu ?
Oui. Il est aussi coproducteur du film. J’ai confiance en son jugement, c’est un excellent lecteur. Il a lu les trois versions du scénario et m’a, à chaque fois, donné des conseils très avisés. Il est d’une grande clairvoyance quant aux problèmes de scénario et sait anticiper l’attente du public dans le bon sens du terme : à savoir lui offrir des oeuvres qu’il pourrait aimer et non pas uniquemement celles qu’il aime déjà. Il est intervenu avec une très grande pertinence. Il m’a fait rencontrer Philippe Lopes-Curval avec lequel il venait d’écrire Monsieur Batignole. Philippe a eu de très bonnes idées, développant notamment la psychologie des personnages, qu’il s’agisse du directeur qu’interprète François Berléand, pour qui les enfants sont le symbole d’une vie professionnelle ratée, ou de Chabert, joué par Kad.

Comment avez-vous trouvé les enfants ?
Je tenais d’abord à ce que le rôle du petit chanteur soliste soit tenu par un vrai chanteur. Je savais qu’il serait très difficile à trouver, mais j’ai eu une chance inouïe : en faisant le tour des
grandes chorales de France pour choisir celle qui enregistrerait la bande originale du film, nous avons découvert le jeune Jean-Baptiste Maunier, soliste des “Petits chanteurs de Saint-Marc” à Lyon. Sa voix est exceptionnelle et très émouvante. Comme ses essais de comédien furent concluants, je n’ai pas hésité. Pour le reste de la chorale, je ne voulais pas de jeunes comédiens “professionnels” car je tenais à ce que le jeu des enfants échappe au systématisme, au côté “chien savant”. Nous avons cherché les enfants sur les lieux-mêmes du tournage en Auvergne. Sylvie Brocheré et son assistante ont écumé les écoles et collèges de la région de Clermont-Ferrand. Après l’audition de plus de 2000 enfants, j’ai pu distribuer les rôles en découvrant parmi eux de “vrais acteurs”. Seuls les Parisiens Théodule Carré Cassaigne et Thomas Blumenthal avaient de petites expériences d’acteur et je les ai intégrés aux autres “natifs” sans problème, quant à Maxence Perrin, le fils de Jacques, c’est évidemment sa première “expérience”. Tous ont d’abord chanté sur les enregistrements témoins que nous avions réalisés avec la chorale de Lyon, mais très vite ce ne fut plus la peine : bien que totalement novices en la matière, ils connaissaient tous les morceaux par coeur, et les chantaient avec une incroyable énergie.

En dehors du casting, quel a été l’autre élément primordial ?
Le décor. Je voulais restituer visuellement un endroit qui soit austère et presque menaçant, que l’émotion prévale sur le réalisme. En effet, lorsque l’on voit des documents de l’époque, ce sont
assez souvent des bâtiments à la Jules Ferry à l’aspect familier et rassurant. Je voulais au contraire une bâtisse exagérément grande, démesurément lourde, inhospitalière, afin de restituer cette sensation que peut avoir un enfant pour qui tout est plus grand, plus impressionnant que la réalité.

Quels ont été vos partis pris de réalisation avec de tels décors ?
D’abord le choix d’utiliser le format scope pour signifier l’isolement et l’écrasement des petites silhouettes d’enfants au coeur de ce décor. Il fallait prévoir une certaine largeur de plan panoramique pour pouvoir filmer le décor principal, la salle de classe, dans son intégralité. On perd un peu de réalité, de vraisemblance, on n’est plus dans une simple salle de classe mais dans un univers peuplé de personnages particuliers. Je suis d’autre part très attaché à un style qui relève du langage musical,“le legato” c’est-à-dire le “lié”, le “coulé”, plutôt qu’à un style secouant et perturbé. D’où relativement peu de plans mais avec des travellings, des panoramiques, des fondus enchaînés et des fondus au noir. Par ailleurs je tenais beaucoup à ce que les liaisons entre chaque scène soient élégantes, notamment pour les passages chantés, qui fonctionnent avec des précipités d’images selon un certain rythme musical.Au mixage nous avons travaillé l’évolution des voix de cette chorale en jouant sur la qualité sonore et même la qualité musicale. Il fallait donner au spectateur le sentiment du passage du temps grâce à l’évolution musicale de la chorale.

