LES
4 FANTASTIQUES
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Réalisateur
: Tim Story
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Genre : Fantastique, Action Date : 20 Juillet 2005 Durée : 1 h 50 Origine : Américain Titre Original : The Fantastic Four Distribution : 20Th Century Fox D'après l'oeuvre de : Jack Kirby / Stan Lee |
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Résumé | Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget |
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Ioan Gruffudd : Reed Richards / M. Fantastic |
Directeur
Photo : Oliver Wood Musique : John Ottman Décors : Elizabeth Wilcox Chef décoration : Bill Boes Costumes :
Wendy Partridge Montage : William Hoy Effets Spéciaux :
Roland Blancaflor : superviseur département brouillard
(Spectral Motion Inc.) Casting :
Nancy Klopper Direction artistique :
Shepherd Frankel Maquillage :
Anji Bemben : chef département coiffure Son :
Eric Batut : mixeur production |
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Avi Arad Michael Barnathan Chris Columbus Bernd Eichinger Ralph Winter Production : 20th Century Fox Marvel Films |
Producteur executif : Stan Lee Avi Arad Kevin Feige Producteur associé : David Gorder Co-Producteur : Ross Fanger Assistant
réalisation : |
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Vancouver |
France : http://www.fantasticfourmovie.com/french/flash/index.php
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| Note production | Acteurs | Scénario | Producteur | Site Officiel | Récompenses | Lieux | Budget |
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Les 4 Fantastiques, super héros de Marvel arrivent enfin sur grand écran. Red Richards / Mr Fantastic, qui peut allonger son corps ; Susan Storm / La Femme Invisible, qui peut non seulement devenir invisible mais également rendre invisible les objets qu’elle touche ; Johnny Storm / La Torche Humaine, qui peut faire jaillir du feu de ses doigts et manipuler les flammes ; et Ben Grimm / La Chose, un monstre hideux avec une force surhumaine. Tous ensembles, ils vont combattre le maléfique Docteur Fatalis. |
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LES 4 FANTASTIQUES est basée sur la plus longue série de comics des éditions Marvel, considérée par de nombreux aficionados comme la quintessence du genre. Prenant la suite d'une dizaine d'adaptations de classiques Marvel, dont les diptyques X-MEN et SPIDER-MAN, LES 4 FANTASTIQUES nécessita quatre fois plus d'effets spéciaux originaux, reposant sur des techniques de pointe radicalement novatrices. Mais ce vaste déploiement de moyens ne doit pas faire oublier l'essentiel : le mélange, si singulier, d'humour et d'émotion qui a fait le succès des QUATRE FANTASTIQUES. L'histoire de cette célèbre "famille dysfonctionnelle" débuta il y a 44 ans, sur une idée de l'éditeur Martin Goodman, aussitôt partagée avec le brillant scénariste de comics Stan Lee. Stan Lee : "Martin m'a dit : "Pourquoi ne créerais-tu pas une équipe de superhéros? C'est ainsi que Jack Kirby et moi avons inventé ces QUATRE FANTASTIQUES qui seraient durant quatre décennies le joyau de la couronne Marvel. "J'ai voulu faire de ces personnages des gens réels, habitant l'une ou l'autre de nos villes, partageant nos conditions d'existence – à ceci près qu'ils disposent de superpouvoirs. LES 4 FANTASTIQUES sont la toute première famille de superhéros de l'histoire des comics. Ils vivent ensemble, ils travaillent ensemble, exactement comme une famille ordinaire. C'est ce trait distinctif qui les a rendus si populaires. "J'éprouve une grande joie à les retrouver aujourd'hui au cinéma. Fox projetait depuis longtemps de faire ce film. Je suis content qu'ils aient attendu d'avoir le bon script et la technologie appropriée. Ils ont assurément réuni la distribution idéale, et nous allons maintenant voir revivre sur grand écran l'humour, les drames, l'aventure, l'action, bref toutes ces choses qui ont rendu les Quatre… fantastiques." Le développement du projet prit une bonne dizaine d'années, le temps pour les producteurs Bernd Eichinger (de Constantin Films) et Chris Columbus (de 1492 Productions) d'obtenir un script satisfaisant. Durant ces années, plusieurs scénaristes se succédèrent, proposant diverses approches du matériau original. Les choses commencèrent à prendre tournure avec Michael France (HULK). "J'ai rêvé dès l'enfance de voir LES 4 FANTASTIQUES à l'écran, et, plus tard, de les adapter. Ma vocation de scénariste en découle pour une bonne part", explique France. Aux yeux de Michael France comme des producteurs, l'objectif premier était de capter le ton de l'original, d'en suivre l'inspiration, "pour rendre ce film excitant et plein de choses inédites." Un autre fan de la série, le scénariste Mark Frost ("Twin Peaks") fut appelé à poursuivre la mise en forme du script. Mark Frost : "Il m'a semblé nécessaire de revenir aux sources. Cette histoire est, à la base, d'une extrême simplicité et j'ai tout de suite pensé qu'il fallait retrouver l'euphorie des premiers fascicules de Stan Lee et Jack Kirby, où les personnages découvrent avec émerveillement leurs superpouvoirs. En retraçant leur itinéraire, nous exposerions du même coup leur mythologie à un public nouveau." Une fois en charge de la réalisation, Tim Story (BARBERSHOP, TAXI) supervisa les moutures ultérieures, toutes orientées vers ce même but. Il était impossible d'être fidèle à toutes les histoires originales – elles se comptent par milliers -, mais indispensable de l'être aux personnages. Story en était conscient, et tenait à humaniser ceux-ci, à commencer par le Dr. Fatalis, insuffisamment développé dans les scripts antérieurs. Durant ce processus, étalé sur plusieurs années, les producteurs se voyaient régulièrement confrontés à la même question : la technologie était-elle assez avancée pour rendre ces héros et leurs superpouvoirs crédibles et réalistes aux yeux de trois générations de fans de plus en plus exigeants? Ralph Winter (Producteur) : "Les avancées récentes en matière d'effets visuels ont largement contribué à la mise à exécution du projet. Au cours des deux dernières années, les progrès accomplis dans le domaine de l'infographie, de l'imagerie numérique et des logiciels de rendu "photo-réaliste" nous donnèrent un sérieux espoir de mener à bien l'entreprise. Ils