A
la Poursuite d'Octobre Rouge
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Réalisateur
: John
McTiernan
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Genre : Aventure, Action Date : 29 aout 1990 Durée : 2 h 15 Origine : Américain Titre Original : The Hunt for Red October Distribution : UIP D'après l'oeuvre de : Tom Clancy |
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Résumé | Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget |
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Sean Connery : Capitaine Marko
Ramius |
Directeur
Photo : Jan de Bont Musique : Basil Poledouris Décors : Mickey S. Michaels Chef décoration : Terence Marsh Costumes : James W. Tyson Montage
: Effets Spéciaux :
Jan Aaris : assistant Casting : Amanda Mackey Johnson Direction artistique : William
Cruse Maquillage :
Wes Dawn : artiste maquillage Son :
John P. Fasal : additional effets sonores |
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Donald Stewart Mace Neufeld Jerry Sherlock Production : Paramount Pictures |
Producteur executif : Larry De Waay Jerry Sherlock Assistant
réalisation : |
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| Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget |
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Novembre 1984: la course aux armements se poursuit entre les deux superpuissances. L'URSS lance un sous-marin révolutionnaire: l' Octobre Rouge, un SNLE dérivé de la classe Typhoon. Fruit des recherches des meilleurs scientifiques soviétiques, celui-ci dispose, en plus d’un armement ultra sophistiqué, d’un système de propulsion novateur qui le rend absolument indétectable en plongée. C'est l'arme absolue en cas d'attaque nucléaire contre les Etats-Unis. Le légendaire sous-marinier Marko Ramius s'en voit confier le commandement pour la première campagne d'essais en haute mer. Cependant, peu après son départ, toute la Flotte du Nord appareille et met le cap vers l'océan Atlantique, vers l'Amérique...
Le Pentagone est en alerte maximum et s'efforce de glaner des renseignements sur le submersible et sur les véritables intentions soviétiques. Ils apprennent alors que le commandant de l'Octobre Rouge serait finalement un fou dangereux ayant pour objectif de lancer ses ogives nucléaires sur les Etats-Unis: l'armada russe étant donc lancée à sa poursuite pour le détruire. Mais contre l'avis de tous un analyste de la CIA, Jack Ryan, estime que Ramius a un tout autre objectif : passer du côté américain et leur livrer par la même occasion le fer de lance de la marine soviétique.
Au fond des abysses se joue silencieusement une bien étrange partie d’échec dont l’issue pourrait entraîner une guerre totale... |
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Pour notre plus grand plaisir McTiernan décida de confier le contrat à Basil Poledouris: au final sa B.O. est un petit bijou. A noter d'entrée le brillant hymne du film, V'oktyabreh, chanté par un chœur russe sur un texte original de Poledouris: On ne pourra bien sur que penser aux fameux chœurs de l'Armée Rouge entonnant un hymne solennel et héroïque! Le chant illustre dans un premier temps la nostalgie des marins quittant leur terre natale, puis en seconde partie, pour le refrain, il présente la foi et le courage des russes déterminés à accomplir leur mission. D'entrée, on retrouve le grand Poledouris de Conan Le Barbare.
La musique de Poledouris est très forte à l'écran. Elle suit en permanence l'action et la tension du film notamment dans des pièces comme le très sombre Plane Crash, séquence où un officier américain estime, pessimiste, que l'opération va très mal se terminer, faisant ainsi monter la tension d'un cran. On n'oubliera pas non plus l'excellent Chopper, avec son rythme de synthétiseur imitant le son des pales de l'hélicoptère emmenant Ryan sur l'USS Dallas.
Evidemment, on ne saurait passer à côté de Nuclear Scam, superbe musique illustrant la scène où l'Octobre Rouge est victime d'un sabotage provoquant une fuite du réacteur nucléaire. La musique est très intense jusqu'au moment où le sous-marin refait surface pour évacuer l'équipage, elle reprend alors une dimension plus solennelle avec le retour de l'hymne, soulignant ainsi la détermination de Ramius à poursuivre son objectif. Poledouris nous livre une composition éclatante: Il a su mettre en valeur une mise en scène très réussie, ce qui fait que cette musique est difficilement détachable du film, l'écoute isolée restant finalement assez moyenne.
Le sommet de
l'action/tension est atteint dans le final, Kaboom!, lorsque l'Octobre
Rouge doit faire face à un double danger: Le Konovalov qui
le pourchasse et un saboteur voulant à tout prix détruire le sous-marin.
Le suspens est alors à son apogée. Percussions, rythme et sonorités de
synthétiseur permettent à Poledouris d'insuffler à la scène une intensité
de plus en plus élevée aboutissant à l'explosion du sous-marin ennemi.
La Critique :
L'écrivain Tom Clancy a quasiment inventé le polar techno-géopolitique. D'un pavé de plusieurs centaines de pages, extrêmement touffu, documenté et complexe, et n'ayant rien d’une œuvre majeure pour le grand publique, John McTiernan a su garder la structure et le meilleur d'une intrigue haletante et particulièrement rythmée.. Ici, pas d'esbroufe : les mots comptent, les gestes sont précis, et la moindre erreur est fatale. En somme, A la Poursuite d'Octobre Rouge, c'est le meilleur de la guerre froide... Sur fond de huis clos subaquatique, il nous livre un témoignage poignant sur la nécessité de préserver le dialogue entre nations ennemies. L'atmosphère à bord des sous-marins est plutôt bien rendue et les scènes de combats sont vertigineuses d'intensité. Cependant plusieurs passages feront bondir les connaisseurs (notamment lors de l'affrontement final!) mais il fallait bien un peu de spectacle hollywoodien...
Cette réalisation se voit soutenue par toute une pléiade d’acteurs de grand talent. Sean Connery dans le rôle de Ramius est absolument fabuleux, il domine le film par son sang froid et un charisme remarquable. Son second Vasili Borodine est tout aussi génial (Vive Sam Neil!) . Dans l’autre camp Alec Baldwin, que pourtant je n'apprécie pas particulièrement, interprète ici son meilleur rôle. A noter aussi la performance de Scott Glenn qui s'identifie avec brio au pacha de l'USS Dallas. |