La musique, justement…
Avec Bruno Coulais, nous avons commencé à travailler au mois de septembre 2002, neuf mois avant le tournage. Nous voulions échapper à la couleur “enfant de choeur” avec les incontournables chants de Noël et veillées au coin du feu. Il fallait muscler la musique et ne presque pas utiliser le répertoire existant. La musique entendue étant, dans l’histoire, celle de Clément Mathieu, nousavons varié les genres et les atmosphères musicales au gré de l’évolution du personnage. La fabrication du film s’apparentait souvent à celle d’une comédie musicale.

Le film est aujourd’hui terminé, que vous a-t-il apporté ?
La sensation que je portais ce sujet inconsciemment en moi depuis très longtemps. Cette histoire m’a sans doute permis d’exorciser certains évènements que j’ai vécus, ayant été moi-même
un enfant musicien. C’était une très bonne thérapie pour clore le sujet de mon enfance, qui n’a pas été du tout malheureuse, mais parfois difficile, ce qui m’a, comme pas mal de gens, fragilisé. J’ai pu parler aussi de la musique qui reste l’une de mes grandes passions. Comme Clément Mathieu, je n’ai pas concrétisé ma carrière musicale. Du jour au lendemain, j’ai décidé d’arrêter tout. Je savais qu’un jour je devrais l’évoquer, ne serait-ce que pour savoir si cet abandon était courageux ou lâche. Je pense que l’on peut décrypter ce que je suis à travers chacun des personnages des “Choristes”… et je n’exclue pas le directeur !


Entretien avec : Gérard Jugnot :

Comment êtes-vous devenu Clément Mathieu ?
Je connais Christophe Barratier depuis assez longtemps. Nous avons en commun le goût pour le vieux cinéma français, avec tous ces acteurs qu’on appelait “les Excentriques”, dont Noël-Noël, pour lequel j’ai une admiration sans borne. Un jour, donc, Christophe m’a parlé de son envie de réaliser sa version de La Cage aux Rossignols. J’ai commencé par lui dire que c’était formidable mais peut-être aussi une idée “à la con”, ce type qui fait chanter des enfants et qui les sauve de la solitude par la chorale !... Il fallait donc arriver à faire un film moderne mais qui se déroule dans un proche passé, parce que si on avait situé l’histoire aujourd’hui, on aurait transformé mon personnage en éducateur qui apprend à rapper dans les banlieues. Cela risquait de devenir extrêmement racoleur. Finalement Christophe a démarré l’écriture du scénario en ayant l’intelligence de situer l’action à l’époque très forte de l’immédiat après-guerre, avec, cependant, une séquence très émouvante qui se passe de nos jours, où un personnage se penche sur son passé et s’aperçoit qu’il doit sa réussite à quelqu’un qu’il a oublié, qu’il a laissé passer. C’est très nostalgique, extrêmement sincère, atypique tout à fait dans la lignée de ce que produit Jacques Perrin.

Vous avez lu les différentes versions du scénario ?
Oui. La première version manquait peut-être un peu d’aspérités. Nous en avons parlé avec Christophe, et c’est à ce stade que Philippe Lopes-Curval, que je connais bien, est intervenu. Leur
collaboration a permis de muscler l’histoire, et de donner aux personnages des facettes plus dures afin qu’ils aient plus de relief.

Qu’est-ce qui vous a décidé à faire ce film ?
Plusieurs choses. Ce que j’aime dans ce film c’est qu’il ne fait pas “premier film”. Ce que je trouve aussi très surprenant et formidable c’est l’aspect musical. La musique apporte une réelle
force à l’histoire d’autant plus que ce sont des enfants qui chantent. On sent que Christophe a autant de passion pour le cinéma que pour la musique, d’ailleurs il a composé avec Bruno Coulais
la musique de deux des airs chantés. Cela donne un film sans mièvrerie, empreint d’une grande puissance d’émotion et d’évocation ; il a le charme de la craie sur le tableau... le charme du souvenir de ces enfances moisies que nous avons tous vécues.

Votre enfance ?
Oui, ça me rappelle mon enfance des années soixante,- qui n’a pas été aussi dure,- mais les sentiments d’ennui et d’abandon étaient là. C’est quelque chose d’assez éternel.