nous permettraient, par exemple, de plier et étirer le corps hypermalléable de Mr. Fantastic ; de marier intimement des effets pyrotechniques réalisés sur le plateau et en ordinateur, et partant, de rendre crédible la Torche Humaine ; de créer une Femme invisible qui resterait perceptible au spectateur. Quant au traitement visuel des maquillages spéciaux, il est maintenant assez avancé pour faire jouer la Chose par un acteur plutôt que de créer tout ce personnage en infographie. Prenant en compte tous ces instruments nouveaux, nous avons jugé qu'il était temps de porter l'histoire à l'écran." Un sentiment partagé par Tim Story et le producteur Avi Arad, quoique pour des raisons moins techniques. Avi Arad : "Les rêves futuristes de Stan Lee et Jack Kirby sont devenus la réalité de notre siècle. Ces hommes ont été de vrais pionniers, des "imaginautes" qui ont inventé avec plusieurs décennies d'avance des histoires basées sur l'ADN, la privatisation des voyages spatiaux, etc. Toutes choses qui font maintenant partie de notre quotidien." Pour Tim Story, LES 4 FANTASTIQUES revêt une signification sociologique très actuelle, en une époque marquée à la fois par la célébration des valeurs familiales, la télé-réalité et la starisation instantanée. Tim Story : "Ce qui distingue principalement LES 4 FANTASTIQUES des autres superhéros de comics, c'est qu'ils n'ont ni identité secrète, ni alter ego caché. Dans les rues de Manhattan, les gens reconnaissent Reed Richards, alias Mr. Fantastic, ou encore Johnny Storm/la Torche Humaine. Je pense que cette accessibilité a contribué à leur longévité. Voilà des héros quotidiens, que nous pourrions croiser à tout moment – le genre qui sied à notre époque." Mais il a fallu, pour obtenir cette "accessibilité"; marier avec le maximum d'efficience et de discrétion l'interprétation "live" des comédiens et plus de… 800 effets visuels. Un travail titanesque dont fut chargé Kurt Williams. Kurt Williams (Producteur des effets visuels) : "Tim souhaitait que les personnages entretiennent des rapports "organiques", qu'ils aient de solides attaches avec leur environnement, et qu'ils soient par là même bien ancrés dans le déroulement de l'histoire. Pendant que les acteurs et lui développaient les diverses "strates" des personnages, mon équipe et moi-même développions les couches d'effets visuels qui conféreraient au film un look et une ambiance équilibrés, crédibles et d'un réalisme "photographique" achevé. "Nous avons doté chaque héros de propriétés physiques étroitement liées à ses superpouvoirs. Par exemple, Mr. Fantastic obéit à des lois très spécifiques qui nous ont permis de justifier son extrême élasticité. Car il ne s'agissait pas simplement de montrer sa peau en train de s'étirer, il fallait aussi prendre en compte l'élongationde ses os et de ses muscles. D'où la nécessité de concevoir un effet adapté aux circonstances, propre à crédibiliser les pouvoirs de Mr. Fantastic aux yeux du spectateur qui risquait, sinon, de "décrocher" brutalement." Tim Story : "Ces pouvoirs sont réellement le pivot de l'histoire et la source principale du plaisir qu'elle dispense. Quel gamin n'a rêvé d'être invisible, de pouvoir voler dans les airs ou d'être doué d'une force surhumaine? L'enfant qui est en nous se reconnaît dans ces rêves. Quel plaisir de voir nos personnages découvrir leurs facultés, les intégrer à leur nouvelle vie et, finalement, les mettre au service du bien. On dit souvent que c'est l'argent, c'est le pouvoir ; pour LES 4 FANTASTIQUES, les pouvoirs sont LE pouvoir." Stan Lee et Jack Kirby ont conçu, écrit et illustré les pouvoirs des Quatre Fantastiques et de leur ennemi juré, le Dr. Fatalis, dans le prolongement de leurs personnalités respectives. Cette conception renforce considérablement l'ancrage "organique" des héros comme du méchant – une particularité fort appréciée des comédiens. "C'est une idée particulièrement astucieuse", juge Ioan Gruffudd, qui incarne le brillant savant Reed Richards, alias Mr. Fantastic, père spirituel du quatuor. "Reed est un homme passionné, qui consacre toute son énergie à ses recherches et s'efforce d'aller toujours plus loin, comme pour toucher du doigt l'infini. D'où, sans doute, sa capacité à s'étirer, et cette personnalité singulièrement malléable, qui lui joue parfois des tours, notamment dans ses relations avec Sue Storm. "Le personnage m'a plu par son intelligence aiguë, son sérieux, son charme et son héroïsme. Je craignais cependant que ses superpouvoirs ne semblent factices, même dans ce contexte particulier. Tim m'a rassuré : la technologie était suffisamment avancée pour que la manifestation de ces pouvoirs procède d'un authentique mélange de force virile et de souplesse. On ne verrait pas seulement la peau s'étirer, mais l'ensemble du corps se métamorphoser au prix d'un douloureux effort." Si Reed est le père spirituel du groupe, Sue Storm/la Femme invisible en est la figure maternelle. Ses pouvoirs – l'invisibilité, l'aptitude à projeter de puissants rayonnements énergétiques -, elle les tire des profondeurs de son être et cette qualité "maternelle" qui la constitue tout entière. Jessica Alba : "Sue est l'âme et l'élément unificateur de cette famille. Scientifique, elle doit lutter pour conquérir sa place dans un monde dominé par les hommes. Elle reste constamment sur la défensive, tant face à ses pairs que dans ses relations avec Victor, Reed et son propre frère, Johnny. Elle entend que ses idées et opinions soient prises en considération, mais elle se sent parfois si négligée qu'elle pourrait aussi bien être… invisible. "Cette faculté est l'expression directe de ses émotions. Comme tous les personnages du film, Sue Storm découvre lentement ses pouvoirs et mettra quelque temps à faire le rapprochement avec certains états émotionnels : un sentiment de tristesse l'amènera par exemple à se rendre invisible, alors que ses colères déclencheront un puissant champ énergétique." Stan Lee : "Je voulais que Sue soit le contraire des habituelles "demoiselles en détresse" typiques des comics, qui passent leur temps à appeler au secours. Je souhaitais qu'elle fasse partie intégrante de l'équipe et lui ai donc inventé deux facultés hautement remarquables. Certains voient en elle la figure la plus puissante du groupe." Kurt Williams : "Suggérer l'invisibilité est un réel challenge pour un spécialiste des effets… visuels. Tim ayant choisi de mettre en valeur le jeu des acteurs, nous avons préservé certains attributs de Jessica, y compris lorsqu'elle devient invisible. Ce sont des petits signes subtils qui vous indiquent qu'elle est bien là, même lorsque vous ne "pouvez pas la voir" – le contour de ses lèvres, ses yeux, ses cheveux vous apparaîtront ainsi sous une forme très éthérée, qualificatif que mérite aussi l'ensemble de l'interprétation de Jessica." Jessica Alba : "Ce processus, très intéressant, s'est révélé beaucoup plus difficile que je m'y attendais. J'ai dû jouer chaque scène deux fois, et c'était assez étrange de devoir exprimer plusieurs fois de suite les mêmes émotions, face à un partenaire, puis seule dans le champ." Le frère de Sue, Johnny Storm, alias la Torche Humaine, est le troisième des Quatre Fantastiques. Chris Evans eut plaisir à incarner ce superhéros impulsif au sang chaud. Chris Evans : "Chaque petit garçon rêve d'émuler les superhéros et, sans connaître à fond la mythologie des QUATRE FANTASTIQUES, je pressentais que ce serait le pied de jouer Johnny Storm. Casse-cou impénitent, pilote et amateur de voiture de course, adepte du snowboard et du motocross, Johnny est l'exemple parfait du jeune gars qui ne songe qu'à s'amuser. Il affiche toute la nonchalance d'un homme qui se sait invincible, et adore jouer les stars, au volant d'un bolide ou au bras d'une belle nana. N'oublions pas non plus qu'il peut exploser en flammes et voler par ses propres moyens. Pas la peine d'en faire plus pour attirer l'attention sur soi! "Johnny est trop égocentrique pour se soucier des ennuis des autres. Il ridiculise sa sœur et ne cesse de provoquer Ben Grimm, apportant ainsi une note de désaffection au sein de cette famille avant de comprendre l'importance du travail d'équipe et les responsabilités qui incombent aux Quatre Fantastiques." La magie des effets visuels vint, ici encore, enrichir le jeu du comédien. Kurt Williams : "Les pyrotechnies de Johnny/la Torche Humaine marient des effets physiques d'ampleur variable à une série d'effets numériques. Il s'agissait, comme avec Jessica, de ne pas occulter l'interprétation de Chris et de veiller à ce que le public puisse toujours voir son visage et ses yeux, même à l'occasion des effets les plus impressionnants." Ben Grimm est une autre cible favorite des railleries de Johnny. Par une étrange coïncidence (ou une troublante prémonition?), son interprète, Michael Chiklis, avait décrété, à dix-huit ans : "Si jamais on fait un film des QUATRE FANTASTIQUES, c'est moi qui jouerai Ben Grimm!" Michael Chiklis : "J'ai toujours eu une grande affinité pour cette série, et tout spécialement pour Ben. Enfant, je partageais ses modestes origines et m'y reconnaissais. Je l'admirais d'avoir surmonté tant d'obstacles et d'être devenu ce glorieux pilote et astronaute. Ben Grimm donnait à des jeunes comme moi l'espoir de réaliser leurs rêves. Et maintenant, c'est bel et bien l'un de ces rêves que j'ai concrétisé avec ce film. "Ben accomplit un parcours étonnant, jalonné de transformations radicales, tant physiques que mentales. Ce type solide, effacé, équilibré, deviendra un monstre, un héros, une célébrité. Il aura aussi le plus grand mal à accepter ses infortunes car ce n'est pas quelqu'un qui cherche à attirer l'attention sur lui. Il veut simplement redevenir Ben. "C'est un des rôles les plus difficiles de toute ma carrière, que je n'ai pas abordé sans appréhension, surtout après avoir vu les contraintes qu'il impliquait en matière d'habillage et de maquillage. J'ai vécu une expérience très intense la première fois où j'ai mis ce costume. Cela a été un vrai test d'endurance. Je n'éprouve ordinairement aucune espèce de phobie, et j'ai été extrêmement surpris de voir brusquement surgir en moi un fort sentiment de claustration. Je me suis alors demandé si j'étais en mesure de tenir le rôle. Ce soir-là, j'ai appelé une psy pour lui relater mon expérience et lui demander conseil. Elle m'a fourni de précieux moyens de défense qui m'ont permis de rester dans l'instant, comme il convient à un acteur, et de supporter, jour après jour, le lourd carcan qui faisait de Grimm la Chose." Ce "carcan" de plus de 30 kilos est un épais costume en latex complété par un maquillage prosthétique, le tout formant un ensemble quasi hermétique. Là encore, Story, les producteurs, les costumiers et les maquilleurs optèrent pour du "concret", plutôt que s'appuyer sur l'infographie. Tim Story : "Ce fut une décision majeure, prise très en amont, de façon à disposer de tout le temps nécessaire. Contrairement à Hulk, par exemple, notre "homme de pierre" reste un être humain, animé de sentiments humains, qui parle, qui est amoureux, etc. Il fallait donc impérativement qu'il s'incarne en un acteur de chair et de sang. En dépit de son allure monstrueuse, Ben revêt, grâce à Michael, une dimension authentiquement humaine." Avi Arad : "L'infographie convient à des créatures comme les dinosaures, Hulk ou Gollum, mais nous tenions à préserver l'apport de Michael et pouvoir regarder la Chose dans les yeux en sachant qu'il s'agissait d'yeux humains, exprimant une douleur humaine. Tout cela fonctionne grâce aux talents conjoints de Michael et de nos équipes." Le chef costumier José Fernandez, le superviseur des "effets créatures" Mike Elizalde, Kurt Williams et d'innombrables artistes, sculpteurs, dessinateurs et techniciens du studio Spectral Motion unirent durant plusieurs mois leurs talents pour concevoir et réaliser ce costume. Partant des croquis et modèles réduits de Fernandez, l'équipe l'Elizalde assura la phase de recherche et développement, l'application des maquillages spéciaux étant effectuée sur le plateau par Bart Mixon et Jayne Dancose. Le costume en latex atteignait en certains points 13 à 15 centimètres d'épaisseur, ce qui exigeait du comédien un intense effort physique. José Fernandez : "Imaginez une combinaison de plongée et multipliez-en l'épaisseur par 5 ou 6 , et vous aurez une petite idée de la charge. De plus, contrairement aux plongeurs, Michael était totalement prisonnier de son costume, aussi étouffant qu'un sauna. Applaudissez-le, il l'a bien mérité!" Soucieux d'alléger l'épreuve, les costumiers insérèrent un système de refroidissement, faisant circuler un filet d'air