Comment définiriez-vous votre personnage ?
C’est un personnage à la Chaplin. Un personnage plus perdant que celui de Noël-Noël dans La Cage aux Rossignols qui se mariait, écrivait un livre sur son expérience et connaissait finalement
le succès de façon éclatante ; dans le film de Christophe, Clément Mathieu est un homme qui n’a pas réussi sa vie de musicien mais qui va permettre à d’autres de la réussir ; ce personnage de passeur me touche ; les gens comme lui ont fait un trait sur leur vie personnelle... Cet altruisme est fréquent chez les éducateurs. Cela pose évidemment la question : qu’est-ce que “réussir sa vie” ?

Qu’est-ce qui vous a aidé à jouer ce personnage ?
Je me suis accroché à des détails concernant son allure physique : porter des vieilles chaussures, ne jamais changer de costume, garder la même petite veste élimée. Pour les scènes de chorale le chef de choeur me guidait, m’aidait à garder la mesure, et m’indiquait la bonne gestuelle pour me permettre d’être crédible quand je dirigeais les enfants.

En quoi tourner avec des enfants est particulier ?
J’ai fait beaucoup de films avec des enfants. Ce sont eux qui vous guident. Les personnages se trouvent par rapport à ceux que l’on a en face. Là, je me suis retrouvé dans une classe en pleine
canicule face à quarante mômes très sympathiques mais épuisants car toujours sur l’énergie. Pour les faire sortir de la classe, ça prenait un quart d’heure mais pour les faire remonter ça prenait deux heures. Le plateau était un mélange de “déconnade” et de fermeté. C’était très émouvant et merveilleux quand on aime les enfants. Il se trouve aussi que, pendant le tournage, quelques uns de mes films sont passés à la télé. Cela m’a donné vis à vis d’eux un rapport mêlé d’autorité et de sympathie. Dès que les journées se terminaient, ils venaient me raconter leurs histoires de famille, leurs peines de coeur, ou tout simplement les histoires qui les avaient fait rire. Le dernier jour a été terrible.Tous les gosses étaient en larmes. Je me sentais comme un prof qui quitte ses élèves à la fin de l’année scolaire. Je les connaissais tous, avec leurs particularités, ceux qui se font tout de suite repérer, ceux qui ne se feront jamais remarquer, ceux dont on se dit qu’ils sont bien partis dans la vie, d’autres dont on pressent que pour eux ce sera plus difficile. Tout cela en faisant attention de ne jamais privilégier personne. Et puis surtout il fallait les aider à jouer, à ce qu’ils gardent leur naturel tout en les obligeant à m’écouter. En cela mon expérience avec Scout toujours, ou Monsieur Batignole m’a été très utile.

Pourquoi être producteur associé des Choristes ?
C’est une façon de montrer que je crois en ce film, de m’impliquer. Mais celui qui a pris les plus grands risques c’est Jacques. Il n’a pas hésité à faire retourner des scènes, à donner les
moyens pour que ce soit réussi. Il sait que l’argent sert à faire des films.

Vous connaissiez vos partenaires, François Berléand, Kad Merad... ?
Je les connaissais, mais je n’avais jamais tourné avec eux. Je n’avais jamais réussi à faire un film avec François Berléand et pourtant il en tourne deux cents par an ! Il est délicieux , nous nous
sommes formidablement entendus et j’en ai autant au service de Kad, qui a montré qu’il était vraiment comédien, et pas seulement un “comique”.
Y a-t-il des scènes que vous redoutiez plus que d’autres ?
Les scènes de chorale qui, en même temps, se sont révélées absolument magiques parce que les enfants, qui chantaient sur le play-back au début du tournage, pour la plupart très mal, ont,
comme dans l’histoire, terminé le film en chantant formidablement bien. J’ai découvert alors la force de la voix chantée.
Vous savez que beaucoup de gens chantent dans des chorales ?
Chanter c’est très libérateur.

Que gardez-vous de ce film ?
Le film commence dans la grisaille et se termine avec le soleil. Je ne sais pas si c’est parce que je me sens souvent un vieil enfant, mais ce tournage au milieu de tous ces gamins, cette nostalgie
de l’enfance, ces nombreuses émotions, s’apparentait à un merveilleux séjour d’été dans un centre aéré.