conditionné sous la doublure en Spandex de la combinaison. Entre les prises, l'acteur pouvait s'allonger sur une planche inclinée à 45°, se reposer un peu et se prêter aux retouches nécessaires. En dépit de sa sophistication, ce "costume de pierre", unique en son genre, nécessita parfois certaines "améliorations" numériques. Kurt Williams : "Il s'agissait simplement de magnifier l'impact de la Chose sur le milieu naturel, en faisant, par exemple, craquer le pavé sous son poids. Chaque fois que Ben se gratte le visage, il y trace un petit sillon, tandis que ses gestes les plus amples produisent un halo de particules minérales. Grâce à ces effets infographiques, ce costume de trente kilos semble peser une tonne." LES 4 FANTASTIQUES aurait peut-être dû s'appeler les CINQ Fantastiques, au vu du rôle majeur qu'y tient son super-méchant, le Dr. Fatalis. Stan Lee : "Nous avons eu la chance d'inventer de sacrées crapules, et je considère à cet égard Fatalis comme l'une de mes grandes réussites. Il était plus grand que nature, comme nos quatre héros, qui ne s'abaissaient pas à traquer le menu fretin. Il leur fallait des types comme lui." Julian McMahon : "LES 4 FANTASTIQUES jouissait d'une immense popularité en Australie. Ayant découvert la série durant ma jeunesse, je l'ai suivie de près, avec une fascination particulière pour ce Dr. Fatalis. Je ne pouvais refuser cette chance d'interpréter le rôle. "Victor Von Fatalis est un milliardaire doté d'une intelligence supérieure, d'une personnalité charismatique et d'une vanité illimitée. Il ne songe, en vérité, qu'à conforter son propre pouvoir. Un homme aussi vain ne supporte pas d'être marqué au visage. Au propre comme au figuré, cela le fait craquer, il se décompose, part en lambeaux, s'expose à nu, et ce spectacle n'est pas joli-joli…" Kurt Williams : "La subtilité était plus que jamais de mise, car cette transformation s'opère graduellement, se signalant d'abord par de menues altérations avant de s'accélérer à un rythme vertigineux. À ce stade ultime, nous devions nous assurer que les pouvoirs de Fatalis aient la même consistance organique que ceux de nos quatre héros et se traduisent par des modifications aussi convaincantes de sa structure anatomique, de la peau au squelette en passant par les vaisseaux et les muscles." José Fernandez : "Nous avons adopté, nous aussi, une approche subtile du personnage, en vue d'une intégration harmonieuse des costumes aux maquillages et effets visuels. Dans un premier temps, l'élégant, richissime et vaniteux Fatalis vous a des allures de fashion victime, avec ses costumes et complets griffés et ses chemises pastel. Lorsque commence sa transformation, il passe au gris sombre et au noir. Dans la phase finale, il se drape dans sa légendaire cape vert sombre. Un parcours que nous avons eu plaisir à effectuer en compagnie de Julian, avec le souci de l'aider au mieux dans son travail de comédien."
C'est dans les premiers fascicules des QUATRE FANTASTIQUES que Bill Boes trouva l'inspiration des divers looks et décors du film, des lignes épurées du bureau de Victor Von Fatalis aux somptueuses courbes de la station spatiale, en passant par l'étrange cocktail architectural du légendaire Baxter Building. Bill Boes : Lorsque Stan Lee et Jack Kirby lancèrent la série en 1961, leurs recherches esthétiques passaient pour le summum de l'avant-garde. Cela m'a incité à pousser l'environnement technologique du film aussi loin que le public l'accepterait, en dessinant un New York intemporel mais profondément contemporain. Un cadre de vie qui sied à des héros professionnellement insérés et toujours sur la brèche." Le décor le plus ample du film est l'intérieur du Baxter Building qui héberge le labo de Reed Richards et l'habitat des Quatre Fantastiques. Bill Boes : "Ce décor illustre à lui seul nos options visuelles. L'original est un bâtiment Art Déco de Manhattan, construit vers 1928. Reed Richards en a investi la partie supérieure pour y installer divers modules : son labo, son bureau, ses appartements. Le tout forme donc un mélange d'ancien et de nouveau, selon qu'on se trouve à l'extérieur ou à l'intérieur. C'est notre hommage à Jack Kirby, car nous savons tous le rôle que joue ce décor dans l'histoire de la bande. Les variations de couleurs et de textures renforcent la tonalité diurne, lumineuse, des QUATRE FANTASTIQUES qui contraste fortement avec les ambiances noires d'un film comme X-MEN." Boes dut assurer la continuité visuelle des décors new-yorkais et des extérieurs tournés à Vancouver sur une période de quatre mois. Parmi ces derniers : une reconstitution de grande ampleur du fameux Pont de Brooklyn. "Nous aurions bien aimé tourner cet épisode-clé à New York même, mais le coût eût été prohibitif. Nous avons donc reconstitué une section du Pont de 70 mètres de long et 11 mères de large, qui reproduit très fidèlement chaque détail, des réverbères d'époque aux boulons et à la couleur de la peinture. Puis nous avons entouré le plateau de fonds bleus, stationnaires ou mobiles, dont certains faisaient plus de 15 mètres de haut. C'était très important d'aboutir un décor pleinement convaincant, car c'est sur ce Pont que LES 4 FANTASTIQUES découvrent leurs superpouvoirs et accomplissent leur premier grand exploit." Pari réussi, constate le producteur Ralph Winter : "En combinant les pièces du puzzle – les images de ce décor, les prises de vues aériennes effectuées à New York et Vancouver et les effets visuels -, nous avons été en mesure de vous donner l'impression que vous êtes réellement au sommet du Pont de Brooklyn, à 70 mètres au-dessus de l'Hudson…"
LES 4 FANTASTIQUES est basée sur la plus longue série de comics des éditions Marvel, considérée par de nombreux aficionados comme la quintessence du genre. Prenant la suite d'une dizaine d'adaptations de classiques Marvel, dont les diptyques X-MEN et SPIDER-MAN, LES 4 FANTASTIQUES nécessita quatre fois plus d'effets spéciaux originaux, reposant sur des techniques de pointe radicalement novatrices. Mais ce vaste déploiement de moyens ne doit pas faire oublier l'essentiel : le mélange, si singulier, d'humour et d'émotion qui a fait le succès des QUATRE FANTASTIQUES. L'histoire de cette célèbre "famille dysfonctionnelle" débuta il y a 44 ans, sur une idée de l'éditeur Martin Goodman, aussitôt partagée avec le brillant scénariste de comics Stan Lee. Stan Lee : "Martin m'a dit : "Pourquoi ne créerais-tu pas une équipe de superhéros? C'est ainsi que Jack Kirby et moi avons inventé ces QUATRE FANTASTIQUES qui seraient durant quatre décennies le joyau de la couronne Marvel. "J'ai voulu faire de ces personnages des gens réels, habitant l'une ou l'autre de nos villes, partageant nos conditions d'existence – à ceci près qu'ils disposent de superpouvoirs. LES 4 FANTASTIQUES sont la toute première famille de superhéros de l'histoire des comics. Ils vivent ensemble, ils travaillent ensemble, exactement comme une famille ordinaire. C'est ce trait distinctif qui les a rendus si populaires. "J'éprouve une grande joie à les retrouver aujourd'hui au cinéma. Fox projetait depuis longtemps de faire ce film. Je suis content qu'ils aient attendu d'avoir le bon script et la technologie appropriée. Ils ont assurément réuni la distribution idéale, et nous allons maintenant voir revivre sur grand écran l'humour, les drames, l'aventure, l'action, bref toutes ces choses qui ont rendu les Quatre… fantastiques." Le développement du projet prit une bonne dizaine d'années, le temps pour les producteurs Bernd Eichinger (de Constantin Films) et Chris Columbus (de 1492 Productions) d'obtenir un script satisfaisant. Durant ces années, plusieurs scénaristes se succédèrent, proposant diverses approches du matériau original. Les choses commencèrent à prendre tournure avec Michael France (HULK). "J'ai rêvé dès l'enfance de voir LES 4 FANTASTIQUES à l'écran, et, plus tard, de les adapter. Ma vocation de scénariste en découle pour une bonne part", explique France. Aux yeux de Michael France comme des producteurs, l'objectif premier était de capter le ton de l'original, d'en suivre l'inspiration, "pour rendre ce film excitant et plein de choses inédites." Un autre fan de la série, le scénariste Mark Frost ("Twin Peaks") fut appelé à poursuivre la mise en forme du script. Mark Frost : "Il m'a semblé nécessaire de revenir aux sources. Cette histoire est, à la base, d'une extrême simplicité et j'ai tout de suite pensé qu'il fallait retrouver l'euphorie des premiers fascicules de Stan Lee et Jack Kirby, où les personnages découvrent avec émerveillement leurs superpouvoirs. En retraçant leur itinéraire, nous exposerions du même coup leur mythologie à un public nouveau." Une fois en charge de la réalisation, Tim Story (BARBERSHOP, TAXI) supervisa les moutures ultérieures, toutes orientées vers ce même but. Il était impossible d'être fidèle à toutes les histoires originales – elles se comptent par milliers -, mais indispensable de l'être aux personnages. Story en était conscient, et tenait à humaniser ceux-ci, à commencer par le Dr. Fatalis, insuffisamment développé dans les scripts antérieurs. Durant ce processus, étalé sur plusieurs années, les producteurs se voyaient régulièrement confrontés à la même question : la technologie était-elle assez avancée pour rendre ces héros et leurs superpouvoirs crédibles et réalistes aux yeux de trois générations de fans de plus en plus exigeants? Ralph Winter (Producteur) : "Les avancées récentes en matière d'effets visuels ont largement contribué à la mise à exécution du projet. Au cours des deux dernières années, les progrès accomplis dans le domaine de l'infographie, de l'imagerie numérique et des logiciels de rendu "photo-réaliste" nous donnèrent un sérieux espoir de mener à bien l'entreprise. Ils nous permettraient, par exemple, de plier et étirer le corps hypermalléable de Mr. Fantastic ; de marier intimement des effets pyrotechniques réalisés sur le plateau et en ordinateur, et partant, de rendre crédible la Torche Humaine ; de créer une Femme invisible qui resterait perceptible au spectateur. Quant au traitement visuel des maquillages spéciaux, il est maintenant assez avancé pour faire jouer la Chose par un acteur plutôt que de créer tout ce personnage en infographie. Prenant en compte tous ces instruments nouveaux, nous avons jugé qu'il était temps de porter l'histoire à l'écran." Un sentiment partagé par Tim Story et le producteur Avi Arad, quoique pour des raisons moins techniques. Avi Arad : "Les rêves futuristes de Stan Lee et Jack Kirby sont devenus la réalité de notre siècle. Ces hommes ont été de vrais pionniers, des "imaginautes" qui ont inventé avec plusieurs décennies d'avance des histoires basées sur l'ADN, la privatisation des voyages spatiaux, etc. Toutes choses qui font maintenant partie de notre quotidien." Pour Tim Story, LES 4 FANTASTIQUES revêt une signification sociologique très actuelle, en une époque marquée à la fois par la célébration des valeurs familiales, la télé-réalité et la starisation instantanée. Tim Story : "Ce qui distingue principalement LES 4 FANTASTIQUES des autres superhéros de comics, c'est qu'ils n'ont ni identité secrète, ni alter ego caché. Dans les rues de Manhattan, les gens reconnaissent Reed Richards, alias Mr. Fantastic, ou encore Johnny Storm/la Torche Humaine. Je pense que cette accessibilité a contribué à leur longévité. Voilà des héros quotidiens, que nous pourrions croiser à tout moment – le genre qui sied à notre époque." Mais il a fallu, pour obtenir cette "accessibilité"; marier avec le maximum d'efficience et de discrétion l'interprétation "live" des comédiens et plus de… 800 effets visuels. Un travail titanesque dont fut chargé Kurt Williams. Kurt Williams (Producteur des effets visuels) : "Tim souhaitait que les personnages entretiennent des rapports "organiques", qu'ils aient de solides attaches avec leur environnement, et qu'ils soient par là même bien ancrés dans le déroulement de l'histoire. Pendant que les acteurs et lui développaient les diverses "strates" des personnages, mon équipe et moi-même développions les couches d'effets visuels qui conféreraient au film un look et une ambiance équilibrés, crédibles et d'un réalisme "photographique" achevé. "Nous avons doté chaque héros de propriétés physiques étroitement liées à ses superpouvoirs. Par exemple, Mr. Fantastic obéit à des lois très spécifiques qui nous ont permis de justifier son extrême élasticité. Car il ne s'agissait pas simplement de montrer sa peau en train de s'étirer, il fallait aussi prendre en compte l'élongationde ses os et de ses muscles. D'où la nécessité de concevoir un effet adapté aux circonstances, propre à crédibiliser les pouvoirs de Mr. Fantastic aux yeux du spectateur qui risquait, sinon, de "décrocher" brutalement." Tim Story : "Ces pouvoirs sont réellement le pivot de l'histoire et la source principale du plaisir qu'elle dispense. Quel gamin n'a rêvé d'être invisible, de pouvoir voler dans les airs ou d'être doué d'une force surhumaine? L'enfant qui est en nous se reconnaît dans ces rêves. Quel plaisir de voir nos personnages découvrir leurs facultés, les intégrer à leur nouvelle vie et, finalement, les mettre au service du bien. On dit souvent que c'est l'argent, c'est le pouvoir ; pour LES 4 FANTASTIQUES, les pouvoirs sont LE pouvoir." Stan Lee et Jack Kirby ont conçu, écrit et illustré les pouvoirs des Quatre Fantastiques et de leur ennemi juré, le Dr. Fatalis, dans le prolongement de leurs personnalités respectives. Cette conception renforce considérablement l'ancrage "organique" des héros comme du méchant – une particularité fort appréciée des comédiens. "C'est une idée particulièrement astucieuse", juge Ioan Gruffudd, qui incarne le brillant savant Reed Richards, alias Mr. Fantastic, père spirituel du quatuor. "Reed est un homme passionné, qui consacre toute son énergie à ses recherches et s'efforce d'aller toujours plus loin, comme pour toucher du doigt l'infini. D'où, sans doute, sa capacité à s'étirer, et cette personnalité singulièrement malléable, qui lui joue parfois des tours, notamment dans ses relations avec Sue Storm. "Le personnage m'a plu par son intelligence aiguë, son sérieux, son charme et son héroïsme. Je craignais cependant que ses superpouvoirs ne semblent factices, même dans ce contexte particulier. Tim m'a rassuré : la technologie était suffisamment avancée pour que la manifestation de ces pouvoirs procède d'un authentique mélange de force virile et de souplesse. On ne verrait pas seulement la peau s'étirer, mais l'ensemble du corps se métamorphoser au prix d'un douloureux effort." Si Reed est le père spirituel du groupe, Sue Storm/la Femme invisible en est la figure maternelle. Ses pouvoirs – l'invisibilité, l'aptitude à projeter de puissants rayonnements énergétiques -, elle les tire des profondeurs de son être et cette qualité "maternelle" qui la constitue tout entière. Jessica Alba : "Sue est l'âme et l'élément unificateur de cette famille. Scientifique, elle doit lutter pour conquérir sa place dans un monde dominé par les hommes. Elle reste constamment sur la défensive, tant face à ses pairs que dans ses relations avec Victor, Reed et son propre frère, Johnny. Elle entend que ses idées et opinions soient prises en considération, mais elle se sent parfois si négligée qu'elle pourrait aussi bien être… invisible. "Cette faculté est l'expression directe de ses émotions. Comme tous les personnages du film, Sue Storm découvre lentement ses pouvoirs et mettra quelque temps à faire le rapprochement avec certains états émotionnels : un sentiment de tristesse l'amènera par exemple à se rendre invisible, alors que ses colères déclencheront un puissant champ énergétique." Stan Lee : "Je voulais que Sue soit le contraire des habituelles "demoiselles en détresse" typiques des comics, qui passent leur temps à appeler au secours. Je souhaitais qu'elle fasse partie intégrante de l'équipe et lui ai donc inventé deux facultés hautement remarquables. Certains voient en elle la figure la plus puissante du groupe." Kurt Williams : "Suggérer l'invisibilité est un réel challenge pour un spécialiste des effets… visuels. Tim ayant choisi de mettre en valeur le jeu des acteurs, nous avons préservé certains attributs de Jessica, y compris lorsqu'elle devient invisible. Ce sont des petits signes subtils qui vous indiquent qu'elle est bien là, même lorsque vous ne "pouvez pas la voir" – le contour de ses lèvres, ses yeux, ses cheveux vous apparaîtront ainsi sous une forme très éthérée, qualificatif que mérite aussi l'ensemble de l'interprétation de Jessica." Jessica Alba : "Ce processus, très intéressant, s'est révélé beaucoup plus difficile que je m'y attendais. J'ai dû jouer chaque scène deux fois, et c'était assez étrange de devoir exprimer plusieurs fois de suite les mêmes émotions, face à un partenaire, puis seule dans le champ." Le frère de Sue, Johnny Storm, alias la Torche Humaine, est le troisième des Quatre Fantastiques. Chris Evans eut plaisir à incarner ce superhéros impulsif au sang chaud. Chris Evans : "Chaque petit garçon rêve d'émuler les superhéros et, sans connaître à fond la mythologie des QUATRE FANTASTIQUES, je pressentais que ce serait le pied de jouer Johnny Storm. Casse-cou impénitent, pilote et amateur de voiture de course, adepte du snowboard et du motocross, Johnny est l'exemple parfait du jeune gars qui ne songe qu'à s'amuser. Il affiche toute la nonchalance d'un homme qui se sait invincible, et adore jouer les stars, au volant d'un bolide ou au bras d'une belle nana. N'oublions pas non plus qu'il peut exploser en flammes et voler par ses propres moyens. Pas la peine d'en faire plus pour attirer l'attention sur soi! "Johnny est trop égocentrique pour se soucier des ennuis des autres. Il ridiculise sa sœur et ne cesse de provoquer Ben Grimm, apportant ainsi une note de désaffection au sein de cette famille avant de comprendre l'importance du travail d'équipe et les responsabilités qui incombent aux Quatre Fantastiques." La magie des effets visuels vint, ici encore, enrichir le jeu du comédien. Kurt Williams : "Les pyrotechnies de Johnny/la Torche Humaine marient des effets physiques d'ampleur variable à une série d'effets numériques. Il s'agissait, comme avec Jessica, de ne pas occulter l'interprétation de Chris et de veiller à ce que le public puisse toujours voir son visage et ses yeux, même à l'occasion des effets les plus impressionnants." Ben Grimm est une autre cible favorite des railleries de Johnny. Par une étrange coïncidence (ou une troublante prémonition?), son interprète, Michael Chiklis, avait décrété, à dix-huit ans : "Si jamais on fait un film des QUATRE FANTASTIQUES, c'est moi qui jouerai Ben Grimm!" Michael Chiklis : "J'ai toujours eu une grande affinité pour cette série, et tout spécialement pour Ben. Enfant, je partageais ses modestes origines et m'y reconnaissais. Je l'admirais d'avoir surmonté tant d'obstacles et d'être devenu ce glorieux pilote et astronaute. Ben Grimm donnait à des jeunes comme moi l'espoir de réaliser leurs rêves. Et maintenant, c'est bel et bien l'un de ces rêves que j'ai concrétisé avec ce film. "Ben accomplit un parcours étonnant, jalonné de transformations radicales, tant physiques que mentales. Ce type solide, effacé, équilibré, deviendra un monstre, un héros, une célébrité. Il aura aussi le plus grand mal à accepter ses infortunes car ce n'est pas quelqu'un qui cherche à attirer l'attention sur lui. Il veut simplement redevenir Ben. "C'est un des rôles les plus difficiles de toute ma carrière, que je n'ai pas abordé sans appréhension, surtout après avoir vu les contraintes qu'il impliquait en matière d'habillage et de maquillage. J'ai vécu une expérience très intense la première fois où j'ai mis ce costume. Cela a été un vrai test d'endurance. Je n'éprouve ordinairement aucune espèce de phobie, et j'ai été extrêmement surpris de voir brusquement surgir en moi un fort sentiment de claustration. Je me suis alors demandé si j'étais en mesure de tenir le rôle. Ce soir-là, j'ai appelé une psy pour lui relater mon expérience et lui demander conseil. Elle m'a fourni de précieux moyens de défense qui m'ont permis de rester dans l'instant, comme il convient à un acteur, et de supporter, jour après jour, le lourd carcan qui faisait de Grimm la Chose." Ce "carcan" de plus de 30 kilos est un épais costume en latex complété par un maquillage prosthétique, le tout formant un ensemble quasi hermétique. Là encore, Story, les producteurs, les costumiers et les maquilleurs optèrent pour du "concret", plutôt que s'appuyer sur l'infographie. Tim Story : "Ce fut une décision majeure, prise très en amont, de façon à disposer de tout le temps nécessaire. Contrairement à Hulk, par exemple, notre "homme de pierre" reste un être humain, animé de sentiments humains, qui parle, qui est amoureux, etc. Il fallait donc impérativement qu'il s'incarne en un acteur de chair et de sang. En dépit de son allure monstrueuse, Ben revêt, grâce à Michael, une dimension authentiquement humaine." Avi Arad : "L'infographie convient à des créatures comme les dinosaures, Hulk ou Gollum, mais nous tenions à préserver l'apport de Michael et pouvoir regarder la Chose dans les yeux en sachant qu'il s'agissait d'yeux humains, exprimant une douleur humaine. Tout cela fonctionne grâce aux talents conjoints de Michael et de nos équipes." Le chef costumier José Fernandez, le superviseur des "effets créatures" Mike Elizalde, Kurt Williams et d'innombrables artistes, sculpteurs, dessinateurs et techniciens du studio Spectral Motion unirent durant plusieurs mois leurs talents pour concevoir et réaliser ce costume. Partant des croquis et modèles réduits de Fernandez, l'équipe l'Elizalde assura la phase de recherche et développement, l'application des maquillages spéciaux étant effectuée sur le plateau par Bart Mixon et Jayne Dancose. Le costume en latex atteignait en certains points 13 à 15 centimètres d'épaisseur, ce qui exigeait du comédien un intense effort physique. José Fernandez : "Imaginez une combinaison de plongée et multipliez-en l'épaisseur par 5 ou 6 , et vous aurez une petite idée de la charge. De plus, contrairement aux plongeurs, Michael était totalement prisonnier de son costume, aussi étouffant qu'un sauna. Applaudissez-le, il l'a bien mérité!" Soucieux d'alléger l'épreuve, les costumiers insérèrent un système de refroidissement, faisant circuler un filet d'air conditionné sous la doublure en Spandex de la combinaison. Entre les prises, l'acteur pouvait s'allonger sur une planche inclinée à 45°, se reposer un peu et se prêter aux retouches nécessaires. En dépit de sa sophistication, ce "costume de pierre", unique en son genre, nécessita parfois certaines "améliorations" numériques. Kurt Williams : "Il s'agissait simplement de magnifier l'impact de la Chose sur le milieu naturel, en faisant, par exemple, craquer le pavé sous son poids. Chaque fois que Ben se gratte le visage, il y trace un petit sillon, tandis que ses gestes les plus amples produisent un halo de particules minérales. Grâce à ces effets infographiques, ce costume de trente kilos semble peser une tonne." LES 4 FANTASTIQUES aurait peut-être dû s'appeler les CINQ Fantastiques, au vu du rôle majeur qu'y tient son super-méchant, le Dr. Fatalis. Stan Lee : "Nous avons eu la chance d'inventer de sacrées crapules, et je considère à cet égard Fatalis comme l'une de mes grandes réussites. Il était plus grand que nature, comme nos quatre héros, qui ne s'abaissaient pas à traquer le menu fretin. Il leur fallait des types comme lui." Julian McMahon : "LES 4 FANTASTIQUES jouissait d'une immense popularité en Australie. Ayant découvert la série durant ma jeunesse, je l'ai suivie de près, avec une fascination particulière pour ce Dr. Fatalis. Je ne pouvais refuser cette chance d'interpréter le rôle. "Victor Von Fatalis est un milliardaire doté d'une intelligence supérieure, d'une personnalité charismatique et d'une vanité illimitée. Il ne songe, en vérité, qu'à conforter son propre pouvoir. Un homme aussi vain ne supporte pas d'être marqué au visage. Au propre comme au figuré, cela le fait craquer, il se décompose, part en lambeaux, s'expose à nu, et ce spectacle n'est pas joli-joli…" Kurt Williams : "La subtilité était plus que jamais de mise, car cette transformation s'opère graduellement, se signalant d'abord par de menues altérations avant de s'accélérer à un rythme vertigineux. À ce stade ultime, nous devions nous assurer que les pouvoirs de Fatalis aient la même consistance organique que ceux de nos quatre héros et se traduisent par des modifications aussi convaincantes de sa structure anatomique, de la peau au squelette en passant par les vaisseaux et les muscles." José Fernandez : "Nous avons adopté, nous aussi, une approche subtile du personnage, en vue d'une intégration harmonieuse des costumes aux maquillages et effets visuels. Dans un premier temps, l'élégant, richissime et vaniteux Fatalis vous a des allures de fashion victime, avec ses costumes et complets griffés et ses chemises pastel. Lorsque commence sa transformation, il passe au gris sombre et au noir. Dans la phase finale, il se drape dans sa légendaire cape vert sombre. Un parcours que nous avons eu plaisir à effectuer en compagnie de Julian, avec le souci de l'aider au mieux dans son travail de comédien."
C'est dans les premiers fascicules des QUATRE FANTASTIQUES que Bill Boes trouva l'inspiration des divers looks et décors du film, des lignes épurées du bureau de Victor Von Fatalis aux somptueuses courbes de la station spatiale, en passant par l'étrange cocktail architectural du légendaire Baxter Building. Bill Boes : Lorsque Stan Lee et Jack Kirby lancèrent la série en 1961, leurs recherches esthétiques passaient pour le summum de l'avant-garde. Cela m'a incité à pousser l'environnement technologique du film aussi loin que le public l'accepterait, en dessinant un New York intemporel mais profondément contemporain. Un cadre de vie qui sied à des héros professionnellement insérés et toujours sur la brèche." Le décor le plus ample du film est l'intérieur du Baxter Building qui héberge le labo de Reed Richards et l'habitat des Quatre Fantastiques. Bill Boes : "Ce décor illustre à lui seul nos options visuelles. L'original est un bâtiment Art Déco de Manhattan, construit vers 1928. Reed Richards en a investi la partie supérieure pour y installer divers modules : son labo, son bureau, ses appartements. Le tout forme donc un mélange d'ancien et de nouveau, selon qu'on se trouve à l'extérieur ou à l'intérieur. C'est notre hommage à Jack Kirby, car nous savons tous le rôle que joue ce décor dans l'histoire de la bande. Les variations de couleurs et de textures renforcent la tonalité diurne, lumineuse, des QUATRE FANTASTIQUES qui contraste fortement avec les ambiances noires d'un film comme X-MEN." Boes dut assurer la continuité visuelle des décors new-yorkais et des extérieurs tournés à Vancouver sur une période de quatre mois. Parmi ces derniers : une reconstitution de grande ampleur du fameux Pont de Brooklyn. "Nous aurions bien aimé tourner cet épisode-clé à New York même, mais le coût eût été prohibitif. Nous avons donc reconstitué une section du Pont de 70 mètres de long et 11 mères de large, qui reproduit très fidèlement chaque détail, des réverbères d'époque aux boulons et à la couleur de la peinture. Puis nous avons entouré le plateau de fonds bleus, stationnaires ou mobiles, dont certains faisaient plus de 15 mètres de haut. C'était très important d'aboutir un décor pleinement convaincant, car c'est sur ce Pont que LES 4 FANTASTIQUES découvrent leurs superpouvoirs et accomplissent leur premier grand exploit." Pari réussi, constate le producteur Ralph Winter : "En combinant les pièces du puzzle – les images de ce décor, les prises de vues aériennes effectuées à New York et Vancouver et les effets visuels -, nous avons été en mesure de vous donner l'impression que vous êtes réellement au sommet du Pont de Brooklyn, à 70 mètres au-dessus de l'Hudson…" |
La Torche Humaine :
Johnny Storm mène une vie à 100 à l’heure – spécialiste en bolides, en jolies filles et en sports extrêmes. Franchissant fréquemment la limite entre la folie et le fun, le goût de Johnny pour le risque est presque aussi légendaire que son amour pour les blagues. Johnny possède également un autre côté plus sérieux : il est le meilleur pilote et astronaute au monde. Mais aucun talent ne peut sauver Johnny de son destin alors qu’il pilote la mission spatiale maudite de Red. Les Rayons cosmiques broient le corps de Johnny, le transformant en boule de feu humaine – sa vie d’aventurier est alors bouleversée à jamais. Brûlant d’une toute nouvelle intensité, la Torche Humaine utilise son incandescent pouvoir pour aider LES 4 FANTASTIQUES mais également pour balancer une série de vannes sur son camarade, Ben Grimm.
La chose :
Originaire des bas quartiers de New York, Ben Grimm a tout essayé pour s’en sortir. Grâce à ses talents de footballeurs, il obtient une bourse dans une prestigieuse université. Là-bas, il rencontre le brillant Red Richards qui l’aide dans ses études. Ben protège son meilleur ami, fan de sciences, des brutes locales. Pour sa mission spatiale expérimentale, Red choisit Ben comme co-pilote qui s’accommode mal de finir sous les ordres de l’ancien élève officier Johnny Storm. Bien qu’il soit un pilote expérimenté, Johnny est moqueur et blagueur, surtout auprès du vieux brisquard Ben Grimm. L’accident spatial a transformé Ben en La Chose – une créature surhumaine à l’aspect rocailleux orange et à la force colossale. Après de nombreux tests, Red est toujours à la recherche de ce qui pourrait résister à la force de La Chose ! Bien que les gens le trouvent laid Ben se bat pour conserver son sens de l’humour et son honneur – car sous ses aspects de dur repose un cœur en or et plein d’amour !
La femme invisible :
Brillante et belle, la scientifique Sue Storm dirige le département de recherche de Victor Von Fatalis au mondialement célèbre Institut des Sciences. Elle revient auprès de son ancien petit ami Reed Richards lorsque la compagnie de Fatalis accepte de financer une mission spatiale pour tester sa théorie scientifique sur l’évolution. Sue s’embarque comme membre de l’équipe – une décision qui va changer sa vie pour toujours. Après le désastreux accident, Sue à la capacité de disparaître. En tant que Femme Invisible, elle est également capable de générer avec ses mains des champs de force invisibles et des rafales de feu invisibles.
Mr Fantastic :
Mathématicien et physicien, Red Richards ferait n’importe quoi pour financer le rêve de sa vie : une mission spatiale expérimentale, quitte à travailler pour Victor Von Fatalis. Mais une toute petite erreur de calcul va se transformer en tragédie lorsqu’un violent orage cosmique s’abat sur le vaisseau et son équipage. Les rayons cosmiques transmettent à Red le don de se courber, de s’allonger et à d’étendre son corps de façon inimaginable. Connu désormais comme le flexible Mr Fantastic, Red mène LES 4 FANTASTIQUES vers la poursuite d’un nouveau rêve – un rêve qui assurerait une meilleure qualité de vie à chaque être humain sur Terre. |